Extrait Grec |
Ἄλλα δὲ τῶν ὑδάτων καὶ σωματώδη ἐστὶ καὶ ἔχει ὥσπερ τι βάρος ἐν ἑαυτοῖς, ὡς
τὸ ἐν Τροιζῆνι· τοῦτο γὰρ καὶ τῶν γευομένων εὐθὺς ποιεῖ πλῆρες τὸ στόμα. (42b)
Τὰ δὲ πρὸς τοῖς περὶ Πάγγαιον μετάλλοις τοῦ μὲν χειμῶνος τὴν κοτύλην
ἄγουσαν ἔχει ἐνενήκοντα ἕξ, θέρους δὲ τεσσαράκοντα ἕξ. Συστέλλει δὲ αὐτὸ καὶ
πυκνοῖ μᾶλλον τὸ ψῦχος. Διὸ καὶ ἐν τοῖς γνώμοσι ῥέον οὐκ ἀναδίδωσι τὰς ὥρας
ἐν τῷ χειμῶνι, ἀλλὰ περιττεύει βραδυτέρας οὔσης τῆς ἐκροῆς διὰ τὸ πάχος.
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Traduction française |
Il y a des eaux qui ont quelque chose de matériel et de lourd, comme celles de
Trézène. Ces eaux-ci semblent emplir la bouche à la seule dégustation. (42b)
Celles qu'on trouve près des mines du Pangée, pèsent en hiver quatre-vingt seize
drachmes le cotyle, et en été seulement quarante-six; ce surcroît de poids vient de
l'astriction et de la densité plus considérable qu'y produit le froid ; c'est aussi par
cette même cause que les clepsydres ne marquent plus les mêmes heures en hiver : ils
les prolongent en conséquence du plus lent écoulement de l'eau : or, cette lenteur
vient de la densité plus grande du liquide.
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Tome I, Paris, Lamy, 1789
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