Notice : 1. LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) à propos d'hommes vains et futiles qui, dans le passé, ont pratiqué la physique expérimentale
Francis Bacon, Pensées et vues sur l'interprétation de la nature, ch. 13 :
... Non paruam enim
existimationis iacturam et fidei fecisse, per quosdam
procuratores suos leues et uanos ; qui partim ex credulitate
partim ex impostura, humanum genus promissis
onerarunt ; uitae prolongationem, senectutis retardationem,
dolorum leuationem, naturalium defectuum
reparationem, sensuum deceptiones, affectuum ligationes
et incitationes, intellectualium facultatum illuminationes,
exaltationes, substantiarum transmutationes,
motuum ad libitum multiplicationes, aeris impressiones
et alterationes, rerum futurarum diuinationes, remotarum
repraesentationes, occultarum reuelationes, et alia
complura pollicitando : uerum de istis largitoribus,
opinari, non multum aberraturum qui istiusmodi iudicium
fecerit: "Tantum nimirum interesse inter horum
uanitates et ueras artes, in philosophia, quantum intersit
inter res gestas Iul. Caesaris aut Alexandri, et
rursus Amadisii ex Gallia aut Arthuri ex Britannia, in historia"; ...
... Car quelques-uns de ses praticiens en ont grandement
affaibli le crédit et la confiance; ces hommes, vains et futiles, les uns par crédulité, les autres par imposture, ont accablé le genre humain de promesses; ils ont été jusqu'à avancer qu'ils pouvaient prolonger la vie, retarder la vieillesse, soulager les douleurs, corriger les défauts naturels, tromper les sens, arrêter et exciter les maladies, verser les lumières et même le génie dans les facultés intellectuelles, transmuter les substances, multiplier à l'infini les mouvements, empreindre l'air et en changer l'état, prédire l'avenir, représenter l'image du passé, révéler les secrets, et beaucoup d'autres frivolités
semblables. Je pense que celui qui a exprimé le jugement suivant sur ces charlatans
a beaucoup approché de la vérité : "Il y a", dit-il, "autant de différence entre les hableries
de ces hommes et les arts véritables de la philosophie qu'il y en a entre les combats de
Jules César et d'Alexandre et ceux d'Amadis de Gaule ou d'Arthur de Bretagne dans l'histoire.» (Cfr. Francis Bacon, Novum organum, aphorisme LXXXVII).
2. LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) lance une nouvelle charge contre ceux qui, jadis, ont pratiqué la philosophie naturelle (physique expérimentale)
Francis Bacon, Pensées et vues sur l'interprétation de la nature, ch. XIII :
... unam enim eandemque omnium rationem haberi. Esse nimirum
homines secundum pauca pronuntiantes, et naturam
leuiter attingentes, nec ita se illi immiscentes ut aut
contemplationum ueritatem aut operum utilitatem assequi
possint. Credere enim ex tot Philosophiis per
tot annorum spatia laboratis et cultis, ne unum quidem
experimentum adduci posse, quod ad hominum statum
leuandum aut locupletandum spectet, et huiusmodi
speculationibus uere acceptum referri possit. Quin
contra Aristotelis de quatuor elementis commentum,
cui ipse potius authoritatem quam principium dedit
(quod auide a Medicis acceptum, quatuor complexionum,
quatuor humorum, et quatuor primarum qualitatum
coniugationes post se traxit) tanquam malignum
aliquod et infaustum sidus, infinitam et Medicinae necnon
compluribus Mechanicis rebus sterilitatem attulisse ;
dum homines per huiusmodi concinnitates et compendiosas
ineptias sibi satisfieri patientes, nil amplius curant.
Quaestionum interim et controuersiarum turbas circa
huiusmodi Philosophias undique sonare et uolitare ;
adeo ut fabula illa de Scylla in eas ad uiuum competere
uideatur ; quae uirginis os et uultum extulit ; ad uterum
uero monstra latrantia succingebantur et adhaerebant :
ita habere et istas doctrinas quaedam primo aspectu
speciosa, sed cum ad partes generationis uentum sit, ut
fructum ex se edant, tum nil praeter lites et inquietas
disputationes inueniri, quae partus uicem obtineant. ...
