Sommaire
Cette nouvelle rubrique présentera rapidement des sites déjà reconnus pour leur qualité et d'autres apparus plus récemment sur la Toile. Seront prioritairement retenus ceux qui concernent plus directement les professeurs du secondaire, soit parce qu'ils fournissent des matériaux utilisables dans la préparation ou le déroulement des cours, soit parce qu'ils mettent à disposition des supports pédagogiques directement praticables dans les centres cyber-média. Faute de place, tous ne bénéficieront pourtant pas d'une présentation détaillée. Pour certains, nous nous contenterons de fournir, avec leurs coordonnées, une brève fiche signalétique, une description succincte, d'en souligner aussi les apports essentiels. D'autres, choisis pour leur caractère spécifique, seront plus longuement analysés. On privilégiera avant tout les sites rédigés en français, sans nécessairement négliger ceux venus d'une autre langue, dont l'intérêt serait significatif. En vue de faciliter le déplacement du lecteur à l'intérieur de ces pages, celles-ci ont été divisées en sections indépendantes pour permettre d'obtenir le renseignement recherché dans les meilleurs délais sans empêcher une vue d'ensemble.
Signalons ici, dans la BCS de Jacques Poucet (UCL/FUSL) la nouvelle présentation du site-miroir louvaniste des Tocs-In canadiens lancés en 1992 à l'initiativc de Robert Morstein-Marx (Université de Santa Barbara) et de Philippa Matheson (Université de Toronto). Actuellement, cette base de données bibliographiques recense quelque 23.000 articles publiés dans 158 revues différentes. Déjà imposant, ce matériel s'est récemment élargi par les efforts conjoints de Markus Sehlmeyer (Université de Göttingen), Jacques Poucet et l'équipe informatique de la Faculté de philosophie et lettres de l'UCL (Jean Schumacher et Boris Maroutaeff) : pour certaines revues, il est maintenant possible de procéder à une consultation des volumes parus avant 1992. Ce fonds complémentaire a été intégré dans AgoraClass géré par J. Schumacher. Un répertoire fournit désormais , classée dans l'ordre alphabétique, une liste des revues dépouillées et des années disponibles. Il est également possible, via le site canadien d'obtenir un relevé des articles les plus récents, certains sont munis de liens autorisant leur récupération directe sur le réseau.
Qui privilégie les liens tissés entre Rome, la Grèce et Byzance consultera avec profit la CompilAntique de Daniel Vranckx. Ce site belge fournit sur ces trois mondes une foule de renseignements historiques et pratiques. On y trouvera aussi des amorces bibliographiques, des liens vers d'autres sites, des présentations de jeux.
Rappelons encore l'existence du Carnet d'adresses en langues anciennes de Jacques Julien dont a été extraite une version courte privilégiant l'essentiel. C'est une véritable mine où sont rangés, par langues et par thématiques, de très nombreux sites en prise avec le monde de l'antiquité classique.
On doit à Marie-Anne Peric une traduction de la Relation de la prise de Constantinople par les Turcs de Leonardo di Chio. Intégré dans la CompilAntique de Daniel Vranckx, ce travail s'enrichit de notes, d'illustrations et de cartes qui permettent de mieux goûter le contenu du récit.
On signalera aussi l'existence de l'Énéide louvaniste, imposant travail entrepris par Anne-Marie Boxus pour mettre sur le réseau une traduction nouvelle du grand poème virgilien. Sont actuellement disponibles les chants VII à XI. Le commentaire qui les accompagne est l'œuvre de Jacques Poucet (UCL/FUSL). Comme le signale son auteur, celui-ci porte uniquement sur les realia, sans s'attarder sur quelque considération littéraire. Il ne s'adresse donc pas aux spécialistes, mais aux lecteurs non familiarisés avec le monde antique.
