Extrait Grec |
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Traduction française |
17 Le sage imite la prudence du pilote, que l'appât du gain ne peut déterminer à
braver les flots avant d'avoir éprouvé pendant trois jours la constance des vents. Il
sait que, riches ou pauvres, les mortels viennent également se confondre dans la
tombe, mais avec la différence de la renommée. Ainsi, je soutiens qu'Homère a
immortalisé Ulysse et lui a acquis par ses chants une célébrité au-dessus de ses
travaux. Mais ce poète divin nous présente avec tant de charmes ses mensonges
ingénieux, il sait si bien rendre la fiction attrayante et lui donner du poids, qu'il nous
éloigne sans peine de la vérité ; tant il est vrai que chez la plupart des hommes le
cur se laisse aisément aveugler. Ah ! si l'esprit humain ne fermait pas les yeux
sur ses défauts et qu'il se connût lui-même, jamais le fougueux Ajax, égaré par la
fureur, ne se fût enfoncé dans le sein sa redoutable épée. Ce guerrier, le plus
courageux des Grecs après Achille, était venu sous les murs d'Ilion, conduit par des
vents favorables, pour en ramener l'épouse du blond Ménélas. Mais la mort, comme
un flot rapide, entraîne également celui qui l'attend et celui qui ne l'attend pas : la
gloire seule reste aux héros au-delà du trépas quand un dieu bienfaisant prend soin
de la publier.
Trad. : Ernest FALCONNET, Les petits poèmes grecs. Paris, Société du Panthéon littéraire, 1842
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