Langue |
Grec |
Auteur |
Apollodore (Ps.) |
Références |
Épitomé, V, 14-21 |
Sujet |
L'histoire du Cheval de Troie |
Descripteurs |
Cheval de Troie; Ulysse; Cassandre, Laocoon; Hélène; Grecs; Ténédos; serpents; Athéna; Priam; Énée; Laodicé; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#apollodore |
Extrait Grec |
[5,14] ὕστερον δὲ ἐπινοεῖ δουρείου ἵππου κατασκευὴν καὶ ὑποτίθεται
Ἐπειῷ, ὃς ἦν ἀρχιτέκτων: οὗτος ἀπὸ τῆς Ἴδης ξύλα τεμὼν
ἵππον κατασκευάζει κοῖλον ἔνδοθεν εἰς τὰς πλευρὰς ἀνεῳγμένον.
εἰς τοῦτον Ὀδυσσεὺς εἰσελθεῖν πείθει πεντήκοντα τοὺς ἀρίστους,
ὡς δὲ ὁ τὴν μικρὰν γράψας Ἰλιάδα φησί, τρισχιλίους, τοὺς δὲ
λοιποὺς γενομένης νυκτὸς ἐμπρήσαντας τὰς σκηνάς, ἀναχθέντας
περὶ τὴν Τένεδον ναυλοχεῖν καὶ μετὰ τὴν ἐπιοῦσαν νύκτα καταπλεῖν.
[5,15] οἱ δὲ πείθονται καὶ τοὺς μὲν ἀρίστους ἐμβιβάζουσιν εἰς τὸν
ἵππον, ἡγεμόνα καταστήσαντες αὐτῶν Ὀδυσσέα,
γράμματα ἐγχαράξαντες τὰ δηλοῦντα: τῆς εἰς οἶκον ἀνακομιδῆς
Ἕλληνες Ἀθηνᾷ χαριστήριον. αὐτοὶ δὲ ἐμπρήσαντες τὰς σκηνὰς
καὶ καταλιπόντες Σίνωνα, ὃς ἔμελλεν αὐτοῖς πυρσὸν ἀνάπτειν,
τῆς νυκτὸς ἀνάγονται καὶ περὶ Τένεδον ναυλοχοῦσιν.
[5,16] ἡμέρας δὲ γενομένης ἔρημον οἱ Τρῶες τὸ τῶν Ἑλλήνων
στρατόπεδον θεασάμενοι καὶ νομίσαντες αὐτοὺς πεφευγέναι,
περιχαρέντες εἷλκον τὸν ἵππον καὶ παρὰ τοῖς Πριάμου βασιλείοις
στήσαντες ἐβουλεύοντο τί χρὴ ποιεῖν.
[5,17] Κασάνδρας δὲ λεγούσης ἔνοπλον ἐν αὐτῷ δύναμιν εἶναι, καὶ
προσέτι Λαοκόωντος τοῦ μάντεως, τοῖς μὲν ἐδόκει κατακαίειν, τοῖς
δὲ κατὰ βαράθρων ἀφιέναι: δόξαν δὲ τοῖς πολλοῖς ἵνα αὐτὸν
ἐάσωσι θεῖον ἀνάθημα, τραπέντες ἐπὶ θυσίαν εὐωχοῦντο.
[5,18] Ἀπόλλων δὲ αὐτοῖς σημεῖον ἐπιπέμπει: δύο γὰρ δράκοντες
διανηξάμενοι διὰ τῆς θαλάσσης ἐκ τῶν πλησίον νήσων τοὺς
Λαοκόωντος υἱοὺς κατεσθίουσιν.
[5,19] ὡς δὲ ἐγένετο νὺξ καὶ πάντας ὕπνος κατεῖχεν, οἱ ἀπὸ
Τενέδου προσέπλεον, καὶ Σίνων αὐτοῖς ἀπὸ τοῦ Ἀχιλλέως τάφου
πυρσὸν ἧπτεν. Ἑλένη δὲ ἐλθοῦσα περὶ τὸν ἵππον, μιμουμένη τὰς
φωνὰς ἑκάστης τῶν γυναικῶν, τοὺς ἀριστέας ἐκάλει. ὑπακοῦσαι δὲ
Ἀντίκλου θέλοντος Ὀδυσσεὺς τὸ στόμα κατέσχεν.
