Langue |
Grec |
Auteur |
Denys d'Halicarnasse |
Références |
Les Antiquités romaines, V, 17 |
Sujet |
A propos des cérémonies, des jeux et des éloges funèbres à Rome et à Athènes |
Descripteurs |
cérémonies funèbres; jeux funèbres; éloges funèbres; Brutus; Achille; Patrocle; Hercule; Thésée; Marathon, Athéniens; Romains; oraison; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Denys_hal |
Extrait Grec |
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Traduction française |
QUOIQU'IL en soit, il est aisé de voir par l'histoire universelle, par les écrits des
anciens poètes, et par les plus célèbres historiens qui ont embrassé dans leurs livres
l'histoire de toutes les nations, que la coutume de louer les vertus des grands
hommes lorsqu'on fait leurs funérailles, fut anciennement inventée par les Romains,
et que les Grecs n'en sont point les premiers auteurs. Nous lisons à la vérité que les
parents et les amis des plus illustres personnages de l'antiquité célébraient après leur
mort des combats de lutteurs et des courses de chevaux. C'est ainsi qu'Achille en fit à
la mort de son ami Patrocle, et que longtemps avant lui Hercule en avait célébré pour
honorer la mémoire de Pélops. Mais nous ne voyons point d'auteur qui ait écrit qu'on
leur prononçait des éloges funèbres, excepté les poètes tragiques d'Athènes, qui pour
relever la gloire de leur ville ont inventé que Thésée en fit en l'honneur de ceux à qui
il rendit les devoirs de la sépulture ; mais tout ce qu'ils en disent est fabuleux. Ce ne
futt en effet que très tard que les Athéniens ajoutèrent par une loi particulière ces
panégyriques aux cérémonies des funérailles, soit qu'ils aient commencé par ceux qui
prodiguèrent leur sang dans les batailles d'Artémisie, de Salamine et de Platée pour
la défense de la patrie, soit qu'ils aient rendu ce glorieux devoir aux braves qui se
distinguèrent dans le combat de Marathon. Quand même il serait vrai qu'ils auraient
fait dès ce temps-là des oraisons funèbres, qu'en peut-on conclure? ne sait-on pas que
la journée de Marathon est postérieure de seize ans à la mort de Brutus.
MAIS sans trop rechercher qui font les premiers auteurs des éloges funèbres, qu'on
considère cette coutume en elle-même, qu'on examine chez qui, ou des Grecs, ou des
son Romains elle est observée avec plus de sagesse, l'on verra, j'en fuis sûr, qu'elle est
plus raisonnable parmi ceux-ci que chez les Athéniens. Ces derniers en effet semblent
n'avoir institué les discours funèbres que pour ceux qui avaient versé leur sang dans
les combats. Ils n'ont jugé du mérite de leurs citoyens que par le courage avec lequel
ils s'étaient exposés à la mort, quoique ce fussent peut-être des gens méprisables
d'ailleurs et sans autres vertus qu'une férocité qui passait sous le nom de valeur. Les
Romains au contraire ont accordé les mêmes honneurs à tous les grands hommes qui
s'étaient rendus recommandables, ou par leur sagesse dans la conduite des armées,
ou par leur prudence dans les délibérations, ou par les bons conseils dont ils aidaient
la république, soit qu'ils fussent morts les armes à la main, soit qu'ils eussent fini
leurs jours par une mort plus tranquille ; persuadés que si les grands personnages
méritent des louanges pour avoir glorieusement prodigué leur sang, le même tribut
n'est pas moins dû aux autres vertus qu'à la valeur.
Trad. : M. BELLANGER, Les Antiquités romaines de Denys d'Halicarnasse. Tome I. Paris, Lottin, 1723 |
Date : |
25-06-2009 |
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