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Date :     24-06-2011

Sujets :
Lecture : A propos du poisson échéneis ; Lecture : Qui, le premier, a mis un anneau d'or à son doigt ? ; Lecture : L'avocat doit-il plaider gratuitement ? ; Lecture : Quel temps accorder à l'étude ? ; ITINERA ELECTRONICA : 11 nouveaux environnements hypertextes : Claudien (x 3), Pline l'Ancien (x 2) , Jérôme (saint ; x 3), Palladius, Quintilien, Robert le moine ; Enseignement : La technique chasse le latin ;

Notice :

1. Lecture : A propos du poisson échéneis :

Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, XXXII, 1 :

… 2 tamen omnia haec pariterque eodem inpellentia unus ac paruus admodum pisciculus, echenais appellatus, in se tenet. ruant uenti licet, saeuiant procellae: imperat furori uiresque tantas compescit et cogit stare nauigia, quod non uincula ulla, non ancorae pondere inreuocabili iactae. infrenat impetus et domat mundi rabiem nullo suo labore, non renitendo aut alio modo quam adhaerendo. 3 hoc tantulo satis est, contra tot impetus ut uetet ire nauigia. sed armatae classes inponunt sibi turrium propugnacula, ut in mari quoque pugnetur uelut e muris. heu uanitas humana, cum rostra illa aere ferroque ad ictus armata semipedalis inhibere possit ac tenere deuincta pisciculus! fertur Actiaco Marte tenuisse praetoriam nauem Antoni properantis circumire et exhortari suos, donec transiret in aliam, ideoque Caesariana classis impetu maiore protinus uenit. 4 tenuit et nostra memoria Gai principis ab Astura Antium renauigantis — ut res est, etiam auspicalis pisciculus, siquidem nouissime tum in urbem reuersus ille imperator suis telis confossus est —, nec longa fuit illius morae admiratio, statim causa intellecta, cum e tota classe quinqueremis sola non proficeret, exilientibus protinus qui quaererent circa nauem. inuenere adhaerentem gubernaculo ostendeturque Gaio indignanti hoc fuisse, quod se reuocaret quadringentorumque remigum obsequio contra se intercederet. 5 constabat peculiariter miratum, quomodo adhaerens tenuisset nec idem polleret in nauigium receptus. qui tunc posteaque uidere eum, limaci magnae similem esse dicunt. nos plurium opiniones posuimus in natura aquatilium, cum de eo diceremus, nec dubitamus idem ualere omnia ea genera, cum celebri et consecrato etiam exemplo apud Cnidiam Venerem conchas quoque esse eiusdem potentiae credi necesse sit. 6 e nostris quidam Latine moram appellauere eum …

2. Cependant toutes ces puissances, alors même qu'elles agissent dans le même sens, un seul et très petit poisson, appelé échénéis (IX, 41), suffit pour les contrebalancer. Que les vents soufflent, que les tempêtes se déchaînent, il commande â leur fureur, comprime ces agents formidables, et force les navires à rester immobiles, les navires que ne retiendraient pas les câbles les plus gros, les ancres les plus pesantes; il met un frein à cette violence; il dompte la rage des éléments, et cela sans aucun effort, sans tirer sur le bâtiment, sans faire rien autre que s'y attacher. C'est bien peu de chose, et contre tant de forces combinées cela suffit pour empêcher les vaisseaux de marcher. Les flottes armées en guerre se garnissent de tours, pour que sur la mer même on puisse combattre comme de dessus un rempart. 3. O vanité humaine! ces proues garnies d'airain et de fer, afin de porter des coups redoutables, peuvent être enchaînées et retenues prisonnières par un chétif poisson d'un demi-pied ! On dit qu'à la bataille d'Actium il retint la galère prétorienne d'Antoine, pressé de parcourir la ligne et d'exhorter les siens, et le força de passer sur un autre bâtiment. La flotte Césarienne, profitant de ces délais, eut l'avantage de l'impétuosité dans l'attaque. De notre temps, il retint le navire de l'empereur Caligula, qui revenait d'Astura à Antium. De la sorte, un petit poisson doit figurer parmi les présages; car à peine ce prince fut-il revenu à Rome, qu'il fut percé par les armes mêmes qui le gardaient. 4. L'immobilité du vaisseau n'avait pas été longtemps un mystère; on en avait compris aussitôt la cause en voyant que de toute la flotte la seule quinquérème de l'empereur n'avançait pas : à l'instant on plongea autour du navire pour chercher ce qui l'arrêtait, et l'on trouva un échénéis attaché au gouvernail ; on le montra à Caligula, indigné qu'un tel obstacle eût ralenti sa marche, et rendu impuissante la bonne volonté de quatre cents rameurs. Il est certain que ce qui l'étonna le plus, c'est que ce poisson, qui par son adhérence arrêtait le navire, n'eut plus le même pouvoir lorsqu'il fut dedans. D'après ceux qui le virent alors et ceux qui l'ont vu depuis, il ressemble à un grand limaçon. Nous avons rapporté des opinions diverses quand nous avons parlé de l'échéneis, en traitant des poissons (IX, 41); 5. et nous ne doutons pas que toutes les espèces d'echénéis n'aient la même puissance, comme le témoignent ces conques célèbres consacrées dans le temple de Vénus à Cnide (IX, 41), pour avoir pareillement arrêté un vaisseau. Quelques auteurs latins ont donné à l'échénéis le nom de remora (echeneis remora). …


