Langue |
Latin |
Auteur |
Augustin |
Références |
La Cité de Dieu, VII, 7 |
Sujet |
En toutes choses, début (Janus) et fin (Terminus) sont intimement liés |
Descripteurs |
début; fin; Janus; Terminus; action; projet; passé; mémoire; inquiétude; joie; |
Hypertexte |
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm#augustin |
Extrait Latin |
qui operatur utrumque debet intendere; in omni enim motu actionis suae qui non
respicit initium non prospicit finem. Vnde necesse est a memoria respiciente
prospiciens conectatur intentio; nam cui exciderit quod coeperit, quo modo finiat non
inueniet. Quod si uitam beatam in hoc mundo inchoari putarent, extra mundum
perfici, et ideo Iano, id est mundo, solam initiorum tribuerent potestatem: profecto ei
praeponerent Terminum eumque ab diis selectis non alienarent. Quamquam etiam
nunc cum in istis duobus diis initia rerum temporalium finesque tractantur, Termino
dari debuit plus honoris. Maior enim laetitia est, cum res quaeque perficitur;
sollicitudinis autem plena sunt coepta, donec perducantur ad finem, quem qui
aliquid incipit maxime adpetit intendit, expectat exoptat, nec de re inchoata, nisi
terminetur, exultat.
|
Traduction française |
Car on ne peut agir sans considérer ces deux termes. Quiconque, en effet, n'envisage
pas le commencement de son action ne sait pas en prévoir la fin. Ainsi, à la mémoire
qui se retourne vers le passé, se lie nécessairement l'attention qui se porte sur
l'avenir. Qui oublie ce qu'il commence saura-t-il comment il peut finir? Que si
croyait qu'en ce monde la vie bienheureuse commence et qu'elle reçoit son
complément hors du monde, le pouvoir de Janus serait réduit aux commencements;
Terminus, préféré sans nul doute, ne se verrait pas exclu du nombre des dieux
choisis. Et même, dès ici-bas, où le commencement et la fin des choses temporelles se
partagent entre ces deux dieux, Terminus ne doit-il pas obtenir plus d'honneur? car
la joie est plus vive quand on achève. Tout début est rempli d'inquiétude; elle ne
cesse que les projets ne soient conduits à leur terme ; c'est au terme que l'on aspire de
tous ses efforts, de toutes ses pensées, de tous ses voeux. L'on ne triomphe que d'une
entreprise terminée.
Trad. : L. Moreau, La Cité de Dieu de Saint Augustin. Tome premier, Paris, Lecoffre, 1853
|
Date : |
04-09-2006 |
|