Projets ITINERA ELECTRONICA - HODOI ELEKTRONIKAI - HELIOS

Actu' ITINERA+ (Actualités - Nouvelles)


  Accueil     Liste des actualités     Recherche     Actualité     Administration  

Date :     10-03-2011

Sujets :
Lecture : Cicéron, l'Homo novus (C. McCULLOUGH) ; Lecture : Rutilius Namatianus et l'éloge de Rome ; Lecture : Rutilius Namatianus et les salines ; ITINERA ELECTRONICA : 9 nouveaux environnements hypertextes : Augustin (saint ; x 3), Ps.-Cicéron, Paul Diacre, Pline l'Ancien, Appendix Sallustiana (x 2) , Salvien ;

Notice :

1. Lecture : Cicéron, l'Homo novus (C. McCULLOUGH) :

Livre : Colleen McCULLOUGH, Jules César, la violence et la passion
Tome V de la série : Les maîtres de Rome
Titre original : Caesar (1996)
Traduction française par Jean-Paul MOURLON
Collection "J'ai lu" - n° 7317
Éditions L'Archipel, Paris, 1998, 606 pp.

Extrait : pp. 65-66:

" ... Mais Cicéron ? Tout le monde le connaissait depuis qu'il avait réussi à faire condamner Caius Verrès à l'exil. Marcus Tullius devait toutefois surmonter un lourd handicap : il n'avait pas d'ancêtres vénérables, c'était uri Homo novus, un Homme nouveau, certes issu d'une respectable famille rurale, et premier de sa lignée à entrer au Sénat. Il venait de la même région que Marius, auquel il était apparenté ; mais un étrange aveuglement l'empêchait de voir que, contrairement au Sénat, le peuple de Rome révérait toujours la mémoire de Caius Marius. Cicéron refusait donc de tirer parti de cette parenté, s'abstenait de rappeler que lui-même était originaire d'Arpinum, et passait ses jours à faire croire, ou à se persuader, qu'il était romain entre les Romains. Il arborait même dans son atrium les masques en cire d'ancêtres qui, en fait, étaient ceux de la famille de sa femme Terentia : comme Caius Marius, Cicéron était entré par mariage dans la plus haute noblesse, et comptait bien que les relations de son épouse lui permettraient d'accéder au consulat.
En fait, ce n'était qu'un arriviste, contrairement à son parent Caius Marius. Celui-ci avait épousé la soeur aînée du père de César, la bien-aimée tante Julia, - et Cicéron la hideuse Terentia - pour les mêmes raisons. Pour Marius, le consulat n'était cependant qu'un moyen de se voir confier un grand commandement militaire, et rien de plus, tandis que Cicéron y voyait le couronnement de ses ambitions ; il pourrait ainsi faire partie de droit de la haute noblesse. Marius, lui, avait été le Maître de Rome ! Marcus Tullius parviendrait à ses fins, cela ne faisait aucun doute. Il était sans rival devant les tribunaux, ce qui voulait dire qu'il s'était assuré la reconnaissance d'un nombre important de fripouilles disposant d'une influence colossale au Sénat. Sans compter qu'il était le plus grand orateur de Rome, ce qui faisait que beaucoup de gens haut placés tenaient à ce qu'il parle en leur nom. ..."

Homo novus :

"Homo novus (homme nouveau ; pluriel: homines novi) est une expression latine désignant dans l'antiquité romaine, particulièrement sous la république, un citoyen dont aucun aïeul n'a occupé quelque charge publique que ce soit (consulat, préture, questure, édilité, ...) et qui occupe pour la première fois une telle charge alors qu'il n'est pas issu du patriciat. Les exemples les plus célèbres en sont Marius, Cicéron et l'historien Tacite." (WIKIPEDIA)

Témoignages :

Cicéron, Plaidoyer pour Sextius, ch. LXV :

LXV. (136) Sed ut extremum habeat aliquid oratio mea, et ut ego ante dicendi finem faciam quam uos me tam attente audiendi, concludam illud de optimatibus eorumque principibus ac rei publicae defensoribus, uosque, adulescentes, et qui nobiles estis, ad maiorum uestrorum imitationem excitabo, et qui ingenio ac uirtute nobilitatem potestis consequi, ad eam rationem in qua multi homines noui et honore et gloria floruerunt cohortabor. ...

