Projets ITINERA ELECTRONICA - HODOI ELEKTRONIKAI - HELIOS

Actu' ITINERA+ (Actualités - Nouvelles)


  Accueil     Liste des actualités     Recherche     Actualité     Administration  

Date :     04-04-2013

Sujets :
Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) : Tout semble destiné et subordonné à l'homme ; Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) : Prométhée : les deux taureaux offerts par lui donnent une image de la différence entre l'homme vraiment religieux et l'hypocrite ; Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) fournit une explication des deux tableaux contraires, tracés dans la fable, sous les personnages de Prométhée et d'Epiméthée ; Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) à propos de l'excellence des lettres et des réalisations scientifiques ; ITINERA ELECTRONICA & textes préparés : Francis Bacon (x 2), Végèce ;

Notice :

1. Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) : Tout semble destiné et subordonné à l'homme

Francis Bacon (1561 – 1626), De la sagesse des anciens, XXVI, 2 :

Omnia enim subseruiunt homini, isque usum et fructum ex singulis elicit et capit. Etenim astrorum conuersiones, et periodi, et ad distinctiones temporum, et ad plagarum mundi distributionem faciunt. Et meteora ad praesagia tempestatum, et uenti tum ad nauigandum, tum ad molas, et machinas: et plantae atque animalia cuiuscunque generis, aut ad domicilia hominis et latebras, aut ad uestes, aut ad uictum, aut ad medicinam, aut ad leuandos labores, aut deuique ad delectationem et solatium referuntur : adeo ut omnia prorsus non suam rem agere uideantur, sed hominis. …

En effet, tout semble destiné et subordonné à l'homme; car lui seul sait tout s'approprier, et tirer parti de tout. Les mouvements périodiques et les révolutions des astres lui servent à distinguer et à mesurer les temps, ou à déterminer la situation des lieux. Les météores lui fournissent des pronostics pour prévoir les saisons, la température ou d'autres météores. Les vents lui fournissent une force motrice pour la navigation, pour les moulins, et pour une infinité d'autres machines; les plantes et les animaux de toute espèce, des matières pour le logement et le vêtement, des aliments, des remèdes, des instruments et des moyens pour faciliter, abréger et perfectionner tous ses travaux; en un mot, une infinité de choses nécessaires, commodes ou agréables …


2. Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) : Prométhée : les deux taureaux offerts par lui donnent une image de la différence entre l'homme vraiment religieux et l'hypocrite :

Francis Bacon, De la sagesse des anciens, XXVI, 7 :

Itaque sub duplici illo sacrificio eleganter repraesentatur persona uere religiosi et hypocritae. Alteri enim inest adeps, Dei nimirum portio, ob inflammationem et suffitum, per quod affectus et zelus, ad gloriam Dei incensus atque alta petens, significatur; insunt uiscera charitatis, insunt carnes bonae et utiles. In altero nihilt praeter ossa arida et nuda reperiuntur, quae nihilominus pellem farciunt, et hostiam pulcherrimam, et magnificam imitantur ; per quae recte notantur externi et inanes ritus, et caeremoniae ieiunae, quibus homines cultum diuinum onerant et inflant, res ad ostentationem potius compositae, quam ad pietatem facientes. Neque satis est hominibus huiusmodi ludibria Deo offerre, nisi ea etiam illi imponant et imputent, ac si ipse illa elegerit et praescripserit. …

Ainsi ce double sacrifice [de deux taureaux], ces deux victimes offertes par Prométhée, nous donnent une juste idée de l'homme vraiment religieux et de l'hypocrite. Car, dans la peau de l'un des deux taureaux se trouve la graisse, dont l'inflammation et la fumée sont l'emblème de l'amour et du zèle pour la gloire de Dieu; sentiment qui enflamme les coeurs, en élevant les pensées; elle renferme et contient aussi les entrailles, image de la charité; enfin, des chairs substantielles, qui représentent la substance et la réalité d'une piété sincère. La peau de l'autre taureau ne contient que des os arides et dépouillés de chair, qui ne laissent pas de tenir cette peau tendue, et de lui donner toute l'apparence d'une très belle victime. Ce dernier taureau est l'emblème de ces rites extérieurs et de ces fastueuses cérémonies dont les hommes chargent et enflent, pour ainsi dire, le culte divin; toutes choses bonnes pour l'ostentation et l'étalage, mais qui n'ont rien de commun avec la vraie piété ; et les hommes, non content de se jouer de la divinité par cet orgueilleux hommage, ont bien l'audace d'imputer à Dieu même leur propre vanité, de soutenir que de telles offrandes sont de son choix, et que c'est lui-même qui les a prescrites. …


3. Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) fournit une explication des deux tableaux contraires, tracés dans la fable, sous les personnages de Prométhée et d'Epiméthée :

Francis Bacon, De la sagesse des anciens, XXVI, 7 :

Itaque sub duplici illo sacrificio eleganter repraesentatur persona uere religiosi et hypocritae. Alteri enim inest adeps, Dei nimirum portio, ob inflammationem et suffitum, per quod affectus et zelus, ad gloriam Dei incensus atque alta petens, significatur; insunt uiscera charitatis, insunt carnes bonae et utiles. In altero nihilt praeter ossa arida et nuda reperiuntur, quae nihilominus pellem farciunt, et hostiam pulcherrimam, et magnificam imitantur ; per quae recte notantur externi et inanes ritus, et caeremoniae ieiunae, quibus homines cultum diuinum onerant et inflant, res ad ostentationem potius compositae, quam ad pietatem facientes. Neque satis est hominibus huiusmodi ludibria Deo offerre, nisi ea etiam illi imponant et imputent, ac si ipse illa elegerit et praescripserit. …

Ainsi ce double sacrifice [de deux taureaux], ces deux victimes offertes par Prométhée, nous donnent une juste idée de l'homme vraiment religieux et de l'hypocrite. Car, dans la peau de l'un des deux taureaux se trouve la graisse, dont l'inflammation et la fumée sont l'emblème de l'amour et du zèle pour la gloire de Dieu; sentiment qui enflamme les coeurs, en élevant les pensées; elle renferme et contient aussi les entrailles, image de la charité; enfin, des chairs substantielles, qui représentent la substance et la réalité d'une piété sincère. La peau de l'autre taureau ne contient que des os arides et dépouillés de chair, qui ne laissent pas de tenir cette peau tendue, et de lui donner toute l'apparence d'une très belle victime. Ce dernier taureau est l'emblème de ces rites extérieurs et de ces fastueuses cérémonies dont les hommes chargent et enflent, pour ainsi dire, le culte divin; toutes choses bonnes pour l'ostentation et l'étalage, mais qui n'ont rien de commun avec la vraie piété ; et les hommes, non content de se jouer de la divinité par cet orgueilleux hommage, ont bien l'audace d'imputer à Dieu même leur propre vanité, de soutenir que de telles offrandes sont de son choix, et que c'est lui-même qui les a prescrites. …


4. Lecture : Francis BACON (1561 - 1626) à propos de l'excellence des lettres et des réalisations scientifiques :

Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences, I, par. 92 :

… cum eo concludamus bono hanc dissertationem de literarum excellentia, ad quod humana natura ante omnia aspirat, hoc est, immortalitate et aeternitate. Huc enim spectant procreatio sobolis, nobilitatio familiae, aedificia, fundationes, monuments, fama, ac denique humanorum uotorum summa. Atqui uidemus monumenta ingenii et eruditionis quanto diutius durent quam ea quae opere et manu facta sunt. Annon Homeri carmina uiginti quinque annorum centurias, et supra, absque unius syllabae aut literae iactura durauerunt? Quo spatio innumera palatia, templa, castella, urbes, collapsa sunt aut diruta. Picturae ac statuae Cyri, Alexandri, Caesaris, immo regum et principum multo recentiorum, nullo iam sunt modo parabiles ; archetypa enim ipsa iamdudum confecta uetustate perierunt, exempla autem indies primigenia similitudine mulctantur. At ingeniorum imagines perpetuo integrae manent in libris, nullis temporum iniuriis obnoxiae, utpote quae iugem renouationem recipere possunt; quanquam nec imagines dici proprie possint, quia perpetuo generant quodammodo, seminaque sua in animos hominum spargunt, atque aetatibus subsequentibus infinitas actiones opinionesque suscitant et progignunt. Quod si nauis inuentum res existimata tam nobilis et admirabilis fuerit, quae opes mercesque hinc inde transportat, regiones locis disiunctissimas participatione fructuum et commodorum consociat ; quanto rectius literae celebrari debent, quae, tanquam naues sulcantes oceanum temporis, remotissima saecula ingeniorum et inuentorum commercio et societate copulant ? …

