Extrait Grec |
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Traduction française |
Quant à la bienveillance, elle ressemble sans doute à l'amitié, mais ce n'est pas
tout-à-fait l'amitié : car on éprouve de la bienveillance, même pour des inconnus, et
sans presque s'en apercevoir; ce qui n'a pas lieu pour l'amitié, comme on l'a déjà
remarqué. Elle n'est pas même de l'attachement; car elle n'est accompagnée ni de
désir, ni d'une sorte d'empressement et d'inclination, caractères ordinaires de
l'attachement. Celui-ci suppose quelques habitudes d'une liaison antérieure; au lieu
que la bienveillance naît d'une rencontre fortuite, comme il arrive au sujet de ceux
qu'on voit combattre dans l'arène : (1167a) car les spectateurs prennent quelquefois
de la bienveillance pour eux; ils s'associent à leurs vux, quoiqu'ils ne voulussent
nullement se joindre à leurs efforts, parce que, comme on vient de le dire, c'est un
sentiment subit, instantané, et une affection d'ailleurs très légère.
Trad. : M. THUROT, La Morale et la Politique d'Aristote. Paris, Didier, 1824
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