2. Lecture : Qui, le premier, a mis un anneau d'or à son doigt ? :

Pline l'Ancien, L'Histoire ancienne, XXXIII, 4 :

[33,4] 8 Pessimum uitae scelus fecit qui primus induit digitis, nec hoc quis fecerit traditur. nam de Prometheo omnia fabulosa arbitror, quamquam illi quoque ferreum anulum dedit antiquitas uinculumque id, non gestamen, intellegi uoluit. Midae quidem anulum, quo circumacto habentem nemo cerneret, quis non etiam fabulosiorem fateatur? 9 manus et prorsus sinistrae maximam auctoritatem conciliauere auro, non quidem Romanae, quarum in more ferrei erant ut uirtutis bellicae insigne. de regibus Romanis non facile dixerim. nullum habet Romuli in Capitolio statua nec praeter Numae Seruiique Tullii alia ac ne Lucii quidem Bruti. hoc in Tarquiniis maxime miror, quorum e Graecia fuit origo, unde hic anulorum usus uenit, quamquam etiam nunc Lacedaemone ferreo utuntur. 10 sed a Prisco Tarquinio omnium primo filium, cum in praetextae annis occidisset hostem, bulla aurea donatum constat, unde mos bullae durauit, ut eorum, qui equo meruissent, filii insigne id haberent, ceteri lorum; et ideo miror Tarquinii eius statuam sine anulo esse. quamquam et de nomine ipso ambigi uideo. Graeci a digitis appellauere, apud nos prisci ungulum uocabant, postea et Graeci et nostri symbolum. 11 longo certe tempore ne senatum quidem Romanum habuisse aureos manifestum est, siquidem iis tantum, qui legati ad exteras gentes ituri essent, anuli publice dabantur, credo, quoniam ita exterorum honoratissimi intellegebantur. neque aliis uti mos fuit quam qui ex ea causa publice accepissent, uolgoque sic triumphabant et, cum corona ex auro Etrusca sustineretur a tergo, anulus tamen in digito ferreus erat aeque triumphantis et serui prae se coronam sustinentis. 12 sic triumphauit de Iugurtha C. Marius aureumque non ante tertium consulatum sumpsisse traditur. ii quoque, qui ob legationem acceperant aureos, in publico tantum utebantur iis, intra domos uero ferreis, quo argumento etiam nunc sponsae muneris uice ferreus anulus mittitur, isque sine gemma. equidem nec Iliacis temporibus ullos fuisse anulos uideo. nusquam certe Homerus dicit, cum et codicillos missitatos epistularum gratia indicet et conditas arcis uestes ac uasa aurea argenteaque et eas colligatas nodi, non anuli, nota. sortiri quoque contra prouocationes duces non anulis tradit, fabricae etiam deum fibulas et alia muliebris cultus, sicut inaures, in primordio factitasse, sine mentione anulorum. 13 et quisquis primus instituit, cunctanter id fecit: laeuis manibus latentibusque induit, cum, si honos securus fuisset, dextra fuerit ostentandus. quodsi inpedimentum potuit in eo aliquod intellegi, etiam serioris usus argumentum esset: maius in laeua fuisset, qua scutum capitur. est quidem apud eundem Homerum uirorum crinibus aurum inplexum; ideo nescio an prior usus feminis coeperit.

