Extrait Grec |
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Traduction française |
Le sénat envoya aussitôt des députés à Lucius Quintius Cincinnatus pour l'inviter à
venir à Rome prendre possession de sa charge [de consul] . Quintius était alors
actuellement occupé à labourer son champ pour l'ensemencer : il suivait lui-même
ses bufs qui fendaient la terre, n'ayant pour tout habit que ses caleçons et un bonnet
sur la tête. Quand il aperçut une foule de Romains qui entraient dans son champ, il
arrêta sa charrue et fut longtemps sans savoir qui ils pouvaient être ni pourquoi ils
venaient s'adresser à lui. Ensuite un de la troupe qui s'était avancé devant les autres,
lui dit de se mettre dans un état plus convenable. Quintius entre dans sa chaumière,
prend son habit et va au devant des envoyés. Alors ceux qui le venaient quérir, le
saluent tous, non par son nom, mais en qualité de consul : ils le revêtent d'un habit
de pourpre, font porter devant lui les faisceaux et autres marques de sa dignité, et le
prient de venir à Rome avec eux. Quintius surpris de ce propos, reste quelque temps
sans parler, enfin il rompt le silence, et répandant des larmes il leur dit : « Mon
champ restera donc cette année sans être ensemencé, et nous serons en danger de ne
pas avoir de quoi vivre. Ensuite il embrasse sa femme, il lui recommande d'avoir
bien soin du ménage, puis il s'achemine vers la ville.
Trad. : M. BELLANGER, Les Antiquités romaines de Denys d'Halicarnasse. Tome I. Paris, Lottin, 1723 |