Extrait Grec |
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Traduction française |
Commençons par les mathématiques. Platon les regarde comme très propres
à former l'esprit, à l'aiguiser, et à donner des ouvertures faciles pour pénétrer la
nature des choses. La partie des mathématiques qui traite des nombres n'apporte pas
de médiocres facilités pour les connaissances en général ; elle nous délivre de notre
ignorance, de nos erreurs touchant les choses sensibles ; elle nous aide à pénétrer les
objets dans leur essence intime ; elle rend propre à la guerre, et surtout habile dans la
tactique. La géométrie est d'un grand secours pour conduire à la connaissance du
bon, lorsqu'en la cultivant on ne se borne pas à en faire une étude pratique,
mais lorsqu'on s'en sert comme d'un véhicule pour s'élever à la connaissance de ce
qui existe de toute éternité, au lieu de l'appliquer à ce qui naît et qui périt tous les
jours. La stéréométrie, où la mesure des solides, est encore très utile ; car à la seconde
progression succède la théorie qui lui est relative, et qui forme une troisième
progression. L'astronomie, qui est comme la quatrième branche des mathématiques,
est encore très importante ; c'est par elle que nous découvrons la marche des astres et
du firmament, le cours du père du jour et de la nuit, les vicissitudes des mois
et des années; ce qui nous sert à nous élever à la recherche de l'architecte de l'univers:
connaissance sublime dont les autres sont comme les bases et les éléments. Il est
également utile d'étudier la musique et d'y exercer l'oreille : de même que les yeux
ont été faits pour l'astronomie, de même l'ouïe a été faite pour l'harmonie ; et de
même qu'en appliquant notre esprit à l'astronomie nous sommes conduits des choses
visibles à l'essence invisible et intellectuelle, de même, par la sensation des sons qui
appartiennent à l'harmonie nous passons de l'idée de ce que nous entendons à l'idée
de ce qui est exclusivement du ressort de l'esprit. Si nous ne suivons pas cette marche
dans l'étude de ces sciences, les progrès que nous y ferons seront imparfaits,
indigestes, et complètement inutiles. Il faut donc passer avec sagacité des choses qui
tombent sous les sens des yeux et des oreilles à celles que nous ne pouvons saisir que
par les seules opérations de lâme ; car la connaissance des mathématiques est une
espèce d'introduction à toutes les autres sciences.
Trad. : J.-J. COMBES-DOUNOUS, Alcinoüs, Introduction à la philosophie de Platon, Paris, Didot, an VIII (de la révolution).
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