[33,4] IV. Celui-là commit le crime le plus funeste à la société, qui mit le premier un anneau d'or à son doigt. Quel fut le coupable, la tradition ne le dit pas ; car je regarde comme fabuleux tout ce qu'on raconte de Prométhée (XXXVII,1): je sais que l'antiquité l'a représenté avec un anneau de fer ; mais elle a voulu figurer une chaîne, et non pas un ornement. Quant à l'anneau de Midas, qui, tourné le chaton en dessous rendait invisible, c'est (qui ne le voit ?) un conte encore plus fabuleux. Ce sont donc les mains, et justement les mains gauches, qui ont mis l'or en faveur, non pas du moins les mains romaines, qui portaient pour tout ornement l'anneau de fer, insigne de la vertu guerrière. Il n'est pas facile de dire quel était l'usage suivi par les rois de Rome : la statue de Romulus, au Capitole, n'a pas d'anneau ; les autres statues, même celle de Lucius Brutus, n'en ont pas non plus ; mais on en voit aux statues de Numa et de Servius Tullius. Cette absence d'anneau m'étonne, surtout chez les Tarquins, qui étaient originaires de la Grèce (XXXV,5) ; or, c'est de la Grèce que vient l'usage des anneaux, quoique encore aujourd'hui, à Lacédémone, on n'en porte que de fer. Cependant Tarquin l'Ancien, cela est constant, est le premier qui donna une bulle d'or, et il la donna à son fils pour avoir tué un ennemi avant d'avoir quitté la robe prétexte : depuis, l'usage s'est établi de donner pour ornement une pareille bulle aux enfants de ceux qui ont servi dans la cavalerie, et une simple courroie aux autres. C'est pour cela que je m'étonne de voir la statue de Tarquin sans anneau. Au reste, je trouve des discussions sur le nom même de l'anneau. Le nom donné par les Grecs est dérivé du doigt (daktylion) ; le nom donné par nos ancêtres, de l'ongle (ungulus); depuis, les Grecs et les Latins ont appelé les anneaux symboles. Ce qui est certain, c'est que pendant longtemps, même les sénateurs romains n'eurent point d'anneaux d'or. En effet, l'Etat en donnait seulement à ceux qu'on envoyait en ambassade chez les nations étrangères, probablement parce qu'on remarquait que parmi les étrangers les hommes de grande dignité en portaient. Mais, à moins d'avoir reçu de l'Etat un anneau d'or, ce n'était point l'usage d'en porter, et d'ordinaire on triomphait sans cet ornement : en sorte que le triomphateur, sur la tête de qui on tenait par derrière une couronne étrusque d'or (XXI,4), n'avait au doigt qu'un anneau de fer, semblable peut-être à celui de l'esclave qui tenait la couronne. C'est ainsi que C. Marius triompha de Jugurtha. On rapporte qu'il ne prit l'anneau d'or qu'à son troisième consulat (an de Rome 651). Ceux même qui avaient reçu l'anneau d'or à l'occasion d'une ambassade ne le portaient qu'en public, et reprenaient l'anneau de fer dans l'intérieur de la maison. De là vient qu'encore aujourd'hui on envoie en cadeau à la fiancée un anneau de fer, qui même est sans pierre. Je ne vois pas non plus qu'on ait connu les anneaux au temps d'Ilion ; du moins Homère n'en fait pas mention : car s'il parle (Il., VI, 168) de tablettes envoyées en qualité de lettres (XIII,21), d'étoffes renfermées dans des coffrets (Od., VIII,421, 443, 447), de vases d'or et d'argent, il indique que tout cela est marqué par le propriétaire à l'aide d'un noeud et non d'un anneau. Il ne dit pas non plus que les chefs tirant au sort à qui répondrait à la provocation (Il., VII,175) aient fait usage d'anneaux ; et quand il énumère les produits de la forge des dieux (Il., XVIII,40), il n'est pas, à cette origine, question d'anneaux ; il ne parle que d'agrafes et d'objets servant à la toilette des femmes, tels que des boucles d'oreilles. Certes le premier qui imagina de porter des anneaux ne le fit qu'avec hésitation ; et il mit cet ornement à la main gauche, qu'on tient cachée ; au lieu que sûr que la chose était honorable il l'eût étalé à la main droite. Si la gêne a pu être comptée pour quelque chose, cette gêne, plus grande à la main gauche, qui tient le bouclier, montrerait aussi que l'usage de l'anneau a dû être tardif. Le même Homère (Il., XVII,52) parle d'hommes portant de l'or dans les cheveux, ce qui me fait douter si l'usage des anneaux est dû aux hommes ou aux femmes.


