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Date :     16-09-2011

Sujets :
Lecture : APULÉE célèbre Carthage ; Lecture : POLYBE vante les Champs Phlégréens ; Lecture : SÉNÈQUE à propos de la folie des maisons de campagne; Lecture : AUGUSTIN et l'enfant qui essaye la parole ; ITINERA ELECTRONICA : 7 nouveaux environnements hypertextes : Ambroise de Milan (vers 340 - 397), Arnobe l'Ancien (vers 260 - 327), Augustin (saint ; x 2), Bernard de Clairvaux (saint ; x 2), Érasme ;

Notice :

1. Lecture : APULÉE célèbre Carthage :

Apulée, Les Florides, ch. XX :

... Quae autem maior laus aut certior, quam Carthagini benedicere, ubi tota ciuitas eruditissimi estis, penes quos omnem disciplinam pueri discunt, iuuenes ostentant, senes docent? Carthago prouinciae nostrae magistra uenerabilis? Carthago Africae Musa caelestis, Carthago Camena togatorum.

... Or, rien peut-il procurer des louanges plus belles et plus certaines que de célébrer Carthage, où je ne vois que des citoyens d'une érudition profonde, où tous les genres d'instruction sont étudiés par l'enfance, déployés par les jeunes gens, enseignés par les vieillards ? Oui, Carthage est la vénérable institutrice de toute notre province, Carthage est la muse céleste de l'Afrique, Carthage est la Mnémosyne des Romains.


2. Lecture : POLYBE vante les Champs Phlégréens :

Polybe, L'Histoire, III, 91 :

[3,91] Οὐ μὴν ἀλλ´ ὅ γ´ Ἀννίβας εἰκότως ἐπὶ τούτους κατήντα τοὺς λογισμούς. τὰ γὰρ πεδία τὰ κατὰ Καπύην ἐπιφανέστατα μέν ἐστι τῶν κατὰ τὴν Ἰταλίαν καὶ διὰ τὴν ἀρετὴν καὶ διὰ τὸ κάλλος καὶ διὰ τὸ πρὸς αὐτῇ κεῖσθαι τῇ θαλάττῃ καὶ τούτοις χρῆσθαι τοῖς ἐμπορίοις, εἰς ἃ σχεδὸν ἐκ πάσης τῆς οἰκουμένης κατατρέχουσιν οἱ πλέοντες εἰς Ἰταλίαν. περιέχουσι δὲ καὶ τὰς ἐπιφανεστάτας καὶ καλλίστας πόλεις τῆς Ἰταλίας ἐν αὑτοῖς. τὴν μὲν γὰρ παραλίαν αὐτῶν Σενοεσανοὶ καὶ Κυμαῖοι καὶ Δικαιαρχῖται νέμονται, πρὸς δὲ τούτοις Νεαπολῖται, τελευταῖον δὲ τὸ τῶν Νουκερίνων ἔθνος. τῆς δὲ μεσογαίου τὰ μὲν πρὸς τὰς ἄρκτους Καληνοὶ καὶ Τιανῖται κατοικοῦσι, τὰ δὲ πρὸς ἕω καὶ μεσημβρίαν Δαύνιοι* καὶ Νωλανοί. κατὰ μέσα δὲ τὰ πεδία κεῖσθαι συμβαίνει τὴν πασῶν ποτε μακαριωτάτην γεγονυῖαν πόλιν Καπύην. ἐπιεικέστατος δὲ καὶ παρὰ τοῖς μυθογράφοις ὁ περὶ τούτων τῶν πεδίων λέγεται λόγος· προσαγορεύεται δὲ καὶ ταῦτα Φλεγραῖα, καθάπερ καὶ ἕτερα τῶν ἐπιφανῶν πεδίων· θεούς γε μὴν μάλιστα περὶ τούτων εἰκὸς ἠρικέναι διὰ τὸ κάλλος καὶ τὴν ἀρετὴν αὐτῶν. ...

