Simonide_Au fil du texte
Simonide de Céos, Thrènes, poème 21 (conservé grâce à Diodore de Sicile, XI, 11)
Θερμοπύλαι -ῶν, αἱ: Thermopyles, appelées ainsi parce qu'il s'y trouvait des sources chaudes (de sulphure).C'était également le lieu de réunion originel de l'amphictionie principale de la Grèce, qui gérait notamment la maintenance et le culte du temple de Déméter à Anthela. Cette amphictionie était quasiment panhellénique. Le défilé n'était pas aisément défendable dans la mesure où il était facile de se déplacer sur les crêtes des montagnes qui le surplombaient. C'est pourquoi il fut régulièrement franchi durant les guerres (par exemple par les Thessaliens, les Perses, les Gaulois etc.).
χόη ῆς, ἡ: libation consistant en un versement d'un liquide (mélange de lait, de miel, de vin) sur un mort, lors des funérailles, ou sur la tombe d'un mort, par opposition aux σπονδαί, réservées aux dieux.Cette pratique cultuelle a été mise en scène dans les Choéphores d'Eschyle.
Λεωνίδας εω/ου: roi de Sparte qui, en 480 défendit avec un régiment d'élite et des volontaires de Phocide le défilé pendant deux jours contre les fantassins de Xerxès, ce qui permit à la flotte athénienne de résister à la poussée perse pendant trois jours. Mais ses alliés ne purent empêcher un contournement perse par le chemin des crêtes; aussi Leonidas organisa-t-il le repli de l'essentiel de ses forces, tandis qu'avec sa garde personnelle et 1100 Béotiens, il se faisait tailler en pièces. Hérodote mentionne l'épisode (VII, 204-239), qui fut enjolivé par la suite (cf. Diodore de Sicile, II, 3-11 et Plutarque, Apophthegm. "Leonidas").
Simonide de Céos, Epigrammes, poème 119 (conservé grâce à Hérodote, VII, 228)
πειθόμενοι: l'Etat spartiate, officiellement depuis la législation de Lycurgue (VIIIe s. a.C.), accordait une place importante à l'armée: ainsi, le jeune Spartiate était tenu dès l'âge de sept ans de subir un entraînement militaire et était mobilisable à tout instant. L'obéissance et la discipline caractérisaient ce qui était la meilleure armée de la Grèce classique.
Simonide de Céos, Epigrammes, poème 126 (conservé dans l'Anthologie Palatine, VII, 251)
οὐδὲ τεθνᾶσι: nous nous trouvons ici en plein climat épique et l'Achille homérique n'a pas dit autre chose dans l'Iliade. Pour le commun des Grecs, l'au-delà était un royaume d'ombres, dont les habitants menaient une vie amoindrie par rapport à celle d'ici-bas. La survie que l'on se souhaitait était dès lors celle qui était assurée par la mémoire du peuple.Il est significatif à cet égard que le terme qui désigne par excellence la gloire, κλέος, est forgé sur la même racine que κλύω! Pour marquer celle-ci, il convenait donc d'accomplir de belles actions: la défense de la patrie était l'une d'entre elles.