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Langue Grec
Auteur Démosthène
Références Sur l'ambassade, par. 192-195
Sujet Philippe II de Macédoine et le cadeau fait au comique Satyros
Descripteurs Philippe II, roi de Macédoine; Olynthe; comique Satyros; cadeau; Apollophane; filles; fers;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Démostène
Extrait Grec
Ἐπειδὴ γὰρ εἷλεν Ὄλυνθον Φίλιππος, Ὀλύμπι' ἐποίει, εἰς δὲ τὴν θυσίαν ταύτην 
καὶ τὴν πανήγυριν πάντας τοὺς τεχνίτας συνήγαγεν. (193) Ἑστιῶν δ' αὐτοὺς καὶ 
στεφανῶν τοὺς νενικηκότας ἤρετο Σάτυρον τουτονὶ τὸν κωμικὸν ὑποκριτήν, τί 
δὴ μόνος οὐδὲν ἐπαγγέλλεται; Ἢ τιν' ἐν αὐτῷ μικροψυχίαν ἢ πρὸς αὑτὸν ἀηδίαν 
ἐνεορακώς; Εἰπεῖν δή φασι τὸν Σάτυρον ὅτι, ὧν μὲν οἱ ἄλλοι δέονται, οὐδενὸς ὢν 
ἐν χρείᾳ τυγχάνει, ἃ δ' ἂν αὐτὸς ἐπαγγείλαιθ' ἡδέως, ῥᾷστα μέν ἐστιν Φιλίππῳ 
δοῦναι καὶ χαρίσασθαι πάντων, δέδοικε δὲ μὴ διαμάρτῃ. (194) Κελεύσαντος δ' 
ἐκείνου λέγειν καί τι καὶ νεανιευσαμένου τοιοῦτον, ὡς οὐδὲν ὅ τι οὐ ποιήσει, 
εἰπεῖν φασιν αὐτὸν ὅτι ἦν αὐτῷ Ἀπολλοφάνης ὁ Πυδναῖος ξένος καὶ φίλος, 
ἐπειδὴ δὲ δολοφονηθεὶς ἐτελεύτησεν ἐκεῖνος, φοβηθέντες οἱ συγγενεῖς αὐτοῦ 
ὑπεξέθεντο τὰς θυγατέρας παιδί' ὄντ' εἰς Ὄλυνθον. « Αὗται τοίνυν τῆς πόλεως 
ἁλούσης αἰχμάλωτοι γεγόνασι καὶ εἰσὶν παρὰ σοί, ἡλικίαν ἔχουσαι γάμου. (195) 
Ταύτας, αἰτῶ σε καὶ δέομαι, δός μοι. Βούλομαι δέ σ' ἀκοῦσαι καὶ μαθεῖν οἵαν μοι 
δώσεις δωρειάν, ἂν ἄρα δῷς· ἀφ' ἧς ἐγὼ κερδανῶ μὲν οὐδέν, ἂν λάβω, προῖκα δὲ 
προσθεὶς ἐκδώσω, καὶ οὐ περιόψομαι παθούσας οὐδὲν ἀνάξιον οὔθ' ἡμῶν οὔτε 
τοῦ πατρός. » Ὡς δ' ἀκοῦσαι τοὺς παρόντας ἐν τῷ συμποσίῳ, τοσοῦτον κρότον 
καὶ θόρυβον καὶ ἔπαινον παρὰ πάντων γενέσθαι ὥστε τὸν Φίλιππον παθεῖν τι 
καὶ δοῦναι. Καίτοι τῶν ἀποκτεινάντων ἦν τὸν Ἀλέξανδρον τὸν ἀδελφὸν τὸν 
Φιλίππου οὗτος ὁ Ἀπολλοφάνης.
 
Traduction française
Philippe, après la prise d'Olynthe, célébrait des jeux en l'honneur de Jupiter 
Olympien. A cette fête, à cette réunion solennelle, il avait convié tous les artistes 
dramatiques. (193) Les ayant admis à sa table, et distribuant des couronnes aux 
vainqueurs, il voulut savoir pourquoi notre célèbre comique Satyros était le seul qui 
ne demandât rien : l'aurait-il soupçonné d'avarice? le croirait-il indisposé contre lui? 
Satyros, dit-on, répondit qu'il n'avait besoin d'aucun des présents que recherchaient 
les autres; que cependant il solliciterait volontiers une grâce; celle qui devait le moins 
coûter à Philippe; mais qu'il craignait un refus. (194) Le monarque lui ordonne de 
parler, et, dans un transport de générosité, s'engage à tout accorder. «Apollophane de 
Pydna, reprend l'acteur, était mon hôte et mon ami. Il mourut assassiné. Ses parents, 
craignant pour ses filles, encore enfants, les firent passer à Olynthe, comme dans un 
asile sûr. Depuis la prise de cette ville, elles sont dans les fers, elles sont à vous, et en 
âge d'être mariées. (195) Je vous les demande avec prières, donnez-les-moi. Apprenez 
l'usage que je ferai de votre cadeau, si je l'obtiens : loin d'en tirer aucun profit, je 
doterai ces jeunes filles, je les établirai; je ne permettrai pas qu'elles éprouvent aucun 
traitement indigne de leur père et de moi.  » Ces paroles excitèrent parmi tous les 
convives de si grands applaudissements et de si vives acclamations, que Philippe 
ému accorda la demande, bien que cet Apollophane eût été l'un des meurtriers 
d'Alexandre, son frère.

Trad. : J.-F. STIÉVENART, Oeuvres complètes de Démosthène et d'Eschine, 
Paris, Firmin Didot, 1842
Date : 19-01-2009

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002