Langue |
Grec |
Auteur |
Albinus (-os) de Smyrne |
Références |
Épitomé de la philosophie de Platon, X |
Sujet |
Platon et la conception qu'il a du Dieu suprème |
Descripteurs |
Platon; dieu; éternel; sainteté; vérité; père; monde; intelligence; ineffable; perception; qualité; soleil; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm |
Extrait Grec |
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Traduction française |
De plus, le premier Dieu est éternel, ineffable, possédant tout par lui-même, c'est-à-
dire n'ayant besoin de rien, parfait dans tous les temps et dans tous les lieux : il est la
divinité, la sainteté, la vérité', la symétrie, le bien. Au reste ceci n'est pas une
définition, mais une notion générale. Il est le bien, parce qu'il répand selon son
pouvoir sur toutes choses le bien dont il est l'unique source. Il est le beau, parce que
de sa nature il en est le modèle et la perfection. Il est la vérité, parce qu'il est le
principe de toute vérité, comme le soleil est le principe de toute lumière. Il est le père,
parce qu'il est auteur de tout, parce qu'il a ordonné l'intelligence céleste et lâme du
monde conformément à lui-même et à ses propres notions. Il a tout rempli de lui-
même à son gré: auteur de lâme du monde, il l'a dirigée vers lui-même ; il lui a
donné l'intelligence ; et celle-ci, composée et ordonnée par le père, compose et
ordonne toute la nature dans cet univers. Il est ineffable, et ne peut être conçu que
par l'entendement, comme nous avons dit, parce qu'il n'est ni genre, ni espèce, ni
différence. Il ne peut rien recevoir par accident ; ni mal, car ce serait un blasphème de
le dire; ni bien, parce qu'il participe essentiellement à ce qui est bien ; ni différence,
ce serait contredire la notion que nous en avons ; ni qualité, car son essence et sa
perfection ne sont point l'ouvrage des qualités ; ni abstraction de qualités, car il ne
manque d'aucune de celles qui peuvent lui convenir. On ne peut pas le considérer
comme partie de quelque chose, ni en général comme ayant lui-même quelques
parties, ni comme étant telle chose, ou telle autre chose ; car il n'entre dans sa notion
rien en vertu de quoi il puisse être séparé des autres choses. Il ne donne ni ne reçoit
de mouvement : sa première notion existe dans l'abstraction de toutes ces choses.
C'est ainsi que nous avons l'idée du point par abstraction de toute idée sensible,
d'abord par l'idée de la surface, ensuite par celle de la ligne, et enfin par celle du
point. La seconde notion qu'on peut se faire de Dieu est une notion analogique en
cette manière : de même que le soleil n'est ni la vision ni les choses visibles, mais sert
de moyen à la vue pour voir, et aux objets visibles pour être vus ; de même la
suprême intelligence sert de moyen à l'intelligence de lâme et aux objets intelligibles.
Elle n'est pas ce qu'est l'intelligence; elle lui donne la faculté de concevoir ; elle
donne aux choses intelligibles la faculté d'être conçues ; elle éclaire l'intelligence sur
la vérité de ces notions.
Trad. : J.-J. COMBES-DOUNOUS, Alcinoüs, Introduction à la philosophie de Platon, Paris, Didot, an VIII (de la révolution).
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Date : |
26-05-2010 |
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