Langue |
Latin |
Auteur |
Augustin |
Références |
La Cité de Dieu, XVIII, 21 |
Sujet |
Augustin et la légende des jumeaux allaités par une louve |
Descripteurs |
jJumeaux; louve; Romulus; Remus; Rome; |
Hypertexte |
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm#augustin |
Extrait Latin |
Porro Amulius fratris sui Numitoris filiam Rheam nomine, quae etiam Ilia uocabatur,
Romuli matrem, Vestalem uirginem fecerat, quam uolunt de Marte geminos
concepisse, isto modo stuprum eius honorantes uel excusantes, et adhibentes
argumentum, quod infantes expositos lupa nutriuerit. Hoc enim genus bestiae ad
Martem existimant pertinere, ut uidelicet ideo lupa credatur admouisse ubera
paruulis, quia filios domini sui Martis agnouit; quamuis non desint qui dicant, cum
expositi uagientes iacerent, a nescio qua primum meretrice fuisse collectos et primas
eius suxisse mamillas (meretrices autem lupas uocabant, unde etiam nunc turpia loca
earum lupanaria nuncupantur), et eos postea ad Faustulum peruenisse pastorem
atque ab eius Acca uxore nutritos.
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Traduction française |
Amulius, dit-on, avait fait de la fille de son frère Numitor une vierge consacrée à
Vesta. Son nom est Rhea ou Ilia, mère de Romulus : on prétend, pour glorifier ou
excuser son déshonneur, qu'elle eut deux jumeaux du dieu Mars, et la preuve que
l'on invoque, c'est que les deux enfants exposés furent allaités par une louve : animal
qui, dit-on, appartient à Mars. Cette louve aurait offert la mamelle à ces enfants,
parce qu'elle aurait reconnu les fils de son maître. Selon d'autres, et ceux-là ne
manquent pas, ces jumeaux vagissaient abandonnés, quand ils furent d'abord
recueillis par une courtisane qui, la première, leur donna le sein. On appelait alors les
courtisanes louves, "lupa" : d'où est venu aux lieux infâmes le nom de "lupanar". Ils
auraient été remis entre les mains du berger Faustulus, et nourris par sa femme Acca.
Trad. : L. Moreau, La Cité de Dieu de Saint Augustin. Tome troisième, Paris, Lecoffre, 1853 |
Date : |
21-11-2006 |
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