Extrait Grec |
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Traduction française |
Sur quoi il [Celse] fait ces réflexions : Les hommes divins des premiers siècles ont
parlé d'une félicité réservée, après cette vie, aux âmes des bienheureux. Le lieu où
elles en doivent jouir a été nommé par les uns les îles fortunées, par les autres les
champs Elysiens, ou Elysées, d'un mot grec qui marque qu'elles y devaient être
délivrées de tous leurs maux. C'est ainsi qu'Homère le décrit :
"Les dieux le conduiront aux champs Élyséens.
Dans ces climats heureux, où comblé de tous biens,
L'on passe au bout du monde une tranquille vie".
(ODYSS., liv. IV, v. 565.)
Platon, qui croyait l'âme immortelle, donne positivement le nom de terre à ces lieux
où elle va au sortir du corps . Dans le Phédon : "L'espace, dit-il, en est vaste et
immense et nous n'en occupons qu'une petite parcelle depuis le Phase jusqu'aux
colonnes d'Hercule, où nous habitons le long des rivages de la mer, à peu près
comme des fourmis ou des grenouilles auprès d'un marais. Mais en divers autres
endroits, pareils à celui-ci, il y a d'autres hommes qui y habitent. Car la terre est
remplie par-ci, par-là de grandes cavités, différentes en formes et en étendue, qui
sont le réceptacle de l'eau, de l'air et des brouillards. Pour la terre, qui mérite le nom
de pure, elle ne se trouve que dans la région pure du ciel". Celse s'imagine donc que
ce que nous disons d'une terre, bien meilleure et bien plus excellente que celle-ci,
nous l'avons pris de quelques anciens, qu'il appelle des hommes divins, et
particulièrement de Platon qui dans son Phédon nous fait ces beaux raisonnements
sur la terre pure qui se trouve dans la région pure du ciel.
Trad. : Démonstrations évangéliques. Paris, J.-P. Migne, 1811 |