César, De la Guerre civile, II, 22 : [2,22] Massilienses omnibus defessi malis, rei frumentariae ad summam inopiam adducti, bis nauali proelio superati, crebris eruptionibus fusi, graui etiam pestilentia conflictati ex diutina conclusione et mutatione uictus (panico enim uetere atque hordeo corrupto omnes alebantur, quod ad huiusmodi casus antiquitus paratum in publicum contulerant) deiecta turri, labefacta magna parte muri, auxiliis prouinciarum et exercituum desperatis, quos in Caesaris potestatem uenisse cognouerant, sese dedere sine fraude constituunt. 1) las enfin de tous les maux qu'ils souffraient = omnibus defessi malis 2) réduits à la dernière disette = rei frumentariae ad summam inopiam adducti 3) deux fois vaincus sur mer = bis nauali proelio superati 4) toujours repoussés dans leurs sorties = crebris eruptionibus fusi 5) affligés de maladies contagieuses causées par la longueur du siège et par le changement de nourriture = graui etiam pestilentia conflictati ex diutina conclusione et mutatione uictus 6) car ils ne se nourrissaient plus que de millet vieilli et d'orge gâté = panico enim uetere atque hordeo corrupto omnes alebantur 7) dont ils avaient jadis pourvu les greniers publics en cas de siège = quod ad huiusmodi casus antiquitus paratum in publicum contulerant 8) voyant leur tour détruite = deiecta turri 9) une grande partie des murs renversée = labefacta magna parte muri 10) n'espérant plus de secours ni des provinces ni des armées = auxiliis prouinciarum et exercituum desperatis 11) armées qu'ils savaient s'être soumises à César = quos in Caesaris potestatem uenisse cognouerant 12) Les Marseillais se déterminèrent à se rendre de bonne foi = Massilienses sese dedere sine fraude constituunt [2,22] (1) Les Marseillais, las enfin de tous les maux qu'ils souffraient, réduits à la dernière disette, deux fois vaincus sur mer, toujours repoussés dans leurs sorties, affligés de maladies contagieuses causées par la longueur du siège et par le changement de nourriture (car ils ne se nourrissaient plus que de millet vieilli et d'orge gâté, dont ils avaient jadis pourvu les greniers publics en cas de siège); voyant leur tour détruite, une grande partie des murs renversée, et n'espérant plus de secours ni des provinces ni des armées qu'ils savaient s'être soumises à César, ils se déterminèrent à se rendre de bonne foi.