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Date :     03-03-2017

Sujets :
TEXTE d' ÉTUDE : BALDRICUS DOLENSIS (Baudri de Bourgueil, vers 1045 - 1130) , HISTORIA HIEROSOLYMITANA, PROLOGUS ; LECTURE : Pétrarque (1304-1374) : Chez les Grecs celui qui ne savait pas chanter passait pour ignorant et rustique ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Augustin (saint) ; Augustin (saint) Marbode de Rennes, Pétrarque, Francis Bacon ;

Notice :

1. TEXTE d' ÉTUDE : BALDRICUS DOLENSIS, HISTORIA HIEROSOLYMITANA, PROLOGUS :

AUTEUR :
"Baudri de Bourgueil ou Baudry ou encore Baldéric, chroniqueur et prélat de la fin du XIe siècle et du début du XIIe siècle. Il naît à Meung-sur-Loire vers 1045.
Après avoir suivi des études à l'école d'Angers, il entre à l'abbaye de Bourgueil en Anjou, dont il devient abbé en 1089. En 1107, il reçoit du Pape Pascal II le pallium d'évêque de Dol-de-Bretagne. Suspendu en 1120, il se retire à Saint-Samson-sur-Risle, puis visite le Bec, Fécamp, Saint-Wandrille et Jumièges.
Il assista à tous les conciles qui se tinrent de son vivant, se rendit plusieurs fois à Rome et laissa un récit de voyage de l'Angleterre. Il déploya une activité considérable en réformant la discipline monastique.
Il a donné, sous le titre de Historia Hierosolymitana libri IV, publiée dans le recueil de Jacques Bongars, une narration de la première croisade (1095-1099), fondée en partie sur le témoignage de témoins directs, et soumise pour correction à l'Abbé Pierre de Maillesais, qui avait accompagné les Croisés.
Parmi ses autres livres se trouvent des poèmes sur la conquête de l'Angleterre et sur le règne de Philippe Ier; on lui doit des vies, en latin, de son ami Robert d'Arbrissel, publiée dans le recueil de Jean Bolland, de saint Valérien de Tournus, de saint Hugues de Rouen, et de saint Samson de Dol; et enfin une lettre aux moines de l'Abbaye de Fécamp, qui contient un apport intéressant concernant les mœurs des Bretons, ainsi que sur les monastères anglais et normands.
Moraliste, il s’élève contre le contenu de plus en plus faible des rouleaux des morts, parchemins transmis d’abbaye en abbaye à l’occasion de la mort d'un moine.
Il meurt le 5 janvier 1130 à l'abbaye de Préaux".
Tiré de : WIKIPEDIA
https://fr.wikipedia.org/wiki/Baudri_de_Bourgueil

TEXTE LATIN :

BALDRICUS, Burguliensium fratrum abbas, postea uero Dei misericordia Dolensium archiepiscopus, licet indignus, omnibus Christianis pacem et ueritatem diligere.

Benedictus Dominus noster Iesus Christus, Christiani nominis auctor et rector inuictissimus, et amplitudinis Christianae sapientissimus propagator. Hunc ut benedicatis, et in omnibus suis operibus laudetis oportet, fratres charissimi, et indeficientis suae erga nos misericordiae nullatenus obliuiscamini. Ipse reges mutat, et tempora; ipse pios corrigit, ut prouehat; ipse punit impios, ut corrigat; quippe, in quo nihil est immisericordiae. Ipse temporibus nostris Christianitatem suam, ubicunque terrarum erat, pene totam excitauit: et ut ad cruendam in qua passus est Ierusalem, de spurcorum manibus Turcorum, qui ei uelut captiuae dominabantur, Christiana concurreret militia, fideles suos unanimiter incitauit.