LXV. Mais, pour mettre un terme à mon discours et ne pas abuser de votre attention bienveillante, je finis cette digression sur les honnêtes gens, sur les chefs et les défenseurs de la république. Jeunes Romains, qui avez reçu la noblesse en partage, je vous exciterai à marcher sur les traces de vos ancêtres ; et vous que vos talents et vos vertus peuvent élever à la noblesse, je vous exhorterai à suivre la carrière où tant d'hommes nouveaux se sont couverts d'honneur et de gloire. ...

Cicéron, Plaidoyer pour Plancius, ch. XXVII :

... sed ut redeam ad Plancium, numquam ex urbe is afuit nisi sorte, lege, necessitate; non ualuit rebus isdem quibus fortasse non nulli, at ualuit adsiduitate, ualuit obseruandis amicis, ualuit liberalitate; fuit in oculis, petiuit, ea est usus ratione uitae qua minima inuidia noui homines plurimi sunt eosdem honores consecuti.

... Mais, pour revenir à Plancius, il n'a été absent de Rome que pour obéir au sort, à la loi, au devoir. S'il n'a pas eu autant d'avantages que d'autres en ont eu peut-être, ses titres sont l'assiduité, l'attention à servir ses amis, la générosité; il s'est montré au peuple; il a sollicité; il a employé les voies par lesquelles une foule d'hommes nouveaux ont obtenu les mêmes honneurs, sans exciter l'envie.

Salluste (Appendix Sallustiana), Invective contre Cicéron, ch. 4 :

IV 1. Quae si tibi falsa obicio, redde rationem, quantum patrimonii acceperis, quid tibi litibus accreuerit, qua ex pecunia domum paraueris, Tusculanum et Pompeianum infinito sumptu aedificaueris, aut si retices, cui dubium potest esse: opulentiam istam ex sanguine et miseriis ciuium parasti? 2. Verum, ut opinor, homo nouus Arpinas, ex M. Crassi familia, illius uirtutem imitatur, contemnit simultatem hominum nobilium, rem publicam caram habet, neque terrore neque gratia remouetur a uero, amicitia tantum ac uirtus est animi.

[4] Si mes allégations sont fausses, rends-nous tes comptes ; dis-nous de quel patrimoine tu as hérité, de combien il s'est accru par les procès que tu as eus, avec quel argent tu as acheté ta maison, et fait construire de si beaux palais à Tusculum et à Pompéies ? Si tu gardes le silence, qui pourra douter que ton immense fortune ne soit le prix du sang et des dépouilles de tes concitoyens ? mais, si je ne me trompe, l'homme nouveau d'Arpinum, cet allié de la famille de Marius, imitant les vertus de ses ancêtres, se rit de la haine des grands, ne se laisse emporter ni par la crainte ni par la faveur, et n'a d'affection que pour le peuple romain ; il ne connaît que l'amitié et la vertu.

Salluste, La guerre de Jugurtha, ch. 4 :

