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Langue Grec
Auteur Basile de Césarée
Références Sur la famine et la sécheresse, 10
Sujet Description des conséquences de la faim
Descripteurs faim; peau; humeur; chaleur; chair; embonpoint; maladie; os; genoux; voix;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm
Extrait Grec
Τὸ τοῦ λιμώττοντος νόσημα, λιμὸς, οἰκτρὸν πάθος ἐστί. Λιμὸς ἀνθρωπίνων 
συμφορῶν ὑπάρχει τὸ κεφάλαιον, πάντων θανάτων μοχθηρότερον τέλος οὗτος. 
Ἐπὶ μὲν γὰρ τῶν ἄλλων κινδύνων, ἢ ξίφους ἀκμὴ τὴν τελευτὴν ὀξέως ἐφίστησιν, 
ἢ πυρὸς ὁρμὴ συντόμως τὸ ζῇν ἀποσβέννυσιν, ἢ θηρία, τοῖς ὀδοῦσι
διασπαράξαντα ὅσα καίρια τῶν μελῶν, οὐ συγχωρεῖ τῇ παρολκῇ τῆς ὀδύνης 
τιμωρηθῆναι. Λιμὸς δὲ ἀργὸν ἔχει τὸ κακὸν, παρέλκουσαν τὴν ἀλγηδόνα, 
ἐγκαθημένην τὴν νόσον καὶ ἐμφωλεύουσαν, θάνατον ἀεὶ παρόντα, καὶ ἀεὶ 
βραδύνοντα. Τὸ γὰρ κατὰ φύσιν ὑγρὸν ἐκδαπανᾷ· τὸ θερμὸν καταψύχει· τὸν 
ὄγκον συστέλλει· τὴν δύναμιν κατ´ ὀλίγον ἀπομαραίνει.Ἡ σὰρξ ὡς ἀράχνιον 
τοῖς ὀστέοις περίκειται. Ὁ χροῦς ἄνθος οὐκ ἔχει. Τὸ μὲν γὰρ ἐρυθρὸν φεύγει,
ἐκτηκομένου τοῦ αἵματος· τὸ λευκὸν οὐκ ἔστι, τῇ ἰσχνότητι τῆς ἐπιφανείας 
μελαινομένης· πελιδνὸν δὲ τὸ σῶμα, ὠχρότητι καὶ τῷ μέλανι ἐλεεινῶς ἐκ τοῦ
πάθους κιρνώμενον· γόνατα οὐ βαστάζοντα, ἀλλὰ πρὸς βίαν ἑλκόμενα. Φωνὴ 
λεπτὴ καὶ ἀδρανής· ὀφθαλμοὶ ἐνασθενοῦντες ταῖς κοιλότησιν, εἰκῆ ταῖς
θήκαις ἐναποκείμενοι, ὡς τὰ τοῖς ἐλύτροις ἐμψυγέντα τῶν ἀκροδρύων. Γαστὴρ 
κενὴ καὶ συμπεπτωκυῖα, καὶ ἄμορφος, οὐκ ὄγκον, οὐ φυσικὴν τῶν σπλάγχνων
ἐπίτασιν ἔχουσα, τοῖς ὀστέοις δὲ τοῦ νώτου προσπεπλασμένη.
 
Traduction française
Quoi de plus triste que la faim! c'est la plus horrible de toutes les misères humaines; 
c'est la plus affreuse de toutes les maladies; c'est la plus cruelle de toutes les morts. 
Le tranchant de l'épée en un instant met fin à nos jours; la violence du feu nous 
arrache promptement la vie; les dents des bêtes féroces déchirent nos principaux 
membres et ne nous font pas languir longtemps: la faim est un long martyre, une 
douleur prolongée, une maladie sourde et interne, une mort toujours présente et qui 
tarde toujours à frapper le dernier coup. Elle épuise l'humeur radicale, éteint la 
chaleur naturelle, consume tout l'embonpoint, mine peu à peu les forces. La chair 
flétrie s'attache aux os; le teint perd sa fleur; le rouge disparaît avec le sang qui 
diminue; le blanc s’évanouit par la maigreur qui noircit la peau; le corps livide offre 
un triste mélange de noirceur et de pâleur. Les genoux tremblants ne se remuent 
qu'avec peine; la voix devient faible et grêle; les yeux creusés et enfoncés dans leur 
orbite, ressemblent à la noix desséchée dans son écorce; le ventre vide, rétréci, 
défiguré, entièrement abattu et retiré par le desséchement des entrailles, n'est plus 
attaché à l'épine du dos.

Trad. : Abbé Auger, Basile le Grand, Homélies, discours et lettres choisies. 
Lyon, Guyot, 1827
Date : 02-04-2009

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002