Langue |
Latin |
Auteur |
Augustin |
Références |
La Cité de Dieu, XIII, 10 |
Sujet |
La vie n'est qu'une course vers la mort |
Descripteurs |
vie; mort; course; chemin; |
Hypertexte |
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm#augustin |
Extrait Latin |
quoniam, quidquid temporis uiuitur, de spatio uiuendi demitur, et cotidie fit minus
minusque quod restat, ut omnino nihil sit aliud tempus uitae huius, quam cursus
ad mortem, in quo nemo uel paululum stare uel aliquanto tardius ire permittitur;
sed urgentur omnes pari motu nec diuerso inpelluntur accessu. Neque enim, cui
uita breuior fuit, celerius diem duxit quam ille, cui longior; sed cum
aequaliter et aequalia momenta raperentur ambobus, alter habuit propius, alter
remotius, quo non inpari uelocitate ambo currebant. Aliud est autem amplius uiae
peregisse, aliud tardius ambulasse. Qui ergo usque ad mortem productiora spatia
temporis agit, non lentius pergit, sed plus itineris conficit.
|
Traduction française |
Car tout le temps que l'on vit est retranché de celui qu'on doit vivre, et de jour en jour
ce qui reste diminue, en sorte que le temps de cette vie n'est à la rigueur qu'une
course vers la mort, course qui ne se laisse ni interrompre ni ralentir; tous sont
emportés d'une égale vitesse, et l'intensité de l'impulsion ne diffère point. Celui dont
la vie est plus courte n'a pas de jours plus rapides que celui dont la vie est plus
longue. Mais l'égale soustraction des moments égaux, dérobés à l'un et à l'autre,
montre que le terme était plus rapproché de l'un, plus distant de l'autre, puisque tous
deux couraient d'une égale célérité. Autre chose est de faire plus de chemin, autre
chose de marcher plus lentement. Ainsi, quand, avant d'atteindre la mort, on
parcourt de plus longs espaces de temps, on ne va pas plus lentement, mais on fait
plus de chemin.
Trad. : L. Moreau, La Cité de Dieu de Saint Augustin. Tome deuxième, Paris, Lecoffre, 1853 |
Date : |
16-10-2006 |
|