… terminons cette dissertation sur l'excellence des lettres, par la considération de ce bien auquel, avant tout, aspire l'âme humaine, je veux dire l'immortalité et l'éternité; car c'est à ce but que tendent la génération des enfants, l'ennoblissement des familles, les édifices, les fondations, les monuments de toute espèce, la réputation, enfin tous les désirs humains. Or, nous voyons combien les monuments de la science et du génie l'emportent, pour la durée, sur les ouvrages que la main exécute. Voyez les ouvrages d'Homère; n'ont-ils pas déjà duré vingt-cinq siècles et plus, sans qu'il s'en soit perdu une seule syllabe, une seule lettre ? espace de temps où tant de palais, de temples, de châteaux, de villes, sont tombés en ruine ou ont été rasés. Il n'est déjà plus possible de retrouver les portraits et les statues de Cyrus, d'Alexandre, de César et d'une infinité de rois et de princes beaucoup plus modernes. Les originaux, usés par le temps, ont péri, et les copies perdent de jour en jour de leur ressemblance. Mais les images des esprits demeurent toujours entières dans les livres, n'ayant rien à craindre des ravages du temps, vu qu'on peut les renouveler continuellement. Mais, à proprement parler, ce nom d'images ne leur convient point et cela d'autant moins, qu'elles engendrent, pour ainsi dire, perpétuellement, et que, répandant leurs semences dans les esprits, elles enfantent et suscitent, dans les siècles suivants, une infinité d'actions et d'opinions. Que si l'on a regardé comme une découverte grande et admirable l'invention du vaisseau qui, important et exportant les richesses et les productions des différents climats, associe les nations diverses par la communication des fruits et des commodités de toute espèce, et rapproche les contrées les plus séparées par la distance des lieux; à combien plus juste titre ne doit-on pas honorer les lettres, qui, comme autant de vaisseaux, sillonnant l'océan du temps, marient, en quelque sorte, par la communication des esprits et des inventions, les siècles les plus éloignés les uns des autres. …


5. ITINERA ELECTRONICA & textes préparés :

En raison de l'indisponibilité de Christian RUELL - son état de santé est en nette amélioration -, la production d'environnements hypertextes est arrêtée.

Nous poursuivons, de notre côté, la préparation de textes latins accompagnés d'une traduction française libre de droits. Cette semaine-ci, nous avons traité 3 parties d'œuvres (voir ci-dessous).

Lorsque les textes latins et/ou les traductions françaises sont numérisés par nos soins, le temps pris pour ces préparations est beaucoup plus conséquent : après la numérisation, il faut relire - et corriger - l'état issu de la reconnaissance optique ; ensuite, il faut y intégrer les divisons logiques (livre, partie, chapitre/paragraphe, etc.) en vue d'une juxtaposition au sein des environnements hypertextes.

Nous avons, ainsi, été amenés à traiter le livre I de l'œuvre de Francis Bacon, De la dignité et de l'accroissement des sciences, en 10 sous-ensembles. Nous venons de réunir en un seul fichier à la fois le texte latin et la traduction française de ce livre I. Livre qui peut maintenant être interrogé, comme un tout, au travers d'un moteur de recherche, comme GOOGLE en fournit.

Francis Bacon, De la dignité et de l'accroissement des sciences, livre I :
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/BACON/de_dign_augm_sc_lv01_tot.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/BACON/de_dign_augm_sc_lv01_tot_fr.txt

Textes préparés :

  • Francis Bacon (1561-1626), De la dignité et de l'accroissement des sciences, paragraphes 91 à 93 (fin du livre I) [Texte latin et traduction française numérisés par nos soins] :
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/BACON/de_dign_augm_sc_lv01_par91a93.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/BACON/de_dign_augm_sc_lv01_par91a93_fr.txt

  • Francis Bacon (1561-1626), De la sagesse des anciens, XXVI : Prométhée, ou du véritable état de l'homme (de la condition humaine) [Texte latin et traduction française numérisés par nos soins] :
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/BACON/de_sap_vet_26.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/BACON/de_dign_augm_sc_lv01_par91a93_fr.txt

  • Végèce, L'Hippiatrique, Livre I [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle] :
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/Vegece/Mulomedicina%20_livre_01.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/Vegece/Mulomedicina%20_livre_01_fr.txt

Jean Schumacher
4 avril 2013


 
UCL | FLTR | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002