Langue |
Grec |
Auteur |
Dion Cassius |
Références |
L'Histoire romaine, LXXVII, 7 |
Sujet |
L'empereur Caracalla veut imiter Alexandre le Grand |
Descripteurs |
Caracalla; empereur; Antonin; Bassianus; Alexandre le Grand; éléphants; phalange; Rome; Alexandrie; philosophes; Aristote; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#DION |
Extrait Grec |
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Traduction française |
Il [Caracalla] avait pour Alexandre une passion telle, qu'il se servait de certaines
armes et de certaines coupes comme si elles eussent appartenu à ce prince, et, de
plus, lui dressa de nombreuses statues dans le camp et même à Rome ; qu'il composa
une phalange d'Alexandre, l'arma des armes en usage dans le temps de ce prince,
c'est-à-dire d'un casque en cuir de boeuf cru, d'une cuirasse de lin en triple tissu,
d'un bouclier d'airain, d'une longue lance, d'un trait court, de sandales et d'une épée.
Cela ne lui suffit pas ; il se fit appeler l'Auguste d'Orient ; il écrivit même un jour au
sénat que l'âme d'Alexandre était entrée de nouveau dans le corps de l'Auguste, afin
d'y trouver une nouvelle existence plus longue, sa première vie ayant eu peu de
durée. Il avait une si forte haine pour les philosophes appelés aristotéliciens, qu'il
voulut brûler les livres de leur maître, supprima leur banquet à Alexandrie et les
autres privilèges dont ils jouissaient, leur reprochant, entre autres griefs, la tradition
qui faisait Aristote complice de la mort d'Alexandre. Telle était sa conduite, et, de
plus, par Jupiter, il eut l'idée de mener avec lui un grand nombre d'éléphants, afin de
passer pour imiter Alexandre ou plutôt Bacchus.
Trad. : E. Gros - V. Boissée, Histoire romaine de Dion Cassius. Tome dixième. Paris, Firmin Didot, 1865 |
Date : |
05-11-2008 |
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