Notice : 1. LECTURE : Marsile FICIN (1433 - 1499) décrit des remèdes contre la vue éblouie :
Marsile Ficin, De la triple vie, I, 16 :
Ubi oculi caligant neque rubent, tamen neque aliud praebent ullum caloris
indicium, tunc sane collyrium ex aqua feniculi, maioranae, chelidoniae,
rutae, adhibito croco et antimonio, confert; sed aqua eiusmodi prius
densior panno est exprimenda. Nihil tamen admoueas oculis, nisi antea
pilulis lucis saepe purgaueris. At si caligantes oculi rubeant, subito pilulis ex
fumo terrae compositis purga. Mox collyrium ex aqua rosacea et saccharo
prodest, nonnunquam uero albumine oui, tutia, lacte adiectis quam primum
opitulatur. Omnino autem quotidianus usus marathri uisum seruat et acuit.
Semen quidem eius frequenter ore tenere oportet, folia uero comedere.
Triphera minor a Mesue descripta optima est. Optimum quotidie uacuo
stomacho myrobalanum chebulam conditam sumere, atque cum ea nonnihil
panis ex saccharo marathroque in puluerem ducto compositi, quod insuper
ingenio mirum in modum ac producendae uitae prodest. Eufrasiae quinetiam
usus oculis est singulare praesidium. In omni uel dolore capitis uel caligine
oculorum diuertendi sunt retro uapores frictionibus cucurbitulisque. Ac si
calor in causa sit sanguisque abundet, hirudines ceruici et humeris adhibebimus.
Si les yeux bluettent et toutefois ne sont point rouges ni ne démontrent
aucun autre indice de chaleur, alors certainement profite un collyre et oignement fait
d'eau de fenouil, de marjolaine, chélidoine et de rue avec du safran et de l'antimoine.
Mais premièrement il faut faire passer telle eau par quelque gros drap. Toutefois ne
mettez rien aux yeux qu'auparavant vous ne les ayez souvent purgés avec des pilules
de lumière. Que si les yeux éblouis rougissent soudain, purgez les avec des pilules
faites de fumeterre, puis incontinent profite le collyre et oignernent fait d'eau rose et de
sucre. Quelquefois aussi on leur peut grandement aider en y mettant du blanc d'oeuf,
de 1a tutia et du lait. Or surtout le continuel usage de fenouil garde la vue et l'aiguise.
Il convient en tenir souvent en la bouche la graine et en manger les feuilles.
La moindre "Triphera" décrite par Mesué y est fort bonne. Il est bon aussi de prendre
par chaque jour à estomac vide du myrobalan et de la chebule confite et avec elle
quelque peu de pain composé de sucre et de fenouil réduit en poudre, ce qui même
profite merveilleusement à la subtilité de l'esprit et à prolonger la vie. Pareillement
l'usage de l'Eufrasie est un singulier remède pour les yeux. En toute douleur de tête
ou éblouissement d'yeux il faut détourner au derrière les vapeurs par frottements et
ventouses. Mais si la chaleur en est cause et que le sang abonde nous appliquerons des
sangsues à la nuque du col et aux épaules.
2. LECTURE : Érasme (1469-1536) à propos du rapport entre les paroles et les pensées :
Érasme, Colloque LVI : L'art notoire :
... Qui uoces ediscit non intellecta sententia, mox obliuiscitur; nam uerba, ut inquit Homerus, g-pteroenta sunt, facileque auolant, nisi sententiarum pondere librentur. Prima igitur cura sit, ut rem penitus intelligas, dein subinde tecum uerses ac repetas, et in hoc cicurandus est, ut dictum est, animus, ut quoties opus est, cogitationi possit insistere. Nam si cui mens est adeo siluestris, ut in hoc cicurari non possit, haudquaquam est idonea literis. ...
... Quisquis enim habet animum adeo uolubilem, ut nulli cogitationi possit immorari, nec diu potest audire loquentem, nec infigere memoriae quod didicit. Plumbo potest aliquid imprimi, quod maneat in loco; aquae aut argento uiuo, quoniam assidue fluitant, nihil potest imprimi.
... Celui qui apprend des mots sans en comprendre le sens les oublie vite; car les paroles, comme dit Homère, sont ailées; elles s'envolent aisément si les pensées ne leur servent de contre-poids. Applique-toi donc d'abord à bien comprendre ce que tu lis et à le repasser en toi-même de temps en temps; c'est en cela que tu dois, comme je l'ai dit,
apprivoiser ton esprit afin de l'accoutumer à réfléchir quand il le faut. Un esprit qui est trop sauvage pour se plier à la réflexion ne vaut rien pour l'étude. ...
... Celui qui a l'esprit trop léger pour s'arrêter sur une pensée ne peut ni écouter un long discours, ni retenir ce qu'il a appris. On peut graver sur le plomb, parce que c'est un corps solide; on ne peut rien graver sur l'eau ni sur le vif-argent à cause de leur fluidité.
3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :
A) Environnements hypertextes :
Relâche
B) Textes préparés :
-
Raymond d'Aguilers (début XIIe s.), Histoire des Frans qui ont pris Jérusalem, par. 11 à 20
Texte latin numérisé par nos soins d’après l’édition de Jacques Bongars, 1611
Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/raimond/jerusalem1.htm
Traduction française : M. GUIZOT, Collection des mémoires relatifs à l’Histoire de France. Volume XXI, Paris, 1824
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Raymond_dAguilers/historia_francorum_11a20.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Raymond_dAguilers/historia_francorum_11a20_fr.txt
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Yves de Chartres (vers 1040 - vers 1116), Lettres, Lettre IX à Philippe, roi de France
Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/yves/lettres1.htm
Traduction française : Lucien MERLET, Lettres de saint IVES, évêque de Chartres. Paris, Garnier, 1885
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/aclassftp/Textes/Yves_Chartres/epistola_09.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/aclassftp/Textes/Yves_Chartres/epistola_09_fr.txt
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Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre III, chap. 2
Traduction française numérisée par nos soins en adaptant l’orthographie.
Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_03_02.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_03_02_fr.txt
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Érasme (1469-1536), Les Colloques familiers, Colloque LVI :
L'art notoire
Traduction française numérisée par nos soins.
Traduction française :
Victor DEVELAY, Érasme. Les Colloques. Tome premier. Paris, 1875
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/colloquia_ars_notoria.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/colloquia_ars_notoria_fr.txt
Jean Schumacher
08 juillet 2016
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