Langue |
Grec |
Auteur |
Dion Cassius |
Références |
L'Histoire romaine, LII, 28 |
Sujet |
Mécène, consiller d'Auguste, à propos des finances publiques : contributions, impôts, etc. |
Descripteurs |
Mécène; Auguste; finances publiques; contributions; impôts; tributs; administration; argent; bénéfice; domaine public; trésor; mines; dépenses; soldats; expéditions; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#DION |
Extrait Grec |
μὴ οὖν ὡς καὶ τῇ μοναρχίᾳ μόνῃ τῆς ἀναγκαίας τῶν χρημάτων ἀθροίσεως
προσηκούσης βαρυνώμεθα, μηδὲ δι´ αὐτὴν καὶ ἀπ´ ἐκείνης ἀποτρεπώμεθα, ἀλλ´
ὡς καὶ πάντως ἀναγκαῖον ὂν ἡμῖν, ὅπως ποτ´ ἂν πολιτευώμεθα, καὶ
ἀργυρίζεσθαί τινα, οὕτω βουλευώμεθα. φημὶ τοίνυν χρῆναί σε πρῶτον μὲν
ἁπάντων τὰ κτήματα τὰ ἐν τῷ δημοσίῳ ὄντα (πολλὰ δὲ ταῦτα ὁρῶ διὰ τοὺς
πολέμους γεγονότα) πωλῆσαι, πλὴν ὀλίγων τῶν καὶ πάνυ χρησίμων σοι καὶ
ἀναγκαίων, καὶ τὸ ἀργύριον τοῦτο πᾶν ἐπὶ μετρίοις τισὶ τόκοις ἐκδανεῖσαι. οὕτω
γὰρ ἥ τε γῆ ἐνεργὸς ἔσται, δεσπόταις αὐτουργοῖς δοθεῖσα, καὶ ἐκεῖνοι ἀφορμὴν
λαβόντες εὐπορώτεροι γενήσονται, τό τε δημόσιον διαρκῆ καὶ ἀθάνατον
πρόσοδον ἕξει. εἶτα συλλογίσασθαι ταῦτά τε καὶ τἆλλα ὅσα ἔκ τε μεταλλείας καὶ
εἰ δή ποθεν ἄλλοθεν βεβαίως δύναται προσιέναι, καὶ μετὰ τοῦτο
ἀντιλογίσασθαι μὴ μόνον τὰ στρατιωτικὰ ἀλλὰ καὶ τἆλλα πάντα δι´ ὧν καλῶς
πόλις οἰκεῖται, καὶ προσέτι καὶ ὅσα ἔς τε τὰς αἰφνιδίους στρατείας καὶ ἐς τὰ
λοιπὰ ὅσα εἴωθεν ἐπὶ καιροῦ συμβαίνειν, ἀναγκαῖον ἔσται δαπανᾶσθαι· κἀκ
τούτου πρὸς πᾶν τὸ λεῖπον φόρον τε ἐπιτάξαι πᾶσιν ἁπλῶς τοῖς ἐπικαρπίαν
τινὰ τῷ κεκτημένῳ αὐτὰ παρέχουσι, καὶ τέλη καταστῆσαι παρὰ πᾶσιν ὧν
ἄρχομεν. καὶ γὰρ καὶ δίκαιον καὶ προσῆκόν ἐστι μηδένα αὐτῶν ἀτελῆ εἶναι,
μὴ ἰδιώτην, μὴ δῆμον, ἅτε καὶ τῆς ὠφελίας τῆς ἀπ´ αὐτῶν ὁμοίως τοῖς ἄλλοις
ἀπολαύσοντας.
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Traduction française |
Ne nous affligeons donc pas d'avoir à ramasser des contributions, comme d'une
nécessité propre seulement à la monarchie, et ne nous en laissons pas détourner par
cette raison; mais, bien convaincus que, pour tout gouvernement, quel qu'il soit,
il est absolument nécessaire de faire de l'argent, prenons notre résolution en
conséquence.
Je prétends donc qu'il te faut, avant tout, vendre les propriétés qui sont du domaine
public (je vois que les guerres les ont rendues nombreuses), à l'exception du petit
nombre de celles qui te sont tout à fait utiles et nécessaires, et prêter cet argent
à un taux modéré. De cette facon, la terre sera cultivée, étant livrée à des maîtres qui
la cultiveront eux-mêmes; et ceux-ci, grâce au secours qu'ils auront reçu, deviendront
plus riches, et le trésor aura un revenu suffisant et perpétuel.
Ensuite il faut, outre ces ressources, faire entrer en compte celles qui proviennent
des mines et celles qu'on peut sùrement se procurer par toute autre voie; après cela,
mettre en balance non pas seulement l'entretien des soldats, mais encore les autres
dépenses nécessaires pour la bonne administration de la ville, et aussi pour les
expéditions imprévues et pour toutes les autres circonstances que le temps amène
ordinairement ; et, en conséquence, pour ce qui reste, frapper d'une contribution tout
ce qui procure un bénéfice au possesseur, et imposer un tribut à tous ceux qui sont
soumis à notre empire. En effet, il est juste et équitable que personne n'en soit
exempt, ni particulier, ni peuple, attendu que les uns comme les autres en
recueilleront l'utilité.
Trad. : E. Gros - V. Boissée, Histoire romaine de Dion Cassius. Tome septième. Paris, Firmin Didot, 1865
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Date : |
18-09-2006 |
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