[5,20] ὡς δ' ἐνόμισαν κοιμᾶσθαι τοὺς πολεμίους, ἀνοίξαντες σὺν τοῖς
ὅπλοις ἐξῄεσαν: καὶ πρῶτος μὲν Ἐχίων Πορθέως ἀφαλλόμενος
ἀπέθανεν, οἱ δὲ λοιποὶ σειρᾷ ἐξάψαντες ἑαυτοὺς ἐπὶ τὰ τείχη
παρεγένοντο καὶ τὰς πύλας ἀνοίξαντες ὑπεδέξαντο τοὺς ἀπὸ
Τενέδου καταπλεύσαντας.
[5,21] χωρήσαντες δὲ μεθ' ὅπλων εἰς τὴν πόλιν, εἰς τὰς οἰκίας
ἐπερχόμενοι κοιμωμένους ἀνῄρουν. καὶ Νεοπτόλεμος μὲν ἐπὶ τοῦ
ἑρκείου Διὸς βωμοῦ καταφεύγοντα Πρίαμον ἀνεῖλεν:Ὀδυσσεὺς δὲ
καὶ Μενέλαος Γλαῦκον τὸν Ἀντήνορος εἰς τὴν οἰκίαν φεύγοντα
γνωρίσαντες μεθ' ὅπλων ἐλθόντες ἔσωσαν. Αἰνείας δὲ Ἀγχίσην τὸν
πατέρα βαστάσας ἔφυγεν, οἱ δὲ Ἕλληνες αὐτὸν διὰ τὴν εὐσέβειαν
εἴασαν.
|
Traduction française |
[5,14] Quelque temps plus tard, Ulysse eut l’idée de construire un
cheval de bois, qu’il soumit à Épéios qui était architecte. Ce dernier fit
couper du bois sur le mont Ida et construisit un cheval, creux à
l’intérieur, avec des ouvertures sur les flancs. Ulysse persuada
cinquante guerriers parmi les plus valeureux à y entrer (trois mille
suivant l’auteur de la Petite Iliade), tandis que les autres, à la nuit
venue, devaient mettre le feu à leurs tentes, lever l’ancre, prendre
position à Ténédos et revenir par mer la nuit suivante.
[5,15] On suivit son conseil ; on fit entrer dans le Cheval les plus
courageux des guerriers, aux ordres d’Ulysse. Sur le Cheval, il était
écrit : « Les Grecs consacrent ce don à Athéna pour le retour dans
leur patrie ». Puis ils brûlèrent leurs tentes, laissèrent Sinon à terre,
qui devait allumer un feu — un signal — et, la nuit venue, ils mirent à
la voile et se postèrent à Ténédos.
[5,16] À l’aube, les Troyens virent que le camp des Grecs était désert ;
croyant que leurs ennemis avaient fui, remplis d’allégresse, ils
tirèrent le Cheval dans leur ville, le placèrent devant le palais de
Priam et délibérèrent sur ce qu’il convenait de faire.
[5,17] Cassandre soutint qu’à l’intérieur se trouvaient des guerriers
armés ; le devin Laocoon était d’accord avec elle ; aussi, qui voulait le
brûler, qui le jeter dans un précipice. Mais la majorité estima qu’il
fallait l’épargner, comme une offrande votive à la divinité ; on se
prépara donc aux sacrifices et aux festins.
[5,18] Apollon leur envoya un signe : des îles voisines arrivèrent par
mer deux serpents qui dévorèrent les fils de Laocoon.
[5,19] À la nuit tombée, quand tous étaient profondément endormis,
les Grecs, ayant quitté Ténédos, firent route vers Troie. De la tombe
d’Achille, Sinon alluma un feu pour les guider. Hélène, tournant
autour du cheval, appelait les guerriers, en imitant la voix de chacune
de leurs femmes. Anticlos voulut répondre, mais Ulysse lui ferma la
bouche.
[5,20] Quand ils se furent assurés que leurs ennemis étaient
endormis, les Grecs ouvrirent les portes du cheval et en descendirent,
armés. Échion, le fils de Porthéos, mourut le premier, en tombant {du
haut} ; les autres descendirent à l’aide d’une corde, puis gagnèrent les
murs, ouvrirent les portes et firent entrer leurs compagnons revenus
à terre de Ténédos.
[5,21] Les Grecs en armes se répandirent dans la ville, pénétrèrent
dans les maisons et tuèrent ceux qui étaient endormis. Néoptolème
tua Priam qui s’était réfugié sur l’autel de Zeus erchéios.
Alors que Glaucos, le fils d’Anténor, s’enfuyait vers sa
maison, Ulysse et Ménélas le reconnurent et, grâce à leurs armes, lui
sauvèrent la vie. Énée chargea son père sur ses épaules et se sauva ;
les Grecs l’épargnèrent en raison de sa pietas.
Trad. : Étienne Clavier, 1805 |
Date : |
02-07-2008 |
|