[3,91] Le raisonnement d'Hannibal était d'ailleurs fort juste : la plaine de Capoue est la région la plus renommée de toute l'Italie pour son opulence, sa beauté, sa situation dans le voisinage de la mer et ses ports de commerce, où se rencontrent les navigateurs venus en Italie de toutes les parties du monde. C'est là que se trouvent les villes les plus célèbres et les plus belles de l'Italie : sur la côte, Sinuessa, Cumes, Pouzzoles, puis Naples, enfin Nucéria et son territoire ; dans l'intérieur des terres, au Nord de Capoue, Cales et Téanum ; à l'Est et au Sud, Caudium et Noles ; au milieu de la plaine, la plus riche de toutes, Capoue. Aussi n'est-il pas surprenant que les mythographes aient donné à cette région, comme à d'autres plaines célèbres, le nom de Champs-Phlégréens ; il est très naturel que ce soit une contrée si fertile et si merveilleuse dont les dieux se soient disputé la possession.


3. Lecture : SÉNÈQUE à propos de la folie des maisons de campagne :

Sénèque, Lettres à Lucilius, XIV, 89 :

... (20) 'Quousque fines possessionum propagabitis? Ager uni domino qui populum cepit angustus est? Quousque arationes uestras porrigetis, ne prouinciarum quidem spatio contenti circumscribere praediorum modum? Inlustrium fluminum per priuatum decursus est et amnes magni magnarumque gentium termini usque ad ostium a fonte uestri sunt. Hoc quoque parum est nisi latifundiis uestris maria cinxistis, nisi trans Hadriam et Ionium Aegaeumque uester uilicus regnat, nisi insulae, ducum domicilia magnorum, inter uilissima rerum numerantur. Quam uultis late possidete, sit fundus quod aliquando imperium uocabatur, facite uestrum quidquid potestis, dum plus sit alieni. (21) 'Nunc uobiscum loquor quorum aeque spatiose luxuria quam illorum auaritia diffunditur. Vobis dico: quousque nullus erit lacus cui non uillarum uestrarum fastigia inmineant? nullum flumen cuius non ripas aedificia uestra praetexant? Ubicumque scatebunt aquarum calentium uenae, ibi noua deuersoria luxuriae excitabuntur. Ubicumque in aliquem sinum litus curuabitur, uos protinus fundamenta iacietis, nec contenti solo nisi quod manu feceritis, mare agetis introrsus. Omnibus licet locis tecta uestra resplendeant, aliubi inposita montibus in uastum terrarum marisque prospectum, aliubi ex plano in altitudinem montium educta, cum multa aedificaueritis, cum ingentia, tamen et singula corpora estis et paruola. Quid prosunt multa cubicula? in uno iacetis. Non est uestrum ubicumque non estis. (22) 'Ad uos deinde transeo quorum profunda et insatiabilis gula hinc maria scrutatur, hinc terras, alia hamis, alia laqueis, alia retium uariis generibus cum magno labore persequitur: nullis animalibus nisi ex fastidio pax est. Quantulum (est) ex istis epulis (quae) per tot comparatis manus fesso uoluptatibus ore libatis? quantulum ex ista fera periculose capta dominus crudus ac nauseans gustat? quantulum ex tot conchyliis tam longe aduectis per istum stomachum inexplebilem labitur? Infelices, ecquid intellegitis maiorem uos famem habere quam uentrem?' (23) Haec aliis dic, ut dum dicis audias ipse, scribe, ut dum scribis legas, omnia ad mores et ad sedandam rabiem adfectuum referens. Stude, non ut plus aliquid scias, sed ut melius. Vale.

