Notice : 1. TEXTE d'ÉTUDE : Pétrarque, Conciliabule (supposé) entre Scipion l'Africain, Alexandre le Grand, Hannibal le Carthaginois et Pyrrhus, roi d'Épire pour savoir lequel d'entre eux a eu le plus de prestige :
Texte latin (paragraphes 1 à 4) :
http://tuttotempolibero.alteruista.org/poesia/trecento/francescopetrarca/collatioiterscipionemalexandrumhannibalem.html
[1] Dum Hanibal, uictus in Africa, inde abiisset ad Anthiocum regem, ut eum impelleret ad bellum contra Romanos, oratores ad regem Romani misere, ex quorum numero tradunt fuisse Scipionem Africanum, tuncque cum Hanibale colloquium habuisse. Speciosa res fuit, et relatu dignissima: duos clarissimos maximarum toto orbe duces gentium, post tantum odium, post tot bella, longo temporis interuallo depositis tandem armis, in unum locum conuenisse ubi, posthabita parua mentione bellorum, familiares ueluti sermones inuicem consererent.
[2] Dicunt ergo Africanum Scipionem, insita sibi naturali facundia dum cum Hanibale colloquitur, in hanc sententiam proposuisse questionem: «Quem ex omnibus, Hanibal, qui usquam fuerunt summum imperatorem aut bellorum ducem arbitraris?»; Hanibalem uero respondisse se Alexandro Macedonum regi principatum huius glorie tradere, et huic dicto statim adiecisse rationem: quod Alexander sepe cum paucis immensas hostium copias debellasset; quod mundi extrema uix credibiliter breui etate circuisset.
[3] Quo dicto, interrogasse iterum, quem secundum crederet; et illum de Pyrro Epyrotarum rege respondisse, et ratione similiter affirmasse quod dixerat: quod is castra metandi primus auctor fuisset, ordinandi quoque acies et loca oportuniora capiendi et, quod super omnia est, alliciendi animos hominum mirabilem quandam artem atque industriam habuisset, usqueadeo ut Italia, quam armis inuaserat, eius tamen, alienigene atque longinqui regis, quam Rome, que Italie caput est, imperium ferre mallet.
[4] Interrogante demum Africano, quem tertium existimaret, se ipsum sine ulla cuntatione nominasse. Quo audito, Scipionem subrisisse et inter ridendum adiunxisse: «Quid ergo tu, Hanibal, diceres, si me uicisses? quem tibi gradum assumeres?»; Hanibalem uero eadem qua cetera constantia dixisse: «Si te uicissem, Scipio, tunc me et Alexandro et Pyrro, et seculorum omnium imperatoribus fidentissime preponerem». Quo responso satis admonuit idcirco se in responsionibus primis, cum de aliis loqueretur, Scipionis mentionem non fecisse, quod eum cuiusdam singularis excellentie uirum, et nullum ducum ei comparandum iudicaret.
2. LECTURE : Marbode de Rennes (vers 1040 - vers 1123) énumère les éléments d'une table de banquet :
Marbode de Rennes, Fabliaux et satires, livre II, 11 : Volupté
... Pone dehinc mensas, mantilia candida, mappas,
Confectum niuea profer similagine panem,
Mellitas etiam solemniter adde placentas,
Fulgentes calices, nitidos appone catinos,
Fercula diuersis condita saporibus infer;
Quadrupedum carnes quas cura domestica nutrit,
Quasque canum siluis solet exagitare latratus,
Omne genus uolucrum quod regia mensa frequentat,
Aequoreos pisces et de fluuialibus undis
Affer, et electos de qualibet arbore fructus,
Et quidquid tellus homini producit edile,
De uilis ut stomachi dapibus fastidia uincas;
Utque uoluptatem capiat subtile palatum,
Nec minus et uariis distendito potibus utres,
Caecuba non desint, nec desint uina Falerna,
Pocula pigmentis et melle sapora propina. ...
... Que serviettes et nappe étalent leurs blancheurs.
Donne le pain léger, brillant comme la neige ;
Des galettes au miel, aligne le cortège.
Les coupes de cristal, les bassins éclatants,
Les plats divers remplis de mets appétissants,
Range-les. Le bétail, qu'à l'étable on engraisse ;
Le gibier, qu'en forêt la meute ardente presse ;
Les oiseaux, réservés pour les banquets royaux;
Les poissons délicats que nourrit en ses eaux
Le fleuve ou l'Océan ; les fruits de toute sorte
Qu'un jardin cultivé pendant l'automne apporte,
Tout ce que ce bas monde à notre goût fournit,
Offre-le : des blasés réveille l'appétit.
Use bien tout ainsi de chacun des liquides ;
D'un Falerne de choix laisse les outres vides ;
Mélange à la liqueur le miel et le parfum. ...