Le site Thésée propose, quant à lui, d’intéressantes traductions françaises de textes grecs. Sont pour l’instant diffusés les 139 fragments d’Héraclite (en version PDF) : le texte grec est celui de l’édition Diels (1913) rendu dans la version de L. Robin (1923). On y trouve également la version française de Leconte de Lisle du premier chant de l’Odyssée sur base du texte grec fourni par l’édition Didot (1827), accessible en html, Unicode ou PDF (les instruments nécessaires à l’adaptation sont directement téléchargeables). Une version interlinéaire (grec/français) des Perses d’Eschyle (au format PDF), des versions hypertextes du Phèdre de Platon, de l’Iliade et de l’Odyssée, ces deux dernières sont pourvues de fiches internes qui présentent, à partir d’un dictionnaire préétabli, les figures divines intervenant dans les deux poèmes. À l’ouverture de cette partie du site , l’écran se divise en trois niveaux. En haut à gauche, apparaît un répertoire de figures mythiques. Sollicités, les liens qu’il affiche retrouvent l’élément recherché dans le résumé des chants. Cliquer sur un de leur numéro permet d’en atteindre une traduction française (dans la version de Leconte de Lisle), le texte grec étant fourni à partir d’un écran secondaire ouvert sur Perseus. Cliquer sur une donnée précise du résumé (exemples "Lotophages") ouvre l’écran du dessous sur la traduction de l'extrait consulté. Munie d’un lien, cet élément est lié à une fiche signalétique qui en dessine profil et fonctions tout en fournissant des connexions complémentaires, notamment vers les passages principaux de l’Iliade ou de l’Odyssée où il apparaît. La partie supérieure droite de l’écran offre la possibilité d’atteindre en peu de temps un chant précis des deux poèmes homériques ou de s’y déplacer de 50 en 50 vers. Le site abrite encore la traduction française de M. Charpentier (format PDF) des Bucoliques de Virgile : un navigateur interne aide à s’y déplacer de segment en segment. Quelques outils de recherche venus de Perseus achèvent l’équipement du site (dictionnaires, analyses grammaticales et morphologiques, recherches d’occurrences). Dernière précision, le frame de gauche fournit un mini-dictionnaire des divinités grecques présentées dans l’ordre alphabétique ou sous forme généalogique (à partir de la Théogonie d’Hésiode). Des liens vers quelques sites de référence enrichissent l’ensemble.
Géré par une étudiante de l'Université de Nice, Le Grenier de Clio présente, en autres ressources, 152 fiches de mythologie gréco-romaine munies d'une iconographie et de passerelles menant vers des compléments d'information. Les liens de filiation des figures les plus importantes sont indiqués. D'une conception graphique agréable, ce site dispose aussi d'une précieuse carte de Grèce et d'une généalogie plus générale des divinités de l'Olympe. On y trouvera encore de brefs tableaux d'histoire romaine et de précieuses synthèses sur les institutions qui s'y rattachent ; une large place est laissée à l'iconographie. Quoique moins développée, la contrepartie grecque de ces dossiers existe également . On pourra enfin jeter au coup d'œil au résumé des poèmes homériques et de l'Énéide de Virgile (Les Métamorphoses d'Ovide sont en préparation) mis à disposition par l'auteur. L'accès à quelques liens d'intérêt général termine le tout.
D'une ambition beaucoup plus vaste, Atalante - Mythologie en tout genre s'intéresse à la mythologie mondiale : de l'Inde à la Mésopotamie, du Japon au monde pré-colombien, ce site étend ses investigations aux cultures de toute la planète, mais prend le parti de se concentrer sur les principaux représentants de chaque panthéon. Le volet gréco-romain bénéficie d'un tableau proposant une vision synoptique de la généalogie des Olympiens. Chaque entrée fait la présentation synthétique d'un dieu ou d'une déesse et est accompagnée d'un signet symbolisant un appareil photographique. L'activer apporte diverses illustrations de la divinité sollicitée. On y trouvera notamment une intéressante synthèse des figures infernales.