3. Lecture : L'avocat doit-il plaider gratuitement ?

Quintilien, L'Institution oratoire, XII, 7:

… VIII. Gratisne ei semper agendum sit tractari potest. Quod ex prima statim fronte diiudicare inprudentium est. Nam quis ignorat quin id longe sit honestissimum ac liberalibus disciplinis et illo quem exigimus animo dignissimum non uendere operam nec eleuare tanti beneficii auctoritatem, cum pleraque hoc ipso possint uideri uilia, quod pretium habent? IX. Caecis hoc, ut aiunt, satis clarum est, nec quisquam qui sufficientia sibi (modica autem haec sunt) possidebit hunc quaestum sine crimine sordium fecerit. At si res familiaris amplius aliquid ad usus necessarios exiget, secundum omnium sapientium leges patietur sibi gratiam referri, cum et Socrati conlatum sit ad uictum et Zenon Cleanthes Chrysippus mercedes a discipulis acceptauerint. XI. Sed tum quoque tenendus est modus, ac plurimum refert et a quo accipiat et quantum et quo usque. Paciscendi quidem ille piraticus mos et imponentium periculis pretia procul abominanda negotiatio etiam a mediocriter improbis aberit, cum praesertim bonos homines bonasque causas tuenti non sit metuendus ingratus. Quid si futurus? XII. Malo tamen ille peccet. Nihil ergo adquirere uolet orator ultra quam satis erit, ac ne pauper quidem tamquam mercedem accipiet, sed mutua beniuolentia utetur, cum sciet se tanto plus praestitisse: non enim, quia uenire hoc beneficium non oportet, oportet perire: denique ut gratus sit ad eum magis pertinet qui debet.

… Doit-il toujours plaider gratuitement? c'est ce qu'on peut débattre, mais qu'il serait imprudent de résoudre à la première vue. Assurément il serait beaucoup plus honorable, beaucoup plus conforme à la dignité des lettres et au caractère que nous exigeons de l'orateur, de ne pas vendre son ministère, et de ne pas affaiblir l'autorité d'un si grand bienfait; car la plupart des choses ne nous semblent viles que par cela même qu'on y met un prix : cela, comme on dit, saute aux yeux. Ainsi, tout orateur qui aura de quoi se suffire, et il n'en faut pas tant, sera avec raison taxé d'avarice, s'il se fait payer son talent. Mais, pour peu que son patrimoine exige un supplément qui lui procure l'honnête nécessaire, tous les sages l'absoudront de recevoir une marque de reconnaissance, puisque Socrate lui-même se laissa assurer de quoi vivre, et que Zénon, Cléanthe, Chrysippe, acceptèrent des présents de leurs disciples. (10) Est-il, en effet, de bien plus justement acquis que celui qui nous vient d'un travail honorable et de la gratitude des gens à qui nous avons rendu d'importants services? et ceux-là en seraient-ils dignes, qui se croiraient dispensés de les reconnaitre? En ce cas, un salaire est donc, non seulement juste, mais nécessaire; car la profession même de l'orateur, et le temps qu'il sacrifie aux affaires d'autrui, tarissent pour lui toute autre source de gain légitime. Mais, en cela même, il y a une mesure à garder, et il importe beaucoup de considérer de qui l'on reçoit, combien et comment. Loin cet usage que l'on croirait emprunté à la piraterie, de mettre son client à contribution, calcul infâme qui tarife, pour ainsi dire, les dangers, et qui répugnerait aux hommes les moins scrupuleux! D'ailleurs, quand on ne défend que d'honnêtes gens et de bonnes causes, on n'a pas à redouter d'ingrats; que s'il s'en rencontre un, (12) j'aime mieux qu'il en ait seuil la honte. L'orateur donc ne voudra rien gagner au delà de ce qui sera juste; et, fût-il pauvre, il n'acceptera pas comme salaire, mais à titre d'échange, et sachant fort bien qu'il a donné plus qu'il ne reçoit; car enfin, de ce que l'éloquence ne doit pas être vénale, ce n'est pas une raison non plus pour qu'elle ne rapporte rien. Quant à la reconnaissance, elle est plus étroitement imposée à celui qui est le redevable.


