Extrait Grec |
Σώφρονες δ´ ἦσαν καὶ πάντα ἄριστοι οἱ ἀρχαῖοι Ῥωμαῖοι· Σκιπίων γοῦν ὁ
Ἀφρικανὸς ἐπίκλην ἐκπεμπόμενος ὑπὸ τῆς συγκλήτου ἐπὶ τὸ καταστήσασθαι
τὰς κατὰ τὴν οἰκουμένην βασιλείας, ἵνα τοῖς προσήκουσιν ἐγχειρισθῶσιν, πέντε
μόνους συνεπήγετο οἰκέτας, ὡς ἱστορεῖ Πολύβιος καὶ Ποσειδώνιος (273b), καὶ
ἑνὸς ἀποθανόντος κατὰ τὴν ὁδοιπορίαν ἐπέστειλε τοῖς οἰκείοις ἄλλον ἀντ´
ἐκείνου πριαμένους πέμψαι αὐτῷ. Ἰούλιος δὲ Καῖσαρ ὁ πρῶτος πάντων
ἀνθρώπων περαιωθεὶς ἐπὶ τὰς Βρεττανίδας νήσους μετὰ χιλίων σκαφῶν τρεῖς
οἰκέτας τοὺς πάντας συνεπήγετο, ὡς Κόττας ἱστορεῖ ὁ τότε ὑποστρατηγῶν αὐτῷ
ἐν τῷ περὶ τῆς Ῥωμαίων πολιτείας συγγράμματι, ὃ τῇ πατρίῳ ἡμῶν γέγραπται
φωνῇ.
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Traduction française |
A l'égard des anciens Romains, c'étaient des hommes très réservés et respectables en
tout. Tel fut Scipion, surnommé l'Africain. Envoyé de la part du Sénat, pour rétablir
l'ordre dans différents royaumes, et les faire rendre à ceux qui devaient les avoir
légitimement, il ne prit avec lui que cinq domestiques, selon Polybe et Posidonius.
(273b) Un de ces gens étant mort en route, il écrivit à sa famille de lui en acheter un
autre, et de le lui envoyer pour le remplacer. Jules César, le plus grand homme de la
terre, étant passé en Angleterre avec mille vaisseaux, ne se fît accompagner que de
trois esclaves en tout. C'est ce que rapporte Cotta, un de ses lieutenants, dans
l'ouvrage qu'il a écrit en latin sur la république romaine.
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Paris, Lamy, 1789 |