... Jusques à quand reculerez-vous les limites de vos propriétés ? Quoi ! une terre qui a contenu tout un peuple est trop étroite pour un seul maître ! jusqu'où voulez-vous labourer, vous qui ne savez pas restreindre vos ambitions de propriétaire dans les limites d'une province? Des rivières célèbres coulent pour un seul individu, et de grands fleuves, qui jadis bornèrent de grands royaumes, vous appartiennent depuis leur source jusqu'à leur embouchure. Mais c'est trop peu pour vous, si des mers ne bordent vos domaines, si votre fermier ne règne au delà du golfe Adriatique, de la mer Ionienne et de la mer Égée; si des îles, jadis le séjour de chefs puissants, ne sont comptées parmi vos plus chétives propriétés. Étendez vos possessions aussi loin que vous voudrez; ayez pour métairie ce qui formait autrefois un empire; emparez-vous de tout ce que vous pourrez, il en restera toujours plus aux autres que vous n'en posséderez. Maintenant, c'est à vous que je m'adresse, hommes voluptueux, dont le luxe n'a pas plus de bornes que la cupidité de ceux-là. Jusques à quand n'y aura-t-il point de lacs que ne dominent les faîtes de votre maison de campagne ; point de fleuves que ne bordent vos édifices somptueux? Partout où jaillissent des sources d'eau chaude, de nouveaux lieux de réunion y seront établis pour les voluptueux; partout où le rivage présentera quelque enfoncement, vous y jetterez tout aussitôt des fondations; et satisfaits, alors seulement qu'un sol artificiel aura été élevé par vos mains, vous forcerez la mer à reculer. Quoiqu'on voie en tout lieu briller vos édifices soit sur la cime des montagnes, d'où ils dominent une vaste étendue de terre et de mer, soit dans une plaine où ils s'élèvent à la hauteur des montagnes, eh bien ! après avoir bâti tant et de si magnifiques édifices, vous n'en serez pas moins réduits à la possession d'un seul corps, et d'un corps bien chétif. Que vous servent tant d'appartements ? vous couchez dans un seul. Les lieux où vous n'êtes pas ne sont point à vous. Je passe actuellement à vous autres, gourmands, dont la voracité immodérée et insatiable dépeuple à la fois la mer et la terre. Armée tantôt d'hameçons, tantôt de lacets, tantôt de filets de cent espèces, elle est sans cesse en quête, et ne laisse de paix aux animaux que quand elle en est dégoûtée. Et pourtant votre palais, blasé par l'abus des plaisirs, ne goûtera qu'une faible partie de ces aliments qui ont passé par tant de mains avant de vous être servis ! Quelle faible portion de cette bête fauve, prise au péril de tant de vies, sera mangée par ce riche, malade d'indigestions et dont le coeur se soulève à chaque instant ! combien peu de ces coquillages, apportés de si loin, descendront dans cet estomac sans fond! Malheureux! qui ne comprenez même pas que vous avez plus d'avidité que de ventre ! » Voilà les discours qu'il faut tenir aux autres, afin de les entendre vous-même en même temps qu'eux : écrivez-les afin de pouvoir les lire en les écrivant; rapportez tout aux moeurs et à la nécessité de calmer vos passions; étudiez, non pour en savoir davantage, mais pour mieux savoir.


4. Lecture : AUGUSTIN et l'enfant qui essaye la parole ; :

Augustin (saint), Les Confessions, I, 8 :

Nonne ab infantia huc pergens ueni in pueritiam? uel potius ipsa in me uenit et successit infantiae? nec discessit illa: quo enim abiit? et tamen iam non erat. non enim eram infans qui non farer, sed iam puer loquens eram. et memini hoc, et unde loqui didiceram post aduerti. non enim docebant me maiores homines, praebentes mihi uerba certo aliquo ordine doctrinae sicut paulo post litteras, sed ego ipse mente quam dedisti mihi, deus meus, cum gemitibus et uocibus uariis et uariis membrorum motibus edere uellem sensa cordis mei, ut uoluntati pareretur, nec ualerem quae uolebam omnia nec quibus uolebam omnibus, prensabam memoria. cum ipsi appellabant rem aliquam et cum secundum eam uocem corpus ad aliquid mouebant, uidebam et tenebam hoc ab eis uocari rem illam quod sonabant cum eam uellent ostendere. hoc autem eos uelle ex motu corporis aperiebatur tamquam uerbis naturalibus omnium gentium, quae fiunt uultu et nutu oculorum ceterorumque membrorum actu et sonitu uocis indicante affectionem animi in petendis, habendis, reiciendis fugiendisue rebus. ita uerba in uariis sententiis locis suis posita et crebro audita quarum rerum signa essent paulatim conligebam measque iam uoluntates edomito in eis signis ore per haec enuntiabam. sic cum his inter quos eram uoluntatum enuntiandarum signa communicaui, et uitae humanae procellosam societatem altius ingressus sum, pendens ex parentum auctoritate nutuque maiorum hominum.