4. Lecture : Quel temps accorder à l'étude ?

Quintilien, L'Institution oratoire, XII, 14 :

XVIII. Sed breue nobis tempus nos fecimus: quantulum enim studiis partimur? Alias horas uanus salutandi labor, alias datum fabulis otium, alias spectacula, alias conuiuia trahunt. Adice tot genera ludendi et insanam corporis curam, peregrinationes, rura, calculorum anxiam sollicitudinem, inuitamenta libidinum et uinum et fractis omni genere uoluptatum animis ne ea quidem tempora idonea quae supersunt. XIX. Quae si omnia studiis inpenderentur, iam nobis longa aetas et abunde satis ad discendum spatii uideretur uel diurna tantum computantibus tempora, ut nihil noctes, quarum bona pars omni somno longior est, adiuuarent. Nunc computamus annos non quibus studuimus sed quibus uiximus.

… si nous trouvons le temps trop court, c'est que nous le faisons tel. Combien peu, en effet, en accordons-nous à l'étude! Les heures de la journée, comment s'écoulent elles? nous donnons les unes à de vains devoirs de civilité, les autres à des bagatelles, à des conversations oiseuses, les autres aux spectacles, les autres aux plaisirs de la table; ajoutez les jeux de toute espèce, et le soin ridicule de la toilette. Qu'à cela se joignent les voyages, les parties de campagne, les calculs soucieux de l'intérêt, le désordre des passions, l'amour du vin et tous les genres de volupté qui troublent l'âme, et ce qui reste n'est pas même propre au travail. Si pourtant toutes ces heures étaient consacrées à l'étude, la vie serait assez longue, et le temps plus que suffisant pour apprendre, je dis même en ne tenant compte que des jours; et les nuits qui, pour la plupart, durent plus que notre sommeil, viendraient encore à notre aide. Mais, maintenant, nous comptons les années, non par celles que nous avons étudié, mais par celles que nous avons vécu.


5. ITINERA ELECTRONICA & environnements hypertextes :

Cette semaine-ci, Christian RUELL a littéralement fait bouillir la marmite : 11 environnements hypertextes nouveaux ont été fabriqués :

  • Claudien, La Gigantomachie, texte complet [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Claudien, Le Phénix, texte complet [Traduction française reprise au sitede Philippe Remacle]
  • Claudien, La guerre contre Gildon, texte complet [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Jérôme (saint), La Vulgate, L'Apocalypse, texte complet [Traduction française reprise à la http://jesusmarie.free.fr/bible_crampon_apocalypse.htmlBible de Crampon]
  • Jérôme (saint), La Vulgate, Le Cantique des Cantiques, texte complet [Traduction française reprise à la Bible de Crampon]
  • Jérôme (saint), Lettre CXXVIII : De l'éducation des filles (2ième partie), texte complet [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Palladius, De l'économie rurale, livre XI [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, livre XXXII [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, livre XXXIII [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Quintilien, L'Institution oratoire, livre XII [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Robert le moine, Histoire de la première Croisade, livre V [Texte latin et traduction française repris au site de Philippe Remacle]

Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA.


6. Enseignement : La technique chasse le latin

Dans le journal néerlandophone belge DE STANDAARD, édition de ce vendredi 24 juin 2011, a paru, sous la plume de Tom YSEBAERT, un article intitulé : Techniek verdringt Latijn.

Cet article est maintenant disponible aussi à l'adresse :

http://itinera.fltr.ucl.ac.be/actualites/technique_latin.doc

T. Y.fait part d'une note de réflexion du gouvernement régional flamand concernant une possible réforme de l'enseignement secondaire (12 - 18 ans; 6 années d'étude) en Flandre.

Six domaines d'étude seront désormais envisagés : vie commune, commerce et économie, technique et sciences, langues et culture.

Une première réorganisation porterait sur le premier degré (2 années d'étude) de l'enseignement secondaire.

Une grille d'horaire a déjà été élaborée pour ces deux premières années d'étude (12-13 ans et 13-14 ans). Dans cette grille, le latin - qui disposait autrefois de 9 heures / semaine, puis, sous forme d'option, de 4 heures / semaine - serait réduit à deux heures / semaine avec l'intitulé de culture classique. La technique sera enseignée en 3 heures / semaine. L'objectif visé est la revalorisation de la technique puisque le marché du travail a (de plus en plus) besoin de personnel formé techniquement voire d'ingénieurs. Et, à terme, (est visée aussi) la disparition de la distinction entre enseignement de type général et enseignement de type technique.

Des plans concrets (de réorganisation) devraient être disponibles dès le début de l'année 2012.

Faut-il en conclure que les "jours" du latin sont (définitivement) comptés ? La "pensée abstraite" n'a-t-elle plus cours ?


Jean Schumacher
24 juin 2011


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002