lowolf.gif (829 octets)      Liv, I, 4, 6-7

 

Vastae tum in his locis solitudines erant. Tenet fama, cum fluitantem alueum, quo expositi erant pueri, tenuis in sicco aqua destituisset, lupam sitientem e montibus, qui circa sunt, ad puerilem uagitum cursum flexisse ; eam submissas infantibus adeo mitem praebuisse mammas, ut lingua lambentem pueros magister regii pecoris inuenerit - Faustulo fuisse nomen ferunt ; ab eo ad stabula Larentiae uxori educandos datos. Sunt qui Larentiam, uulgato corpore, lupam inter pastores uocatam putent ; inde locum fabulae ac miraculo datum.

 

Ces lieux étaient alors de vastes solitudes. La tradition s'est conservée que, le berceau flottant où étaient exposés les enfants ayant été laissé à sec par l'eau peu profonde, une louve altérée, venue des montagnes environnantes, se détourna aux cris des bébés et abaissa vers eux ses mamelles, avec tant de douceur qu'elle les léchait quand les découvrit un maître de troupeau royal, nommé, dit-on, Faustulus. Il les porta aux étables et les donna à élever à sa femme Larentia. Il y a des gens pour penser que Larentia, une prostituée, était appelée «la louve» par les bergers, ce qui donna naissance à la fable miraculeuse.

(Texte rendu dans la traduction de E.. Lasserre, Paris, 1971, p. 19 [Classiques Garnier])

 

 

 

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