Dans la traversée de ma vie jusqu’à ce jour, ne suis-je pas venu de la première enfance à la seconde, ou plutôt celle-ci n’est-elle pas survenue en moi, succédant à la première? Et l’enfance ne s’est pas retirée ; où serait-elle allée? Et pourtant elle n’était plus; car déjà, l’enfant à la mamelle était devenu l’enfant qui essaye la parole. Et je me souviens de cet âge; et j’ai remarqué depuis comment alors j’appris à parler, non par le secours d’un maître qui m’ait présenté les mots dans certain ordre méthodique comme les lettres bientôt après me furent montrées, mais de moi-même et par la seule force de l’intelligence que vous m’avez donnée, mon Dieu. Car ces cris, ces accents variés, cette agitation de tous les membres, n’étant que des interprètes infidèles ou inintelligibles, qui trompaient mon coeur impatient de faire obéir à ses volontés, j’eus recours à ma mémoire pour m’emparer des mots qui frappaient mon oreille, et quand une parole décidait un geste, un mouvement vers un objet, rien ne m’échappait, et je connaissais que le son précurseur était le nom de la chose qu’on voulait désigner. Ce vouloir m’était révélé par le mouvement du corps, langage naturel et universel que parlent la face, le regard, le geste, le ton de la voix où se produit le mouvement de l’âme qui veut, possède, rejette ou fuit. Attentif au fréquent retour de ces paroles exprimant des pensées différentes dans une syntaxe invariable, je notais peu à peu leur signification, et dressant ma langue à les articuler, je m’en servis enfin pour énoncer mes volontés. Et je parvins ainsi à pratiquer l’échange des signes expressifs de nos sentiments, et j’entrai plus avant dans l’orageuse société de la vie humaine, sous l’autorité de mes parents et la conduite des hommes plus âgés.


5. ITINERA ELECTRONICA & environnements hypertextes :

Lundi, 19 septembre 2011, aura lieu la rentrée académique 2011-2012 : les nouveaux arrivants affluent "en masse" avec leurs besoins informatiques mais Christian RUELL, a pu, néanmoins, créer cette semaine-ci 7 nouveaux environnements hypertextes :

  • Ambroise de Milan (saint ; vers 340 - 397), Des mystères, texte complet [Traduction française reprise au site LIVRES-MYSTIQUES.COM]
  • Arnobe l'Ancien (vers 260 - 327), Contre les païens, livre V (avec traduction anglaise) [Traduction reprise au site SYNTAXIS.ORG]
  • Augustin (saint), Les Confessions, livre I [Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais]
  • Augustin (saint), Contre le mensonge, traité complet [Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais]
  • Bernard de Clairvaux (saint ; 1090/91 - 1153), Sermons sur le Cantique des Cantiques, Sermon I [Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais]
  • Bernard de Clairvaux (saint ; 1090/91 - 1153), Sermons sur le Cantique des Cantiques, Sermon II [Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais]
  • Érasme, La Complainte de la paix (Querela pacis), texte complet (avec traduction anglaise) [Traduction reprise au site ONLINE LIBRARY OF LIBERTY]

Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA.


Jean Schumacher
16 septembre 2011


 
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Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002