Non enim sine diuina inspiratione credendum est, ab occidentali ad orientalem plagam, omnium rerum copiosos uelle militatum iri; et contra barbaras nationes, relictis praediis et domibus, filiis et uxoribus, pugnaturos brachio suo, inter innumeras calamitates gaudenter proficisci. Quis enim tot principes, tot duces, tot milites, tot pedites sine rege, sine imperatore dimicantes eatenus audiuit? Neque siquidem in isto exercitu, alter alteri praefuit, alius alii imperauit: nemo quod sibi peculiare uidebatur disposuit, nisi quod sapientium commune consultum decreuit, nisi quod plebis scitum collaudauit. Certum est ergo quia Spiritus sanctus, qui ubi uult spirat, et ut tantos labores arriperent eos animauit, atque indiscissam eis concordiam inspirauit.

Huius Historiae seriem posterae successioni stylo nostro, licet non satis expolito, nisus sum commendare, quamuis tantum onus ingenioli nostri tenuitas non suffecerit conuenienter explicare. Sed quoniam diebus nostris magna erat Sallustiorum et Ciceronum copia, qui tamen huic otio non ignobili assidere uellet, sterilis imminebat inopia: maioribus nostris, qui dormitabant et pigritabantur, uelut indignatus, hoc opus aggressus sum: et ne inuidae obliuioni cederet historia digna relatu, ad scribendum pene sexagenariam appuli manum.

Sane si melius facundiores id ipsum attentauerint, ipsorum nequaquam praeiudico, si me castigauerint, facundiae: tantum precor ut nostro non derogent labori, causa inuidentiae uel culpae insolentiae. Non tamen huic beatae interesse promerui militiae, neque uisa narraui; sed nescio quis compilator, nomine suo suppresso, libellum super hac re nimis rusticanum ediderat; ueritatem tamen texuerat: sed propter inurbanitatem codicis nobilis materies uiluerat, et simpliciores etiam inculta et incompta lectio confestim a se auocabat.

Accessi igitur ad hoc studium, non inanis gloriae cupidus, non supercilii tumore inflatus, sed quod successiuae placeat Christianitati, membranulis indidi curiosus. Et quamuis, Christianus ego, Christianis processerim atauis, ut iam nunc tanquam haereditate possideam sanctuarium Dei, et haereditarium Christianae mihi possessionis uindicauerim titulum; paganismum autem, utpote a lege Dei extorrem, totis uiribus abominauerim, tamen in proferenda historiae ueritate, in neutram amor uel odium, uel caetera uitia, me scientem praecipitabunt partem: ut scilicet paganis detrahendo, Christianis, mendax et mendosus, temere faueam; et si quid fortiter et audacter gentiles egerunt, eorum fortitudini et audaciae zelando aliquid decerpam: proferendae siquidem ueritati temperanter studebo; et animi mei fauorem, quem tamen maxime Christianis debeo, ueritatis censura castigabo. Si enim gentilium robur plus iusto attenuarem; Christianorum fortitudini et laboribus detraherem, dum tanquam aduersus gentem imbellem, genus nostrum hiatu temerario dimicasse declamarem.

Succincte igitur quae in codice praedicto perpendi, recapitulabo; et partium narrantium quae ibi adfuerunt relatione fretus, quae audiui interseram, sicque iuuante Deo aggressum opus consummabo. Iam igitur ad praelibatum negotium stylum exspectantem applicemus. Emolumentum praesumpti opusculi, bonorum omnium retributor, in bonum mihi retribuat Deus. Amen. Explicit prologus.

TEXTE LATIN : Jacques Paul MIGNE, Patrologia latina, Series latina, t. 166, Paris, Garnier, 1854


2. LECTURE : Pétrarque (1304-1374) : Chez les Grecs celui qui ne savait pas chanter passait pour ignorant et rustique :

Pétrarque, Entretiens familiers de Pétrarque Sur la bonne et mauvaise fortune ou L'Art de vivre heureux, ch. 24 : De la musique :

... Apud illos [Graecos] quidem cantus ac fidium ignarus quisquis esset indoctus habebatur, quod Themistocli Attico Grecorum clarissimo, eo quod lyram in epulis recusasset, accidisse, Epaminondam uero Thebanum, hanc fortassis infamiam declinantem, preclare fidibus cecinisse auctor est Cicero. ...

