Extrait Grec |
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Traduction française |
Quarante-troisième récit. Le mont Etna vomit un jour une prodigieuse quantité
de flammes, qui le répandant au loin comme un torrent de feu, gagna Catane, et y
causa un embrasement général. Catane est une ville de Sicile, mais ville Grecque.
Dans une calamité si pressante, ce fut à qui se sauverait. Les uns emportaient ce qu'ils
avaient d'or, les autres ce qu'ils avaient d'argent, d'autres une partie des choses dont
ils croyaient ne pouvoir se passer dans leur fuite. Au milieu de la désolation
publique, deux jeunes hommes, Anapias et Amphinomus, s'occupèrent d'un soin
plus généreux ; ils ne songèrent qu'à sauver leurs pères cassés de vieillesse, et qui ne
pouvaient se soutenir : ils les chargèrent sur leurs épaules, et les emportèrent à
travers les flammes, qui, comme un tourbillon, enveloppaient les autres et les
suffoquaient, tandis que s'entrouvrant et suspendant leur activité autour de ces pieux
enfants, elles leur laissaient le chemin libre, sans leur faire aucun mal, en sorte que le
lieu par où ils passaient, était comme une île au milieu de ce débordement de feu.
Aussi les Siciliens appellent-ils encore aujourd'hui ce lieu la rue des pieux enfants, et
ils n'ont pas manqué de les y représenter en marbre, dans l'attitude propre à
conserver le souvenir de leur piété envers leurs pères.
Trad. : Abbé GEDOYN, Extraits de Photius. Paris, imprimerie royale, 1743 |