Extrait Grec |
Καὶ ὁ Καῖσαρ εὐμηχάνως δὴ τότε μάλιστα, ἵνα μὴ συνέλθοιεν αὖθις μηδὲ τὸ
ἔργον γένοιτο μάχης μιᾶς, ἀλλὰ παντὸς τοῦ πολέμου, κήρυκας ἐς τὰς τάξεις
πανταχοῦ περιέπεμπεν, οἳ τοῖς νικῶσιν ἐκέλευον ἀψαυστεῖν τῶν ὁμοεθνῶν,
ἐπὶ δὲ τοὺς συμμάχους μόνους χωρεῖν. Καὶ τοῖς ἡττωμένοις προσεπέλαζον
παραινοῦντες ἀδεῶς ἑστάναι. Ἀνήρ τε παρ' ἀνδρὸς ἐκμανθάνων τὸ κήρυγμα
εἱστήκει· καὶ σύμβολον ἤδη τοῦτο τῶν Πομπηίου στρατιωτῶν ἦν, τὸ ἀδεῶς
ἑστάναι, τὰ ἄλλα ὡς Ἰταλῶν ὁμοιοτρόπως ἐσκευασμένων τε καὶ φωνὴν ὁμοίαν
ἀφιέντων.
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Traduction française |
C'est alors que justement César eut l'excellente idée, pour éviter qu'ils ne se
reforment et pour que cette opération décide non d'une seule bataille, mais de toute
la guerre, de dépêcher des hérauts partout au milieu des rangs pour enjoindre aux
vainqueurs d'épargner leurs compatriotes et de s'en prendre seulement aux alliés ;
les hérauts s'approchèrent des vaincus pour leur recommander de « ne pas avoir
peur et de s'arrêter » ; d'homme à homme on se transmettait ce message et on
s'arrêtait, et désormais c'était comme un mot de passe que ce « ne pas avoir peur et
s'arrêter », pour les soldats de Pompée, qui, par ailleurs, étant italiens, étaient
équipés de la même façon et parlaient la même langue.
Trad. : APPIEN, Histoire des guerres civiles de la république romaine, Livre premier, traduction Combes-Dounous, imprimerie des frères Mame, 1808 |