Un autre segment du site propose de courtes synthèses textuelles sur les domaines étudiés. Pour ceux qui nous concernent plus directement, relevons celles consacrées au monde grec en général, aux Amazones, à l'astronomie ou aux Gaulois. Signalons encore que la page d'ouverture du site se soucie de suivre l'évolution de certaines figures mythiques de l'antiquité à nos jours, en articulant sa démarche autour d'un thème (actuellement l'automne). Sont aussi disponibles des ressources bibliographiques et un carnet de liens recommandés. À cet ensemble s'additionne une pagée dédiée à Apollon et Artémis qui donne, entre autres choses, une traduction française des hymnes consacrés par Callimaque aux deux divinités. On regrettera certaines fautes d'orthographes et l'apparition intempestive, mais c'est le propre des sites hébergés par Geocities, d'encarts publicitaires facilement effaçables.
Terminons en rappelant la récente ouverture de La mythologie gréco-romaine par les textes latins , site dû à Thomas Debrux et Paul Pietquin (FUNDP) qui propose un survol d'ensembles génériques (les dieux du panthéon ; les demi-dieux ; les légendes thébaines ; la guerre de Troie ; l'après-Troie), tout en opérant quelques gros plans sur une série de sujets particuliers (Dédale et Icare ; Ulysse ou Énée). À chaque fois, sont fournis textes, vocabulaire, commentaires et élargissements.
Alors que les maquettes en plâtre (telle celle du Musée du Cinquantenaire) de Rome à l’époque impériale ont connu le succès que l’on sait, les techniques électroniques permettent d’en réaliser d’impressionnantes transpositions virtuelles. Cette innovation évite surtout de lourds et lointains déplacements avec des classes parfois nombreuses : on peut désormais s’offrir un tour de l’Vrbs à partir du centre cyber-média de son école. Tel est l’objectif poursuivi par les responsables du site de l’Université de Caen , qui pour concrétiser leur idée se sont basés sur la maquette de P. Bigot (1870-1942). Celle-ci représente Rome au IVe siècle après J.-C, s'étend sur 70m2 à l'échelle 1/400 et représente les 3/5 de la cité à l'époque de Constantin.
L'appoint des techniques nouvelles autorise surtout d’avoir à disposition une maquette virtuelle évolutive, facilement modifiable en fonction des apports réguliers de l’archéologie. Le recours aux technologies de pointe offre aussi la possibilité de découvrir Rome à différentes étapes chronologiques de son développement (ce qui était impossible dans les maquettes habituelles, figées à un moment de son histoire, l’empire souvent) et de saisir plus clairement ses différentes phases de construction. Pour se faire une idée plus précise de la démarche proposée, la page de garde offre un aperçu réel de l’arc de Constantin qu’un simple bouton permet de transformer en mode virtuel. Le bouton "De la réalité à la virtualité" fait basculer le visiteur vers une modélisation en 3D ("filaire") du monument. Cette page développe encore les objectifs (scientifique, pédagogique et médiatique) poursuivi par les auteurs du projet.
La visite proposée peut se faire sur les modes historique, géographique, thématique ou par mots-clés. La première catégorie se subdivise en une série de rubriques permettant de mieux cibler l'élément recherché : édifices (religieux, civils, de spectacle, funéraires, honorifiques, d'utilité publique), thermes, ouvrages de défense, habitations. Prenons par exemple le Temple d'Esculape. Une photo, munie d'un bref descriptif, le montre tel qu'il apparaît sur la maquette. Par une série de boutons, le visiteur peut, selon ses besoins, consulter les sources anciennes (textes latins et traductions françaises) qui mentionnent le bâtiment retenu, visionner le site tel qu'il se présente aujourd'hui, accéder à une notice ("Savoir plus") venant augmenter son information, gagner d'autres monuments ou la visite thématique. Sont encore disponibles une amorce de bibliographie sur le sujet et des liens qui le concernent. Une image virtuelle est annoncée.
