Extrait Grec |
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Traduction française |
Il n'y a pas de contrée sur la terre qui produise autant d'orge que la Babylonie : on
assure en effet que le rendement d'un champ d'orge y est de trois cents pour un mais
tout le reste de sa subsistance, elle le tire du palmier : c'est le palmier qui lui fournit le
pain, le vin, le vinaigre, le miel et la farine. Avec les fibres du palmier, les
Babyloniens font toutes sortes d'ouvrages, nattés ou tressés; avec les noyaux de
dattes leurs forgerons suppléent au manque de charbon ; avec ces mêmes noyaux,
qu'on a laissés exprès se macérer dans l'eau, on nourrit les boeufs et les moutons que
l'on veut engraisser. Bref, si ce qu'on dit est vrai, on chante en Perse une vieille
chanson dans laquelle sont énumérées jusqu'à trois cent soixante manières d'utiliser
le palmier. Chacun de nous sait aussi combien le sésame est rare dans les autres pays,
eh bien, en Babylonie, on ne se sert guère que d'huile de sésame.
Trad. : Amédée TARDIEU, Géographie de Strabon. Paris, Hachette, 1909 |