Extrait Grec |
???st?a??? d??a? ?p?ß??t?? p???a? e?s?? ?? p?s? t? ??µa??? ????, ?spe?
a???se?? ?a?e?? ?e??µ??as?, ???ta??? te ?a? Saßßat?a???, ?a? ?sa?? ???a??
p?a??s?a? a? t?? ?????p?? e???as? ???µa?. ???t??? ?pa?ta?, d??a? t??
pa?a??? ????e?e µetat??es?a?? ???a te ?pe???sa? ?pe????s? p????, ?a? t??
??s?a? ?? t??? pa?da? ? ????e?e?? µ???t? pa?ap?µpe?? ???? te e??a?. ???t?? d?
t? ?e?? t?? a??et???? ?a???µ????, ?a? d?afe???t?? ??spe? ? t?? ??e???
?s??t? d??a, p???t?? t??a e??e? ????? ??e?tt?. ??te ??? ? s?????t??
ß???? ??µpasa, ??te t?? ???? µe??st? µ???a t?? ??µa??? ?????, t? ?e e?? t??
??s?a? e????es?a? t??t??? d? t??? ?e???? ?s?e. ?e?µ???? te ??? a?t??? ???s? te
?a? ??????, ?a? ????e?µe?a ?? ????? ??t?µ??, ?µ???t? te ?a? ??a???µ?ta ???
????a? te ?a? ??µa? paµp???e??, ?a? ???a p???? pa?ta???? t?? ???, ?a? ?s?
???? p???t?? ?d?a ?st? te ?a? ???µ??eta? ?? p?s?? ?????p???. 6. ?te ??de???
a?t? t?? p?p?te ßeßas??e???t?? ????sa?t??. ?????? te ?????p??, ?a?
ta?ta d???? ??te? ?????, t? t?? sfet???? ?p?t?de?µ?t?? p??f?se? ?????de
?e? t?? ß??? t?? ?f??µ?? e????. ???t?? µ?? ??? t?? ?e??? p??t?? t?? ??s?a?
d?µ?s??sa? ???st???a??? ßas??e??, ?fe??et? ??ap??a??? t? ???µata p??ta. ??
?? t??? p?????? ?p??e??e?s?a? t? ???p?? t?? ß??? s???ß?. ?????? d? e????
pa?ta??se pe?????te? d???? t?? pat???? t??? pa?ap?pt??ta? ?????a???
µetaß???es?a?. ?pe? ?pe? ?????p??? ????????? ??? ?s?a ?d??e? e??a?, t???
ta?ta ?pa???????s?? ??t?state?? ?pa?te? ????sa?. ?????? µ?? ??? p??? t??
st?at??t?? d?ef?e????t?? p????? d? ?a? sf?? a?t??? d?e???sa?t?, e?seße??
µ???sta ?p? ?ße?te??a? ???µe???? ?a? a?t?? ? µ?? p?e?st?? ?µ???? ??? t??
pat??a? ???st?µe??? ?fe????? ???ta??? d?, ?? ?? F????? ?at????t?;, sf??
a?t??? ?? ?e???? t??? sfet????? ?a?e???a?te?; t??t??? te t??? ?e?? a?t??a
?µp??sa?te?; ???d?ef????sa? ??de?? ?????
|
Traduction française |
Il y a dans toute l'étendue de l'empire romain, parmi les chrétiens, beaucoup de
croyances réprouvées auxquelles on donne la qualification d'hérésies, telles que
celles des Montanistes, des Sabbatianins et tant d'autres, par lesquelles l'esprit
humain a coutume de se laisser égarer.Justinien ordonna l'abandon de tous ces
cultes, malgré leur ancienneté, et il punit ceux qui résisteraient à ses édits de
l'incapacité de transmission de leurs patrimoines à leurs enfants ou à leurs
parents, droit qui leur appartenait auparavant. Les temples de ceux qu'on appelle
hérétiques, et surtout de ceux pour qui la croyance d'Arius était un culte, possédaient
des richesses au delà des récits qu'on en faisait. Car ni le haut sénat tout entier, ni
aucune autre grande institution de l'empire, ne pouvait être comparé à ces églises
pour son opulence. Elles possédaient des bijoux en or et en argent, enchâssés de
pierreries d'un prix incroyable et sans nombre, des maisons et des bourgs, des terres
étendues, et de tous côtés, enfin, toute espèce de richesses connue chez les hommes.
6. Les empereurs précédents les avaient toujours respectées. Beaucoup de citoyens, et
des plus recommandables, en y consacrant leur industrie, en tiraient leurs moyens
de subsistance. L'empereur Justinien s'empara d'abord du patrimoine de ces temples,
en les réunissant au trésor public, et s'appropria subitement toutes ces richesses. Une
multitude de personnes y perdirent, pour le reste de leurs jours, leurs moyens
d'existence. Un grand nombre d'émissaires se répandirent de tous côtés, et forcèrent
ceux qu'ils rencontrèrent à changer la foi de leurs pères. Mais les habitants des
campagnes, trouvant ce changement impie, résolurent tous de s'opposer aux
prédicateurs de la conversion. Beaucoup d'entre eux furent mis à mort par les
séditieux (persécuteurs). Bien d'autres se suicidèrent, dans la croyance stupide oit ils
étaient qu'ils mouraient pour leur religion. La plupart, abandonnant leur patrie, se.
réfugièrent ailleurs. Les Montanistes qui habitent la Phrygie, s'enfermèrent dans
leurs églises, y mirent le feu et furent brûlés avec elles, ce qui était insensé.
Trad. : M. COUSIN, Procope, oeuvres complètes. Paris, Foucault, 1685.
|