En remontant au point de départ et après avoir sollicité le bouton "Visite historique", apparaissent les entrées "Royauté, République, Empire, Antiquité tardive". Ces liens montrent un choix de bâtiments existant aux différentes époques envisagées. Enfin, la visite géographique classe ceux-ci sur les 7 collines (en donnant une vue d'ensemble de chacune), sur les fora, comme dans les enceintes urbaines, les vallées qui traversent le site ou sur le cours du Tibre. Qui plus est, ce segment géographique se connecte, par un lien, sur un plan numérisé de l'Vrbs qui, agrandi, marque par des points rouges les endroits que détaille le site. Ces liens ouvrent directement, in situ, le dossier concernant ces endroits. Une carte plus traditionnelle retrace un plan de la cité où apparaissent, en plus des limites de la maquette, les murs de Servius Tullius et d'Aurélien : elle signale, dans une présentation succincte, quelques ensembles remarquables (l'information provient du Musée du Cinquantenaire). Dans le frame de gauche, le bouton "Pôle" fait apparaître tous les membres de l'équipe pilotant l'entreprise et les projets qu'ils ont dans leurs cartons.
Le site du professeur Robert Laffineur (Université de Liège) constitue un précieux relais d'informations pour tous ceux qu'intéresse de près le domaine archéologique . Ses ressources sont impressionnantes (centres de recherche, sites et fouilles, musées et expositions, publications, bibliographies, bibliothèques, multimédia). On y trouvera une riche portefeuille de liens consacrés à l'histoire de l'art et à l'archéologie en général et plus spécialement au monde gréco-romain. Les catégories suivantes (centres de recherches, sites et fouilles, musées et expositions) comprennent des rubriques ciblées sur différents secteurs de la planète. Il est également possible d'atteindre, par un lien, les publications "papier" et électroniques spécifiques à ce secteur. On y trouve encore un répertoire de liens menant à des catalogues bibliographiques et quelques suggestions en matière de multi-média. Précisons qu'un site français, ArchDATA, géré par l'Université de Toulouse recense, à partir du lien "Archéologie francophone et sites WWW" de son frame gauche, des sites apparentés dans les pays francophones (Belgique, Luxembourg, Canada).
Ceux qu'attire(nt) le(s) monde(s) de l'antiquité tardive gagneront beaucoup à découvrir la nouvelle mouture du site que Denis Bellemare consacre à la présentation géographique de ces contrées. L'ensemble est divisé en sous-régions dont l'état des frontières est envisagé à différents moments de l'histoire (de 380 à 660 après J.-C). Les cartes apparaissent, à l'ouverture, vierge de toute inscription. Prenons par exemple celle regroupant Gaule, Germanie, nord de l'Hispanie, Illyrie et Italie. Un pavé permet de circuler parmi les dates proposées. Cliquer sur 380 anno Domini fait apparaître villes, frontières, contrées et peuplades ; s'y ajoutent les traces archéologiques et les types de terrain. Une page du site fournit d'ailleurs la signification des légendes utilisées. On peut ainsi suivre les transformations géopolitiques des pays compris dans cet espace jusqu'en 540 après J.-C. Un petit cadre, situé dans le coin supérieur gauche permet de visualiser sur l'ensemble d'un planisphère le secteur sélectionné. On y trouve aussi quelques liens. Le plus intéressant renvoie à des données de géographie humaine : on accordera une attention toute particulières aux cartes étudiant les densités de populations et les répartitions linguistiques au VIe siècle après J.-C. Au bas de cette page, des liens permettent de reconstituer familles et dérivations de langues. On regrettera seulement l'ouverture, à jets continus, d'un cadre publicitaire dans le coin supérieur droit. Mais on peut facilement le réduire ou l'éliminer en usant des procédures habituelles.
Avec l'ouverture des centres cyber-média dans les écoles secondaires, différentes formations ont été proposées aux enseignants appelés à se familiariser avec ce nouvel environnement comme à réfléchir sur l'utilisation pédagogique des outils de travail électroniques. Dans ce cadre, l'UCL a ouvert les Ateliers AgoraClass qui, sous la houlette de J. Schumacher, travaillent en parfaite synergie avec le projet Itinera Electronica, soutenu par l'ensemble des professeurs de latin du département GLOR de la Faculté de philosophie et lettres. Pour rappel, cette entreprise – soutenue par le Fonds de développement pédagogique (FDP) de l'UCL – propose, à destination des enseignements universitaire et secondaire, des parcours pédagogiques prêts à l'emploi. L'enseignement à distance et la formation continuée rentrent aussi dans ses préoccupations.
