Extrait Grec |
... διὸ καὶ περὶ μέσας νύκτας οἱ μὲν φύλακες παρερρᾳθυμηκότες ἦσαν τῆς
φυλακῆς διὰ τὴν ὀχυρότητα τοῦ τόπου, τῶν δὲ Κελτῶν τινες κατὰ τῆς πέτρας
προσανέβησαν. τοὺς μὲν οὖν φύλακας ἔλαθον, χῆνες δ´ ἱεροὶ τῆς Ἥρας
τρεφόμενοι, καὶ θεωρήσαντες ἀναβαίνοντας κραυγὴν ἐποίουν.
συνδραμόντων δὲ τῶν φυλάκων ἐπὶ τὸν τόπον, οὗτοι μὲν καταπλαγέντες οὐκ
ἐτόλμων προσελθεῖν, Μάρκος δέ τις Μάλλιος, ἔνδοξος ἀνήρ, ἐκβοηθήσας ἐπὶ
τὸν τόπον τῷ μὲν ξίφει τὴν χεῖρα τοῦ προσαναβαίνοντος ἀπέκοψε, τῷ δὲ
θυρεῷ πατάξας εἰς τὸ στῆθος ἀπεκύλισεν αὐτὸν ἀπὸ τῆς πέτρας.
παραπλησίως δὲ καὶ τοῦ δευτέρου προσαναβαίνοντος ἀπολομένου, οἱ λοιποὶ
ταχέως πάντες ἔφυγον· ἀπορρῶγος δὲ τῆς πέτρας οὔσης ἅπαντες
κατακρημνισθέντες ἐτελεύτησαν.
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Traduction française |
... Vers minuit, au moment où les gardes, rassurés par la difficulté de l'accès du
Capitole, se relâchèrent de leur vigilance, quelques Celtes parvinrent jusqu'au
sommet du rocher. Les gardes ne les avaient point aperçus; mais les oies
sacrées de Junon, nourries dans le Capitole, élevèrent de grands cris à la vue
des Celtes qui gravissaient le rocher. Éveillés par ce bruit, tous les postes
accoururent sur le point menacé ; mais, saisis de frayeur, ils n'osèrent s'avancer.
Cependant Marcus Manlius, citoyen illustre, accourut à la défense du poste : il
coupa lui-même avec son épée la main du Celte qui allait le premier atteindre le
sommet du rocher, et, lui donnant un coup de bouclier sur la poitrine, le fit rouler
du haut du Capitole. Il en fit autant à un second qui voulait également monter, et
tous les autres prirent la fuite. Mais comme le rocher était très escarpé, ils se
tuèrent tous dans leur chute.
[tiré de : Ferd. HOEFER, La Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, t. III, Paris, Hachette, 1865]
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