[4] Ceterum ex aliis negotiis, quae ingenio exercentur, in primis magno usui est memoria rerum gestarum. Cuius de uirtute quia multi dixere, praetereundum puto, simul ne per insolentiam quis existimet memet studium meum laudando extollere. Atque ego credo fore qui, quia decreui procul a re publica aetatem agere, tanto tamque utili labori meo nomen inertiae imponant, certe quibus maxima industria uidetur salutare plebem et conuiuiis gratiam quaerere. Qui si reputauerint, et quibus ego temporibus magistratus adeptus sum {et} quales uiri idem assequi nequiuerint et postea quae genera hominum in senatum peruenerint, profecto existimabunt me magis merito quam ignauia iudicium animi mei mutauisse maiusque commodum ex otio meo quam ex aliorum negotiis rei publicae uenturum. Nam saepe ego audiui Q- Maximum, P- Scipionem, praeterea ciuitatis nostrae praeclaros uiros solitos ita dicere, cum maiorum imagines intuerentur, uehementissime sibi animum ad uirtutem accendi. Scilicet non ceram illam neque figuram tantam uim in sese habere, sed memoria rerum gestarum eam flammam egregiis uiris in pectore crescere neque prius sedari, quam uirtus eorum famam atque gloriam adaequauerit. At contra quis est omnium his moribus, quin diuitiis et sumptibus, non probitate neque industria cum maioribus suis contendat? Etiam homines noui, qui antea per uirtutem soliti erant nobilitatem anteuenire, furtim et per latrocinia potius quam bonis artibus ad imperia et honores nituntur; proinde quasi praetura et consulatus atque alia omnia huiusce modi per se ipsa clara et magnifica sint ac non perinde habeantur, ut eorum qui ea sustinent uirtus est. Verum ego liberius altiusque processi, dum me ciuitatis morum piget taedetque. Nunc ad inceptum redeo.

[4] IV. - Aussi bien, parmi les autres travaux de l'esprit, n'en est-il pas de plus utile que le récit des événements passés. Souvent on en a vanté le mérite ; je ne juge donc pas à propos de m'y attarder, ne voulant pas d'autre part qu'on attribue à la vanité le bien que je dirais de mes occupations. Et, parce que je me suis résolu à vivre loin des affaires publiques, plus d'un, je crois, qualifierait mon travail, si important et si utile, de frivolité, surtout parmi ceux dont toute l'activité s'emploie à faire des courbettes devant la plèbe et à acheter le crédit par des festins. Si ces gens-là veulent bien songer au temps où je suis arrivé aux magistratures, aux hommes qui n'ont pu y parvenir, à ceux qui sont ensuite entrés au sénat, ils ne manqueront pas de penser que j'ai obéi plus à la raison qu'à la paresse en changeant de manière de vivre, et que mes loisirs apporteront à la république plus d'avantages que l'action politique des autres. J'ai souvent entendu dire de Q. Maximus, de P. Scipion et d'autres grands citoyens romains que, en regardant les images de leurs ancêtres, ils se sentaient pris d'un ardent amour pour la vertu. A coup sûr, ce n'était pas de la cire ou un portrait qui avait sur eux un tel pouvoir ; mais le souvenir de glorieuses actions entretenait la flamme dans le coeur de ces grands hommes et ne lui permettait pas de s'affaiblir, tant que, par leur vertu, ils n'avaient pas égalé la réputation et la gloire de leurs pères. Avec nos moeurs actuelles, c'est de richesse et de somptuosité, non de probité et d'activité, que nous luttons avec nos ancêtres. Même des hommes nouveaux, qui jadis avaient l'habitude de surpasser la noblesse en vertu, recourent au vol et au brigandage plutôt qu'aux pratiques honnêtes, pour s'élever aux commandements et aux honneurs : comme si la préture, le consulat et les autres dignités avaient un éclat et une grandeur propres, et ne tiraient pas le cas qu'on en fait de la vertu de leurs titulaires. Mais je me laisse aller à des propos trop libres et trop vifs, par l'ennui et le dégoût que me causent les moeurs publiques ; je reviens à mon sujet.

Ps.-Cicéron, La Rhétorique à Herennius, IV, 13 :

... Conuersio est, per quam non, ut ante, primum repetimus uerbum, sed ad postremum continenter reuertimur, hoc modo: «Poenos populus Romanus iustitia uicit, armis uicit, liberalitate uicit.» Item: «Ex quo tempore concordia de ciuitate sublata est, libertas sublata est, fides sublata est, amicitia sublata est,> res publica sublata est.» Item: «C. Laelius homo nouus erat, ingeniosus erat, doctus erat, bonis uiris et studiis amicus erat: ergo in ciuitate primus erat.» Item: «Nam cum istos, ut absoluant te, rogas, ut peiurent, rogas, ut exeistimationem neglegant, rogas, ut leges populi Romani tuae libidini largiantur, rogas.» ...