La formation dont il est ici question s'adresse aux professeurs déjà familiarisés avec le monde de l'informatique et, tout particulièrement, avec le fonctionnement d'Internet. Pendant deux jours et demi, ce groupe d'une douzaine de personnes baptisé symboliquement Ulysse est appelé à s'initier à la production de parcours pédagogiques électroniques intégrés à l'apprentissage et au développement des techniques permettant de les réaliser. Le fait de travailler en cercle réduit offre l'avantage de placer chaque participant face à un ordinateur, ce qui facilite grandement l'intégration des données à assimiler. Pour informer ceux qui seraient susceptibles de participer aux prochaines sessions des Ateliers AgoraClass (inscription : meurant@egla.ucl.ac.be), il n'est peut-être pas inutile de présenter ici brièvement le chemin déjà parcouru par ce groupe de pionniers dans une ambiance sympathique et conviviale.
La première séance de l'année 1999-2000 a eu le lieu mercredi 27 octobre 1999 de 14 à 17h30. On y a présenté les différentes facettes des Itinera Electronica en annonçant déjà le recours à la visio-conférence pour mettre en relation plus directe, autour d'un parcours multi-média, des classes d'écoles différentes. Les possibilités qu'offre le matériel ne font donc que s'étoffer. Ensuite, Jean Schumacher et Boris Maroutaeff, de l'équipe informatique facultaire, ont déroulé le 4e parcours consacré à la religion (conçu par B. Agache et C. Du Four) sous l'angle de la préparation et non plus de la mise en œuvre. Les participants ont ainsi pu goûter aux plaisirs de la confection d'un parcours.
Le tour de table qui a suivi a laissé entrevoir de riches possibilités sur les sujets susceptibles de recevoir un habillage informatique : les thèmes abondent, les dossiers "papier" existent, les textes de base sont choisis, certains supports électroniques sont déjà réalisés. À cette occasion, il fut demandé de ne pas oublier le premier degré et de prévoir en conséquence des parcours où analyses linguistiques et outils lexicographiques cèderaient le pas aux seules batteries d'exercice.
On notera qu'un des profits non négligeables de cette entreprise est d'élargir et de consolider les ponts jetés entre enseignements secondaire et universitaire. Ces échanges sont apparemment appelés à s'intensifier. Une première répercussion de ce nouveau mode de fonctionnement est l'adaptation de certaines composantes des Itinera Electronica aux besoins des participants à la formation. Ainsi la page de garde présentant la liste des parcours a-t-elle été modifiée, faisant apparaître les niveaux JUNIOR (premier degré), SENIOR (deuxième degré) et EXPERT (3ème degré et niveau universitaire).
Le vendredi 19 novembre 1999, lors de la deuxième journée de travail du
groupe Ulysse, des enseignants du secondaire purent pour la première fois intervenir directement dans la confection des Itinera Electronica.
Leur étonnement porta surtout sur la somme de temps à investir pour boucler la réalisation d'un parcours complet avec textes, analyses, exercices, version, liens externes, documentation, etc… C'est pourquoi, il a été demandé de trouver un système permettant à un auteur de parcours de restreindre son travail effectif à un seul des textes présents dans la base textuelle et de confier les autres textes pour analyse aux élèves (en centre cyber-média ou à domicile s'ils sont connectés).
Les bases de ce système ont pu être posées par le biais des modules "édition" et "mise en œuvre". À partir du premier, le promoteur d'un parcours peut désormais "qualifier" les textes de sa base textuelle sous les étiquettes suivantes : texte(s) de base, texte(s) de base/exercices, texte(s) témoin(s)/ exercices, lectures complémentaires. Les textes "lectures complémentaires" ne donnent lieu à aucune analyse linguistique.
