Extrait Grec |
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Traduction française |
On raconte que toute cette côte du Corycus servait de repaire naguère à des pirates
dits Corycéens, lesquels avaient imaginé un nouveau mode de guet-apens maritime :
ils se répandaient dans les différents ports de la côte, et là, se mêlant aux marchands
récemment débarqués, ils prêtaient l'oreille à leurs discours, apprenaient ainsi la
nature de leur cargaison et le lieu de leur destination, puis, se rassemblant de
nouveau, fondaient sur leur proie en pleine mer et s'en emparaient. Or c'est de là
évidemment qu'est venu l'usage où nous sommes de qualifier de Corycéen tout
intrigant, tout curieux, qui cherche à surprendre les secrets ou confidences d'autrui ;
de là aussi l'expression proverbiale, «le Corycéen l'aura entendu», que nous
appliquons à l'homme qui, croyant avoir agi ou parlé dans le plus grand secret, s'est
involontairement trahi, tant est grand le nombre des gens qui aiment à épier et à se
faire dire ce qui ne les regarde pas !
Trad. : Amédée TARDIEU, Géographie de Strabon. Paris, Hachette, 1909 |