Extrait Grec |
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Traduction française |
Il se pourrait, dit Simonide, que les plaisirs de lamour fussent la seule cause pour laquelle
vous aspirez à la tyrannie ; car, une fois devenus tyrans, vous pouvez choisir, pour en jouir,
ce quil y a de plus beau.
Cest justement en cela, dit Hiéron, je puis te laffirmer, que les particuliers ont lavantage
sur nous. Sagit-il de mariage, cest celui que lon contracte dans une famille plus riche et plus
puissante que soi qui paraît être le plus beau et procurer au marié de lhonneur et du plaisir.
Après cela, cest le mariage entre égaux ; le mariage avec des inférieurs est considéré comme
tout à fait dégradant et désavantageux. Or le tyran, à moins dépouser une étrangère, doit se
marier au-dessous de lui, et il ny a guère là de quoi le satisfaire. Les soins quon reçoit des femmes
les plus fières sont de beaucoup ceux qui causent le plus de joie ; ceux qui viennent dune esclave
nous laissent insensibles, et, si elle y manque, excitent en nous de violents dépits et déplaisirs.
Sagit-il des plaisirs que donnent les mignons, le tyran y trouve encore bien moins son compte
que dans ses rapports avec les femmes. Nous savons tous que les plaisirs que lamour
assaisonne lemportent de beaucoup sur les autres. Mais lamour ne se résout guère à loger chez
le tyran. Ce nest pas le désir des jouissances toutes prêtes, mais des jouissances quon espère, qui
ravit le coeur ; et, comme on ne prendrait aucun plaisir à boire, si lon navait pas soif, de même
celui qui ignore lamour ignore les plaisirs les plus doux. » Ainsi parla Hiéron.
Trad. : Pierre CHAMBRY, Paris, Garnier, 1958 |