Extrait Grec |
ἐπεὶ δ' ἕτερα γονεῦσι καὶ ἀδελφοῖς καὶ ἑταίροις καὶ εὐεργέταις, ἑκάστοις τὰ
οἰκεῖα καὶ τὰ ἁρμόττοντα ἀπονεμητέον. Οὕτω δὲ καὶ ποιεῖν φαίνονται• εἰς
γάμους μὲν γὰρ καλοῦσι τοὺς συγγενεῖς• τούτοις γὰρ κοινὸν τὸ γένος καὶ αἱ περὶ
τοῦτο δὴ πράξεις• καὶ εἰς τὰ κήδη δὲ μάλιστ' οἴονται δεῖν τοὺς συγγενεῖς ἀπαντᾶν
διὰ ταὐτό. Δόξειε δ' ἂν τροφῆς μὲν γονεῦσι δεῖν μάλιστ' ἐπαρκεῖν, ὡς ὀφείλοντας,
καὶ τοῖς αἰτίοις τοῦ εἶναι κάλλιον ὂν ἢ ἑαυτοῖς εἰς ταῦτ' ἐπαρκεῖν• καὶ τιμὴν δὲ
γονεῦσι καθάπερ θεοῖς, οὐ πᾶσαν δέ• οὐδὲ γὰρ τὴν αὐτὴν πατρὶ καὶ μητρί, οὐδ'
αὖ τὴν τοῦ σοφοῦ ἢ τὴν τοῦ στρατηγοῦ, ἀλλὰ τὴν πατρικήν, ὁμοίως δὲ καὶ
μητρικήν. Καὶ παντὶ δὲ τῷ πρεσβυτέρῳ τιμὴν καθ' ἡλικίαν, ὑπαναστάσει καὶ
κατακλίσει καὶ τοῖς τοιούτοις•
|
Traduction française |
En effet, on doit avoir pour ses parents, pour des frères, des amis, des bienfaiteurs,
les procédés qui sont convenables à chacune de ces diverses relations; et c'est aussi ce
qu'on fait assez ordinairement : car les parents sont ceux qu'on invite à la solennité
des mariages, à raison de la communauté des liens de famille; et l'on croit aussi
devoir les convoquer, surtout à l'occasion des cérémonies funèbres, par le même
motif. Il semble encore que l'on soit obligé, par dessus tout, à procurer la subsistance
à ses père et mère; c'est comme une dette qu'on a contractée, et il est plus beau de
l'acquitter envers ceux à qui l'on doit la vie que de pourvoir à sa propre existence. On
leur doit aussi le respect, comme aux Dieux ; mais on ne leur doit pas toutes sortes
d'honneurs, ni les mêmes à un père et à une mère, ni ceux que l'on rend à un sage ou
à un général d'armée, mais ceux qui sont exclusivement propres à ce degré de
parenté. On doit, en général, à tout homme d'un âge avancé les égards qu'exige sa
vieillesse, comme de se lever en sa présence, de lui céder la place de distinction dans
un repas, et autres choses semblables.
Trad. : M. THUROT, La Morale et la Politique d'Aristote. Paris, Didier, 1824
|