Langue |
Grec |
Auteur |
Procope |
Références |
Le livre des guerres, IV, 6 |
Sujet |
A propos des habitudes de vie des Vandales et des Maures |
Descripteurs |
Vandales; Maures; habitudes de vie; bains; festins; or; robes de soie; spectacles; chasse; jeux du cirque; amusements; amour; maisons de plaisance; huttes; peau; tunique; manteau; civilisation; blé; orge; épeautre; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#procope |
Extrait Grec |
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Traduction française |
Les Vandales sont de tous les peuples que nous connaissons, ceux qui mènent la vie
la plus délicate; et les Maures, au contraire, ceux qui vivent le plus misérablement.
Ceux-là, depuis qu'ils s'étaient emparés de l'Afrique, s'étaient accoutumés à l'usage
journalier des bains, et à des festins où la terre et la mer fournissaient à l'envi ce
qu'elles produisaient de plus exquis. L'or brillait sur leurs parures et sur leurs robes
de soie, flottantes comme celles des aèdes. Ils employaient presque toutes leurs
journées en spectacles, en jeux du cirque, en de frivoles amusements, et surtout à la
chasse, qu'ils aimaient avec passion. Des danseurs, des comédiens des pantomimes
enivraient leurs yeux et leurs oreilles de toutes les jouissances que procurent aux
hommes des spectacles variés et d'harmonieux concerts. La plupart d'entre eux
habitaient des maisons de plaisance, entourées de vergers fertiles et abondamment
arrosées. Ils se donnaient de fréquents repas, et l'amour était la principale occupation
de leur vie. Les Maures, au contraire, passent l'hiver, l'été, toutes les saisons, dans des
huttes étroites où l'on peut à peine respirer, et ni le froid, ni la chaleur, ni aucune
autre incommodité, ne saurait les en faire sortir. Ils ont pour lit la terre; les riches
quelquefois y étendent la peau velue d'un animal. Toujours vêtus d'un épais
manteau et d'une tunique grossière, jamais ils ne changent d'habits selon les saisons
de l'année. Ils ignorent l'usage du pain, du vin, et des autres aliments que l'homme
doit à la civilisation. Le blé, l'orge, l'épeautre, ils les mangent, comme les animaux,
sans les moudre ni les faire bouillir.
Trad. : M. COUSIN, Procope, oeuvres complètes. Paris, Foucault, 1685
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Date : |
18-01-2010 |
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