3. LECTURE : Érasme (1469-1536) à propos de l'Université de Louvain, située à l'époque à Leuven dans le Brabant flamand :
Érasme, Correspondance, Lettre 1221 à Daniel Tayspil - Extrait :
... Academia Louaniensis frequentia nulli cectit hodie praeterquam
Parisianae. Numerus est plus minus tria milia, et affluunt quotidie
plures. Collegium domi paucissimos alit, Praesidem unum, cui rei
familiaris cura delegata, professores treis, et duodecim, opinor,
adolescentes, atque hos gratuito. Extra hos paucos capit domus, qui suo
sumptu uiuunt apud praefectum ac professores. Auditorium est, ut
in hac Academia, satis frequens, aliquoties non pauciores habens
trecentis. Placebit illi coelum hoc nostrum, nec displicebit gentis
humanitas. Collegii locus et honestus est, nec inelegantis structurae.
Salarium pro modo redituum satis amplum, pro rationibus professorum,
ut ingenue dicam, nimis angustum est, sed quod pro respectu
personnae aut industriae possit executorum arbitrio augeri nonnihil.
Et licebit illi extra ordinem profiteri, seu Graece malit seu Hebraice.
Erit illi res cum uiris probissimis optimaeque fidei. Et bons spes est
fore ut breui ex principum liberalitate crescant Collegii prouentus,
praesertim si tu tuique similes suum fauorem adiunxerint. Pium
est opus, magnoque olim ornamento futurum et huic Academiae et
Carolo Principi. ...
... Aujourd'hui, la fréquentation de l'Université de Louvain ne le
cède à celle d'aucune autre, sauf à celle de Paris. Le nombre des
étudiants s'élève à plus ou moins trois mille et il en arrive encore
tous les jours. Le Collège {des Trois Langues} entretient dans la maison-même des
personnes en nombre très limité : un président auquel est confié
la gestion intérieure, trois professeurs, et, je pense, douze jeunes
gens, ces derniers à titre gratuit. En dehors de ce petit groupe,
la Maison prend quelques personnes qui vivent à leurs propres
frais chez le préfet et les professeurs. L'auditoire est, comme il
est normal dans cette Université, assez bien rempli, contenant
parfois pas moins de trois cents élèves. Ce climat de chez nous
lui [Agathius] plaira, et le caractère humain de l'ambiance ne lui déplaira
pas non plus. Le bâtiment du Collège est honnête et d'une architecture
qui ne manque pas d'élégances. Le traitement, compte
tenu des revenus, est assez important; de l'avis des professeurs
il est, je le dis franchement, trop faible, mais il peut être quelque
peu augmenté au gré des exécuteurs, soit par égard pour la
personnalité, soit en raison d'une activité exceptionnelle. Il lui sera
loisible de donner des leçons hors série, soit en grec, soit en hébreu,
s'il le préfère. Il aura affaire à des gens très honnêtes et d'une
loyauté parfaite. Et il y a bon espoir que, sous peu, les ressources
du Collège vont s'accroître grâce à la générosité de hauts personnages,
surtout si toi [Daniel Tayspil] et des personnes comme toi assuraient leur
appui. C'est une fondation pieuse, et elle sera un jour un objet de fierté aussi bien pour cette Université que pour l'Empereur Charles [- Quint] ...
Traduction française : Marcel A. Nauwelaerts, La correspondance d'Érasme, vol. IV (1519 - 1521), Bruxelles, Presses académiques européennes, 1970
4. ITINERA ELECTRONICA
: Environnements hypertextes & Textes préparés :
A) Environnements hypertextes :
Semaine de relâche
B) Textes préparés :
- Augustin (saint), Du mérite des péchés, Livre I
Traduction française reprise au site CLERUS.ORG :
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/dm3.htm
Traduction française :
"Oeuvres complètes de Saint Augustin".
Traduites pour la première fois,
sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869
.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/du_merite_01.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/du_merite_01_fr.txt
- Pseudo-Augustin (Ve ou VIe siècle de notre ère) , Sermons inédits,Sermon LXXX sur la décollation de Jean-Baptiste
Traduction française reprise au site de l’abbaye Saint-Benoît de Port-Valais :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/inedits/suppl3b.htm#_Toc11732466
Traduction française :
"Oeuvres complètes de Saint Augustin".
Traduites pour la première fois,
sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869
.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/sermon_80_decollation.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/sermon_80_decollation_fr.txt
- Marbode de Rennes (vers 1040 - vers 1123), Fabliaux et satires, livre II, 11 : De la volupté
Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/marbode/fabliau.htm
Traduction française : Sigismond Ropartz, Poèmes de Marbode, évëque de Rennes, Rennes, Verdier, 1873.
.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marbode_Rennes/volupte.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marbode_Rennes/volupte_fr.txt
- Pétrarque (1304-1374), Entretiens familiers de Pétrarque Sur la bonne et mauvaise fortune ou L'Art de vivre heureux, ch. 51 (partim) : Des amis inconnus, si ce n'est par la renommée
Traduction française numérisée par nos soins en adaptant l’orthographie.
Traduction française : Entretiens familiers de Pétrarque sur la bonne ou mauvaise fortune ou l’art de vivre heureux. Tomme second. Paris, Trabouillet , 1673
.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Petrarque/de_remediis_fortunae_ch51.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Petrarque/de_remediis_fortunae_ch51_fr.txt
Jean Schumacher
24 mars 2017
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