Le "texte de base" est analysé complètement par le promoteur responsable du parcours. Destiné à servir de "modèle", il pourra être présenté aux
élèves pour les initier aux procédures d'analyse automatisée qu'ils pourraient mettre en œuvre à partir des autres textes. Pour les textes déclarés "exercices" une procédure nouvelle, située à l'intérieur du module "mise en œuvre", sera élaborée. Grâce à cela, le promoteur ne devra pas fournir son mot de passe aux élèves pour leur permettre d'"éditer" une partie d'un parcours donné. En mode "mise en œuvre", la fenêtre présentant les différents modules accessibles affichera simplement la liste décrite ci-dessus.
En cliquant sur l'item "exercices", le système bascule en mode "édition" et
les élèves accèdent à une procédure en 4 étapes :
choix du texte à analyser
introduction d'un "sésame d'identification" (ou mot de passe)
un formulaire d'analyse unique comprenant les mots du texte, accompagnés des rubriques "description lexicographique, analyse morphologique, analyse syntaxique" ; s'y ajoutent des boutons d'accès aux instruments de travail en ligne (lexique de base, précis grammatical, tableau des fonctions syntaxiques), augmentés de "pavés" d'appel à des memento (système de codification et/ou d'écriture)
enregistrement/impression du travail produit avec identification du groupe/élève (coordonnées), support électronique (disque dur local, disquette), envoi à l'adresse électronique de l'enseignant, impression (dans un format à déterminer) sur une imprimante locale.
Chose importante, voire même capitale, l'enregistrement ne se fait pas dans les tables "officielles" de la base de données d'un parcours, mais bien dans une table "provisoire". L'enseignant, après avoir vérifié (et corrigé si nécessaire) le travail produit, pourra l'officialiser et l'insérer ou le faire intégrer dans les textes de base "modèles". Cette procédure permet, si besoin est, à l'élève de revoir ou d'affiner ses connaissances techniques de la langue latine.
Autre nouvel apport des Itinera Electronica : qui désire rechercher un terme précis, ses occurrences et attestations dans les œuvres d'Apulée, de Sénèque, de Térence et de Virgile - autrement dit celles déjà présentes dans la base de données AgoraConcordances (d'autres seront bientôt ajoutées) - peut le faire via ce lien et le bouton "Recherche rapide". De plus, dans AgoraTextes, un bouton "traduction française" permet, lors de l'affichage des résultats d'une requête, de passer du texte latin à son correspondant français, lorsque celui-ci existe pour le texte donné.
Au total, 11 parcours sont désormais en chantier ou en voie de finition :
Parcours prototype (J. Schumacher)
Deuxième degré (Seniors : 14-16 ans)
L'amitié (Mireille Mathonet-Bernard/Paul Ieven)
Le héros masculin et féminin à Rome (Dominique Vinel)
L'incendie de Rome en 64 (Jean Richir)
Troisième degré (Experts : 16-18 ans) + niveau universitaire (18-22 ans)
L'amour à Rome (Bénédicte Baudhuin)
L'éducation à Rome (Bernadette Agache - Cédric Du Four - Jean-Marie Nicolay)
L'étranger (Dominique Latteur)
L'homme n'est pas un esclave (Colette Duchatel)
Quelques facettes du mythe du loup (Colette Duchatel/Brigitte Hecq/Alain Meurant/Marie-Catherine Rousseaux)
Quelques femmes au quotidien (Marie-Bernadette Mars)
Religion (Bernadette Agache/Cédric Du Four)
Pour terminer, ajoutons qu'un des points forts de cette formation est de permettre aux participants de poursuivre l'apprentissage chez eux ou à l'école. Chacun bénéficie en effet d'un mot de passe qu'il utilise à sa guise pour revenir quand il le veut dans son parcours et, ce qui n'est pas le moins important, transformer les acquis techniques en réflexes. Il ne doit plus en effet attendre la séance suivante pour pouvoir les exercer.
Alain Meurant
meurant@egla.ucl.ac.be
NOUVEAU !!!! À partir du premier numéro de l'an 2000, LATINTER fera son apparition sur la Toile dans la partie Formation continuée des Itinera Electronica. On y trouvera la table des matières de chaque numéro et la version électronique d'un des articles. |
Responsable : Alain Meurant Dernière mise à jour : 20 janvier 2000 |