... La Conversion répète non pas le premier mot, comme la figure précédente, mais le dernier. « Le peuple romain a vaincu les Carthaginois par la justice; il les a vaincus par les armes; il les a vaincus par la générosité. » Ou bien : « Depuis que la concorde a disparu de notre patrie, la liberté a disparu, la foi a disparu, l'amitié a disparu, la république a disparu. » De même : « C. Lélius était un homme nouveau, il était ingénieux, il était savant, il était l'ami des gens honnêtes et studieux, il était aussi le premier dans Rome. » Enfin « Lorsque tu demandes à être absous par tes juges, c'est leur parjure que tu demandes; c'est leur déshonneur que tu demandes; c'est le sacrifice des lois romaines à ta passion que tu demandes. »

Culture :

article du magazine LE POINT, édition du 15 juillet 2010 : Impossible n'est pas César

Christian Goudineau :

"Le Forum est noir de monde. On attend le cortège funéraire de Julia, qui fut l'épouse de Caius Marius, épouvantable mésalliance entre la descendante d'une illustre famille et un homo novus, général et homme politique brillantissime, qui avait vaincu Jugurtha, écrasé les barbares Cimbres, Teutons et leurs alliés qui ravageaient l'Occident (101 av. J.-C.). Maître de Rome, puis évincé par son ancien lieutenant Sylla (membre de la nobilitas), il était mort depuis dix-sept ans. Lui-même et ses partisans ayant été déclarés " ennemis publics ", interdiction absolue de l'évoquer dans les discours, toute représentation en était proscrite.
Or, en 69 av. J.-C., meurt son épouse. Le peuple se presse aux obsèques. Arrive le cortège. Nul n'en croit ses yeux : des portraits de Marius défilent! La stupéfaction passée, on entend quelques huées et sifflets aussitôt couverts par des cris d'enthousiasme. ..."


2. Lecture : Rutilius Namatianus et l'éloge de Rome :

Rutilius Namatianus (5e s. ap. J.-Chr.), Mon retour, I, v. 47-82 :

Exaudi, regina tui pulcherrima mundi,
Inter sidereos, Roma, recepta polos,
Exaudi, genetrix hominum genetrixque deorum;
[1,50] Non procul a caelo per tua templa sumus.
Te canimus semperque, sinent dum fata, canemus;
Sospes nemo potest immemor esse tui.
Obruerint citius scelerata obliuia solem
Quam tuus e nostro corde recedat honos.
55 Nam solis radiis aequalia munera tendis,
Qua circumfusus fluctuat Oceanus;
Voluitur ipse tibi, qui continet omnia, Phoebus
Eque tuis ortos in tua condit equos;
Te non flammigeris Libye tardauit arenis,
60 Non armata suo reppulit ursa gelu:
Quantum uitalis natura tetendit in axes,
Tantum uirtuti peruia terrae tuae.
Fecisti patriam diuersis gentibus unam;
Profuit iniustis te dominante capi;
65 Dumque offers uictis proprii consortia iuris,
Urbem fecisti, quod prius orbis erat.
Auctores generis Venerem Martemque fatemur,
Aeneadum matrem Romulidumque patrem;
Mitigat armatas uictrix clementia uires,
70 Conuenit in mores nomen utrumque tuos;
Hinc tibi certandi bona parcendique uoluptas,
Quos timuit superat, quos superauit amat.
Inuentrix oleae colitur uinique repertor
Et qui primus humo pressit aratra puer,
75 Aras Paeoniam meruit medicina per artem,
Factus et Alcides nobilitate deus:
Tu quoque, legiferis mundum complexa triumphis
Foedere communi uiuere cuncta facis;
Te, dea, te celebrat Romanus ubique recessus
80 Pacificoque gerit libera colla iugo.
Omnia perpetuos quae seruant sidera motus
Nullum uiderunt pulchrius imperium.

