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Date :     30-10-2015

Sujets :
Texte d'étude : Étienne de Bourbon (1180 - 1261) cite un exemplum (anecdote) à propos de Louis IX (Saint Louis), roi de France ; LECTURE : Francis Bacon (1561 - 1626) : Deucalion, Pyrrha et les os de leur mère ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Juste Lipse ; Jean de Salisbury, Francis Bacon, John Barclay, Marsile Ficin ;

Notice :

1. Texte d'étude : Étienne de Bourbon (1180 - 1261) cite un exemplum (anecdote) à propos de Louis IX (Saint Louis), roi de France :

... Unde iste rex Ludowicus Francie dixit optimum uerbum, ut audiui a fratre qui interfuit cum dixit, et audiuit ab eo. Cum esset iuuenis ualde, et pauperes essent congregati in curia sua, expectantes elemosinam, et crederetur quod ipse dormiret in camera sua, aliis dormientibus, ipse exiuit de camera sua solus cum uno famulo portante maximam quantitatem denariorum, quam in habitu scutiferi distribuebat manu sua egenis, et largius eis quos credebat magis egere. Quo completo, cum ipse recluderet se in cameram suam, occurrit ei frater quidam, qui hoc de fenestra inspexerat, matri sue in ea loquens, dicens ei : "Domine rex, ego bene uidi facinora uestra". Cui rex catis uerecunde ait : "Frater carissime, isti sunt stipendiarii nostri, qui pro nobis pugnant contra aduersarios nostros et seruant nobis regnum Francie in pace; qui non soluimus stipendia ut meruerunt".

Texte latin tiré : A. Lecoy de la Marche, Anecdotes historiques, légendes et apologues d'Étienne de Bourbon. Paris, Renouard, 1878, p. 443

«Le roi Louis de France, celui qui règne actuellement, dit un jour une excellente parole, laquelle fut répétée par un religieux qui se trouvait là et qui l'entendit de sa bouche. Un matin, alors que ce prince était encore tout jeune, une quantité de pauvres était rassemblée dans la cour de son palais et attendait l'aumône. Profitant de l'heure où chacun dormait encore, il sortit cle sa chambre, seul avec un serviteur chargé d'une grosse somme en deniers et sous le costume d'un écuyer; puis il se mit à distribuer le tout de sa propre main, donnant plus largement à ceux qui lui semblaient les plus misérables. Cela fait, il se retirait dans son appartement, lorsqu'un religieux, qui avait aperçu la scène de l'embrasure d'une fenètre, où il s'entretenait avec la mère du roi, se porta à sa rencontre et lui dit: "Seigneur, j'ai parfaitement vu vos méfaits. – Mon très cher frère, répondit le prince tout confus, ces gens-là sont mes soudoyers [salariés] ; ils combattent pour moi contre mes adversaires et maintiennent le royaume en paix. Je ne leur ai pas encore payé toute la solde qui leur est due".

Traduction française reprise à Jacques LE GOFF, Héros du Moyen-âge, le Saint et le Roi. Paris, Gallimard, 2004, p. 485.


2. LECTURE : Francis Bacon (1561 - 1626) : Deucalion, Pyrrha et les os de leur mère :

Francis Bacon, De la sagesse des anciens, XXI : Deucalion ou la rénovation :

Narrant poetae, exstinctis prorsus prisci orbis incolis per diluuium uniuersale, cum soli restarent Deucalion et Pyrrha, qui ardebant desiderio pio et inclyto instaurandi generis humani, eos huiusmodi oraculum excepisse : uoti compotes futuros, si ossa matris acciperent et post se iacerent : quod illis primo magnam tristitiam et desperationem incussit : cum, aequata rerum facie per diluuium, sepulchri perscrutatio omnino res sine exitu esset : sed tandem intellexerunt lapides terrae (cum tellus omnium mater habeatur) ab oraculo significari.

La fable dit qu'après que le déluge universel eut emporté tous les habitants de la terre, Deucalion et Pyrrha, demeurés seuls et ardemment désireux de renouveler la race des hommes, apprirent de la bouche de l'oracle que toutes choses leur réussiraient selon leur désir, si prenants les os de leur mère, ils les jetaient derrière eux. D'abord cet oracle les affligea grandement et les mit comme au désespoir de ne venir jamais à bout de leur intention. Car la terre étant tout à fait bouleversée par le déluge, ils ne pouvaient espérer de reconnaître la tombe où reposaient les os de leur mère. Mais ils surent enfin que la terre était la commune mère de tous et que par des ossements il fallait entendre les pierres.


3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • Juste Lipse (Joost Lips ; 1547 - 1606), De la constance, Livre II, texte complet
    Texte latin et traduction française numérisés par nos soins.
    Traduction française: Lucien du Bois, Juste Lipse, Traité de la constance. Bruxelles & Leipzig, Merzbach, 1873
    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre II, chap. 7
    Traduction française encodée par nos soins en adaptant l’orthographie.
    Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_07.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_07_fr.txt

  • John BARCLAY (1582 - 1621), La satyre d'Euphormion, Première partie, chapitre I
    Texte latin numérisée et traduction françoise encodée par nos soins
    Traduction française : La satyre d’Euphormion composée par Jean Barclay et mise nouvellement en français. Paris, Jean Guigbard, 1640
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Barclay/euphormion_premiere_partie_01_01.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Barclay/euphormion_premiere_partie_01_01_fr.txt

  • Francis BACON (1561 - 1626), De la sagesse des anciens, XXI : Deucalion ou la rénovation
    Ttraduction française numérisés par nos soins (orthographie adaptée).
    Traduction française : I Baudoin, La sagesse mystérieuse des anciens ombragée du voile des fables par Mr. François Bacon, grand chancelier d’Angleterre. Paris, Michel Bobin, 1641
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_sap_vet_21.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_sap_vet_21_fr.txt

  • Marsile Ficin (1433 – 1499), De la triple vie, Livre I, chap. 9
    Traduction française encodée par nos soins avec l’orthographie adaptée
    Traduction française : Guy le Fèvre de la Broderie, Marsi!lle Ficin, Les trois livres de la vie. Paris, Abel l’Angelier, 1581
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marsile_Ficin/de_triplici_vita_01_09.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marsile_Ficin/de_triplici_vita_01_09_fr.txt


Jean Schumacher
30 octobre 2015


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002