... C'est toujours de leur part {philosophes de la nature (physique expérimentale)} l'unique et même façon de procéder, c'est-à-dire que ce sont toujours des hommes qui prononcent sur un petit nombre de données, qui ne font d'habitude qu'effleurer la nature, et qui, lorsqu'il leur arrive de pénétrer un peu dans son sein, ne s'y décident nullement pour la vérité des contemplations ou l'utilité des applications. En effet, de tant de philosophies élaborées et pratiquées pendant l'espace de tant d'années, on serait embarrassé de citer une seule expérience qui tende au soulagement de l'humanité ou à l'accroissement de ses ressources, et qu'on puisse à juste titre rattacher aux spéculations de ce genre. Que dis-je? la conception d'Aristote sur les quatre éléments, à laquelle il a donné plutôt de l'autorité que de la base, et qui, avidement adoptée par les médecins, a entraîné après soi les doctrines liées entre elles des quatre tempéraments, des quatre humeurs et des quatre propriétés essentielles, est apparue comme une mauvaise et fatale étoile dont l'influence a profondément stérilisé le champ de la médecine ainsi que celui de plusieurs parties de la physique, vu que les esprits, se laissant facilement séduire par tout ce qu'il y a de bien arrangé et pondéré en de telles inepties, s'arrêtent là et ne songent à rien de mieux.
En attendant, la multitude des questions et controverses qui se sont élevées au sujet des
philosophies de ce genre, flotte et bourdonne de tous côtés, au point que ces philosophies me paraissent une vivante reproduction de cette fable de Scylla, dont le corps, commençant
par le buste d'une vierge, se terminait, à partir de la ceinture, par des monstres aboyants
qui s'y cramponnaient. C'est ainsi que ces doctrines présentent au premier aspect des parties nobles et belles ; mais lorsqu'on en vient aux parties de la génération et qu'il s'agit pour elles de produire, dès lors, à la place d'un fruit sain et robuste, on ne trouve plus que chicanes et inquiètes controverses. ...
3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :
A) Environnements hypertextes :
- Augustin (saint), Contre Adimante,
texte complet.
Traduction française reprise au site de l’Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/polemiques/manicheens/adimantus.htm Traduction française :
"Oeuvres complètes de Saint Augustin".
Traduites pour la première fois,
sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869
Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe
B) Textes préparés :
- Prudence (Aurelius Prudentius Clemens ; 348 - 405/410), Cathemerinon, Prologue
Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/prudence/cathemerinon.htm
Traduction française : abbé A. BAYLE, Étude sur Prudence, suivie du Carhemerinon, Paris, Bray, 1860.
. latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Prudence/cathemerinon_praef.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Prudence/cathemerinon_praef_fr.txt
- Francis BACON (1561 - 1626), Réfutation des systèmes philosophiques, ch. 36 à 40
[Texte latin et Traduction française numérisés par nos soins].
Traduction française : J. A. C. B UCHON, Oeuvres philosophiques, morales et politiques de François Bacon, Paris, Auguste Desrez, 1840]. latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/refutation_ch36a40.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/refutation_ch36a40_fr.txt
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Ratramne de Corbie (mort vers 868), Traité du corps et du sang de notre seigneur Jésus-Christ, chap. I à VIII
[Textelatin et traduction française encodés par nos soins.
Traduction française : Traité de Bertram, prestre à Charles le Chauve, roy de France, du corps et du sang de nostre seigneur Iesus Christ. Génève, Gabriel Cartier, 1600 . Éditeur : Augustin Marlorat].
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Ratramne_Corbie/corps_sang_ch01a08.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Ratramne_Corbie/corps_sang_ch01a08_fr.txt
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Helgaud de Fleury (XIe s. - mort en 1048), Vie de Robert le Pieux (996 - 1031), chap.21 à 30
[Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/helgaud/robert.htm
Traduction française : M. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France. Paris, Brière, 1824]
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Helgaud_Fleury/vita_roberti_ch21a30.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Helgaud_Fleury/vita_roberti_ch21a30_fr.txt
Jean Schumacher
20 mars 2015 |