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Langue Grec
Auteur Diodore de Sicile
Références La Bibliothèque historique, XI, 55 et 87
Sujet La loi (athénienne) de l'ostracisme - la loi (syracusaine) du pétalisme
Descripteurs athènes; ostracisame; loi; exil; tesson; ostracon; démocratie; pétalisme, Syracuse;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#DIODORE
Extrait Grec
ἕκαστος τῶν πολιτῶν εἰς ὄστρακον ἔγραφε τοὔνομα τοῦ δοκοῦντος 
 μάλιστα δύνασθαι καταλῦσαι τὴν δημοκρατίαν· ᾧ δ´ ἂν ὄστρακα πλείω γένηται, 
φεύγειν ἐκ τῆς πατρίδος ἐτέτακτο πενταετῆ χρόνον. νομοθετῆσαι
 δὲ ταῦτα δοκοῦσιν οἱ Ἀθηναῖοι, οὐχ ἵνα τὴν κακίαν κολάζωσιν, ἀλλ´ ἵνα τὰ 
φρονήματα τῶν ὑπερεχόντων ταπεινότερα γένηται διὰ τὴν φυγήν.

[11,87] παρὰ γὰρ Ἀθηναίοις ἕκαστον τῶν πολιτῶν ἔδει γράφειν εἰς ὄστρακον 
τοὔνομα τοῦ δοκοῦντος μάλιστα δύνασθαι τυραννεῖν τῶν πολιτῶν, παρὰ δὲ τοῖς 
Συρακοσίοις εἰς πέταλον ἐλαίας γράφεσθαι τὸν δυνατώτατον τῶν πολιτῶν,
 διαριθμηθέντων δὲ τῶν πετάλων τὸν πλεῖστα πέταλα λαβόντα φεύγειν 
πενταετῆ χρόνον. τούτῳ γὰρ τῷ τρόπῳ διελάμβανον ταπεινώσειν τὰ φρονήματα 
τῶν πλεῖστον ἰσχυόντων ἐν ταῖς πατρίσι· καθόλου γὰρ οὐ πονηρίας κολάσεις 
ἐλάμβανον παρὰ τῶν παρανομούντων,  ἀλλὰ δυνάμεως καὶ αὐξήσεως τῶν 
ἀνδρῶν ἐποίουν ταπείνωσιν. οἱ μὲν οὖν Ἀθηναῖοι τοῦτο τὸ γένος τῆς νομοθεσίας 
ὠνόμασαν ἀπὸ τοῦ συμβεβηκότος  ὀστρακισμόν, οἱ δὲ Συρακόσιοι πεταλισμόν.
Traduction française
Chaque citoyen écrivait sur un tesson ("ostracon") le nom de celui qu'il croyait 
principalement conspirer contre la démocratie ; celui qui réunissait le plus grand 
nombre de ces tessons était condamné à s'exiler de la patrie pour cinq ans. 
L'ostracisme n'avait pas pour objet de punir un crime prouvé; les Athéniens 
voulaient seulement, par ce moyen, rabaisser l'orgueil de ceux qui auraient pu avoir 
des prétentions par trop élevées.

[11,87] LXXXVII. A Athènes, chaque citoyen devait écrire sur un tesson le nom de 
celui qui lui paraissait le plus capable d'aspirer à la tyrannie. Chez les Syracusains, 
c'était sur une feuille d'olivier qu'on écrivait le nom de celui qui passait pour trop 
puissant. Celui dont le nom se trouvait inscrit sur le plus grand nombre de feuilles, 
devait s'exiler pendant cinq ans. Par ce moyen, ils croyaient affaiblir les prétentions 
des hommes trop influents dans leur patrie. Ceci n'était point considéré comme la 
punition d'un crime avoué, ce n'était qu'un moyen d'abaisser la puissance trop 
grande de quelques particuliers. Ainsi, ce que les Athéniens appelaient "ostracisme", 
les Syracusains le nommèrent "pétalisme".


[tiré de : Ferd. HOEFER, La Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, 
t. II, Paris, Hachette, 1865]
Date : 04-09-2006

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002