... On dit que parmi eux ceux qui ne savaient pas chanter n'étaient pas pris pour éloquents, et que s'ils n'vaient appris à jouer des instruments avec beaucoup de gentillesse, ils passaient pour ignorants aussi bien que pour rustiques. C'est ainsi qu'on raconte que Thémistocle, quoiqu'il fut estimé le plus grand homme de la Grèce, fut néanmoins méprisé des Athéniens, parce qu'il refusa de pincer un luth qu'on lui présenta; il aima mieux agir contre la coutume de son pays que contre la sévérité bienséante à un capitaine. Mais il se moqua plaisamment de ceux qui se riaient de lui, en leur répondant qu'il ne savait pas faire la profession des femmes pour mieux faire celle des hommes. Qu'il lui était plus honorable d'entretenir une armée en discipline que de bien accorder un luth. Qu'il ne savait pas chanter, mais qu'il savait commander aux Grecs: en un mot, qu'il aimait mieux que les ennemis craigissent sa voix que non pas que ses amis l'idolatrassent. ...

Autres références :

Cicéron, Les Tusculanes, I, 2 :

… summam eruditionem Graeci sitam censebant in neruorum uocumque cantibus; igitur et Epaminondas, princeps meo iudicio Graeciae, fidibus praeclare cecinisse dicitur, Themistoclesque aliquot ante annos cum in epulis recusaret lyram, est habitus indoctior.

… Savoir chanter, et jouer des instruments, était de toutes les perfections la plus vantée chez les Grecs. Aussi dit-on qu'Épaminondas, qui selon moi a été le premier homme de la Grèce, jouait parfaitement du luth. Thémistocle, qui était de quelques années plus ancien, passa pour un homme mal élevé, sur ce qu'étant invité à prendre une lyre dans un festin, il avoua qu'il n'en savait pas jouer.

Augustin (saint), Lettre CXVIII, 13 :

… Si enim Themistocles non curauit quod est habitus indoctior, cum canere neruis in epulis recusasset, ubi cum se nescire illa dixisset, atque ei dictum esset, « Quid igitur nosti? » respondit: "Rempublicam ex parua magnam facere" …

… Thémistocle, dans un festin, ne craignit pas de refuser de chanter sur la lyre, en avouant qu'il ne savait pas chanter; et comme on lui demandait : « Que savez-vous donc ? » il répondit : « Je sais faire d'une petite république une grande; » …


3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • Augustin, De la Trinité : Livre XV
    Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/trinite/livre15.htm
    Traduction française :
    "Oeuvres complètes de Saint Augustin". Traduites pour la première fois, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869

    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Augustin (saint), De la Trinité, Livre XV
    Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/trinite/livre15.htm
    Traduction française : "Oeuvres complètes de Saint Augustin". Traduites pour la première fois, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869 .
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/de_trinitate_15.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/de_trinitate_15_fr.txt
  • Marbode de Rennes (vers 1040 -vers 1123), Fabliaux et satires, livre II, 9 :Éloge de la vie monastique
    Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
    http://remacle.org/bloodwolf/eglise/marbode/fabliau.htm
    Traduction française : Sigismond Ropartz, Poèmes de Marbode, évëque de Rennes, Rennes, Verdier, 1873.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marbode_Rennes/vie_monastique.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marbode_Rennes/vie_monastique_fr.txt
  • Pétrarque (1304-1374), Entretiens familiers de Pétrarque Sur la bonne et mauvaise fortune ou L'Art de vivre heureux, ch. 24 : De la musique
    Traduction française numérisée par nos soins en adaptant l’orthographie.
    Traduction française : Entretiens familiers de Pétrarque sur la bonne ou mauvaise fortune ou l’art de vivre heureux. Tomme second. Paris, Trabouillet , 1673 .
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Petrarque/de_remediis_fortunae_ch24.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Petrarque/de_remediis_fortunae_ch24_fr.txt
  • Francis BACON (1561 - 1626), De la sagesse des anciens, XVII : Cupidon ou l'atome
    Traduction française numérisée par nos soins en adaptant l’orthographie.
    Traduction française : J. A. C. BUCHON, œuvres philosophiques, morales et politiques de François Bacon, Paris, Desrez, 1840 .
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_sap_vet_17.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_sap_vet_17_fr.txt

 


Jean Schumacher
03 mars 2017


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002