Langue |
Latin |
Auteur |
Lactance |
Références |
Des Institutions divines, VI, 10 |
Sujet |
Quel a été le motif à la base de la fondation des premières cités ? |
Descripteurs |
fondation de cités; antres; cavernes; bêtes; parole; murailles; murs; |
Hypertexte |
[à venir] |
Extrait Latin |
Urbis condendae originem atque causam non unam intulerunt: sed alii eos homines,
qui sint ex terra primitus nati, cum per siluas et campos erraticam degerent uitam,
nec ullo inter se sermonis aut iuris uinculo cohaererent, sed frondes et herbam pro
cubilibus, speluncas et antra pro domibus haberent, bestiis et fortioribus animalibus
praedae fuisse commemorant. Tum eos, qui aut laniati effugerant, aut laniari
proximos uiderant, admonitos periculi sui ad alios homines decurrisse, praesidium
implorasse, et primo nutibus uoluntatem suam significasse; deinde sermonis initia
tentasse, ac singulis quibusque rebus nomina imprimendo, paulatim loquendi
perfecisse rationem. Cum autem nec multitudinem ipsam uiderent contra bestias
esse tutam, oppida etiam coepisse munire; uel ut quietem noctis tutam sibi facerent,
uel ut incursiones atque impetus bestiarum non pugnando, sed obiectis aggeribus
arcerent.
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Traduction française |
Ils {les philosophes} rapportent plusieurs raisons par lesquelles ils disent que les
hommes ont été obligés de bâtir des villes. Ils assurent que ceux qui étaient nés de la
terre vécurent dans les forêts sans entretenir aucune société, ni par le discours, ni par
les lois; qu'ils n'avaient point d'autres lits que des herbes et des feuillages, d'autres
maisons que des antres et des cavernes, et qu'étant exposés aux incursions des bêtes,
ils servaient souvent de proie à leur cruauté; que ceux qui étaient échappés d'entre
leurs dents, et qui avaient vu dévorer leurs proches, avaient imploré par gestes les
secours des autres hommes, et ayant donné des noms à chaque chose, avaient
inventé l'usage de la parole; qu'ayant reconnu que, bien qu'ils fussent nés ensemble,
ils n'étaient pas pour cela en sûreté contre la violence des bêtes; ils se fermèrent de
murailles, afin que leur repos ne fût plus troublé durant la nuit.
Trad. : J.-A.-C. BUCHON, Choix de monuments primitifs de l'Église chrétienne. Paris, Delagrave, 1882 |
Date : |
06-06-2006 |
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