Extrait Grec |
[3,28] Ὁρῶν ὁ Σωκράτης τὸν Ἀλκιβιάδην τετυφωμένον ἐπὶ τῷ πλούτῳ καὶ μέγα
φρονοῦντα ἐπὶ τῇ περιουσίᾳ καὶ ἔ τι πλέον ἐπὶ τοῖς ἀγροῖς, ἤγαγεν αὐτὸν ἔς τινα
τῆς πόλεως τόπον ἔνθα ἀνέκειτο πινάκιον ἔχον γῆς περίοδον, καὶ προσέταξε τῷ
Ἀλκιβιάδῃ τὴν Ἀττικὴν ἐνταῦθ´ ἀναζητεῖν. ὡς δ´ εὗρε, προσέταξεν αὐτῷ τοὺς
ἀγροὺς τοὺς ἰδίους διαθρῆσαι. τοῦ δὲ εἰπόντος ’ἀλλ´ οὐδαμοῦ γεγραμμένοι εἰσίν‘
’ἐπὶ τούτοις οὖν‘ εἶπε ’μέγα φρονεῖς, οἵπερ οὐδὲν μέρος τῆς γῆς εἰσιν;‘
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Traduction française |
SOCRATE, voyant qu'Alcibiade tirait vanité de ses richesses, et qu'il s'enorgueillissait
de ses grands domaines, le mena dans un lieu où était exposée une carte
géographique, qui représentait la terre entière : « Dans cette carte, lui dit-il, cherchez,
je vous prie, l'Attique. » Quand Alcibiade l'eut trouvée : « Cherchez, continua
Socrate, les terres qui vous appartiennent. » - « Elles n'y sont pas marquées, »
répondit Alcibiade. « Eh quoi, reprit le philosophe, vous vous enorgueillissez pour
des possessions qui ne sont pas même un point sur la terre ! »
Trad. : Bon-Joseph DACIER, ELIEN, Histoires diverses. Paris, Delalain, 1827 |