Extrait Grec |
?????µa? d´ ?µ?? ????e ?spe? ? ??ß?? ??e???? e????a t??? t?? t????t?? ß???
s?? ????a?, ?p?? e?? ta?t?? ?p?ß??p?? e?d?? e? s?? pa??t?t??? ?st?? e?? a?t??.
?d??? µ?? ??? ?pe???? t???? ? ?a??as??? ? ?et????? ? ?a? ??f??????? ??
?de???? ?p? t?? ??af??? ?pe? d? ?p???? ??? e??e?? t??a ??t?? ?e??a??? ?a?
????ß? t?? t?????, ????? ?? ???? t? s?? ?p?de??? t?? e????a. ?a? d? ?e???f??
p??p??a?a µ?? ????? ?a? ?p????sa ?a? µ? ??t? ?p? t?? ?d?f???, ???´ ???
t?? ??? ?p? ??f?? ?e?µe?a, ?a? ? ???d?? ?p? p??? ?a? ????t?? ?a? ???s???
????sa, ?? p??????? ?d? p??? t? ???? ?ses?a? ??p?sa?ta? ??t?a????s???a?
d?aµa?t??t?? t?? p?d??. ??d?? d? ? ????t?? a?t?? ?a??s?? ???s??? ????, ??
d??e?, p??? e?µ??f?? ?a? ?p??ast??. ? d? ??ast?? µ???? ??e???? ?a?
p??s??sa? t? ???? te??p?t? ?f???? e?? t? ???s???. pa?a?aß??sa d´ a?t??
? ??p??, e?p??s?p?? ?a? a?t? ?a? p?????a ?µpe??µ???, e?sa??t? sf?d?a
??pep???µ???? t? e?s?d?. t???te??e? d? ? µ?? ??p?? ?e? p????e?s??,
d?ade??µe?a? d´ a?t?? ???a? ???a??e?, ?p?t? ?a? ????e?a, pa?ad?t?sa? t?
????, ? d? p???? t?? ?????? ?ata??µ??sa? te?e?t?? ???e???s?t? a?t?? t?
G??? ?d? ?p???s???ta ?a? tet?aµµ???? t?? ???a?. ?st?t? d? ? ?ß???
?p??aß?µ??? s???t? p??? t?? ?p????s??. ? d? ??p?? t? ?p? t??t?? ?fa???
?p?pt?s??, ?a? µ???t? ?a?´ ??? e?s???e t??? ???s??? ?????a?, ?? t???? d?
?p?st??f?? ?a? ?e?????a? ???d?? ????e?s?? ??µ??? p????st?? ????? ?????,
t? ?t??? µ?? t?? a?d? s??p??, t? de??? d? a?t?? ?a?t?? ?????. ?pa?t?t? d´
?????t? ? ?et????a da?????sa e?? ??d?? ?fe??? ?a? t?? ?????? ?pap??????sa.
|
Traduction française |
Dans la veine d'un Cébès, je voudrais toutefois te brosser à mon tour une manière de
tableau dépeignant ce type d'existence, de façon qu'après l'avoir scruté, tu saches si
tu dois t'y vouer. Pour le peindre, j'eus volontiers sollicité le coup de pinceau d'un
Apelle, d'un Parrhasios, d'un Aétion ou de quelque Euphranor, mais puisqu'il
n'existe plus de maîtres de cette trempe et doté d'une telle sûreté dans l'exécution je
me contenterai de t'en tracer une esquisse sommaire, dans la mesure de mes moyens.
Dessinons donc un majestueux portique doré, que nous n'implanterons pas en
terrain plane mais bien perché sur une éminence du relief, à laquelle mène
une montée longue, escarpée et glissante, où bien des grimpeurs ont perdu pied et se
sont brisé le cou alors qu'ils caressaient déjà l'espoir de parvenir au sommet.
Installons à l'intérieur un Ploutos qui ait l'air d'être d'or massif, superbement tourné
et affriolant. Arrivé à proximité de la porte après une rude escalade, que notre
prétendant contemple l'or, tout ébaubi. Une Espérance, d'aussi fraîche frimousse et
revêtue de couleurs chatoyantes, l'introduira, qui n'en revient pas de pareille
admission. Pour la suite, ladite Espérance continuera à le guider mais d'autres
femmes, Tromperie et Servitude, le livreront pour leur part à Labeur, qui, après
l'avoir abondamment éreinté, abandonneront aux mains de Dame Vieillesse le
malheureux désormais chétif et bien pâlot. Et pour terminer, Humiliation vous
l'empoignera et vous le traînera chez Désespérance. Sur ce, Espérance s'envolera loin
de sa vue alors et on le jettera dehors, non plus par ces portes dorées qu'il avait
empruntées à son arrivée, mais par quelque issue dérobée, bien à l'écart, vieillard nu,
ventripotent, blafard, qui, d'une main, se cachera les parties et s'étranglera de l'autre.
Il rencontrera à sa sortie Repentir, lequel versera des larmes bien inutiles, dont il ne
sera que plus accablé.
Trad. : Joseph Longton, Lucien de Samosate : Sur les salariés, BCS, 2008 http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LUCIEN/Gages.htm
|