47 Ecoute-moi, reine magnifique du monde, devenu ton domaine, Rome, toi dont l'astre brille parmi mes étoiles ; écoute-moi, mère des hommes, mère des dieux, [1,50] tes temples nous rapprochent du ciel. Je te chante et te chanterai toujours, tant que le permettra le sort ; la mort seule peut effacer ton souvenir. Oui, je pourrais plutôt méconnaître la lumière du jour, qu'étouffer dans mon cœur le culte que je te dois ! Tes bienfaits s'étendent aussi loin que les rayons du soleil, jusqu'aux bornes de la terre qu'enferme la ceinture de l'Océan. C'est pour toi que roule Phébus, dont la course embrasse l'univers ; ses coursiers se couchent et se lèvent dans tes États. Les sables brillants de la Libye n'ont pu t'arrêter ; l'Ourse t'a vainement opposé ses remparts de glaces. Aussi loin que le voisinage des pôles permet à l'homme de vivre, aussi loin ta valeur a su se frayer un passage. Aux nations diverses tu as fait une seule patrie ; les peuples qui ignoraient la justice ont gagné à être soumis par tes armes ; et, en appelant les vaincus au partage de tes droits, de l'univers tu as fait une seule cité. Nous reconnaissons pour auteurs de ta race Vénus et Mars, la mère d'Énée et le père de Romulus : ta clémence victorieuse sait tempérer la vigueur de tes armes ; tes mœurs rappellent ainsi l'influence diverse de ces deux divinités. C'est pour cela que tu te plais également à combattre et à pardonner ; à dompter ceux que tu as pu craindre, à chérir ceux que tu as domptés. On adore la déesse qui apporta l'olivier aux hommes, le dieu qui leur donna le vin, et l'enfant qui, le premier, enfonça dans la terre le soc de la charrue ; la médecine par l'art de Péon a mérité des autels ; la gloire d'Alcide en a fait un dieu. Et toi, dont les triomphes embrassent et civilisent le monde entier, tu fais de l'univers une vaste société ; c'est toi, déesse, toi que célèbrent tous les peuples devenus Romains ; tous portent une tête indépendante sous ton joug pacifique. Les astres, dans leur invariable et éternelle carrière, ne virent jamais empire plus magnifique.


3. Lecture : Rutilius Namatianus et les salines :

Rutilius Namatianus, Mon retour, I, v. 475-490 :

475 Subjectas uillae uacat aspectare Salinas;
Namque hoc censetur nomine salsa palus,
Qua mare terrenis decliue canalibus intrat
Multifidosque lacus paruula fossa rigat.
Ast ubi flagrantes admonuit Sirius ignes,
480 Cum pallent herbae, cum sitit omnis ager,
Tum cataractarum claustris excluditur aequor,
Ut fixos latices torrida duret humus.
Concipiunt acrem natiua coagula Phoebum
Et grauis aestiuo crusta calore coit,
485 Haud aliter quam cum glacie riget horridus Hister
Grandiaque adstricto flumine plaustra uehit.
Rimetur solitus naturae expendere causas
Inque pari dispar fomite quaerat opus:
Vincta fluenta gelu conspecto sole liquescunt
490 Et rursus liquidae sole gelantur aquae.

475 J'eus le temps de voir les salines placées au pied de sa villa ; c'est ainsi que l'on nomme un marais salant ; la mer y est déversée par des canaux creusés dans la terre, et des rigoles viennent la distribuer dans des réservoirs séparés. Quand le Sirius approche de nous ses feux brûlants, que les herbes se flétrissent, que la sécheresse règne dans les campagnes ; alors, avec des digues, on ferme l'accès à la mer, et le sol échauffé condense dans les réservoirs ses ondes devenues immobiles. Cette eau, douée de la propriété de se coaguler, absorbe les rayons brûlants du soleil ; et les chaleurs de l'été en font une croûte épaisse, semblable à la surface glacée qui couvre le sauvage Ister, lorsque ses flots enchaînés portent d'énormes chariots. Que le savant qui recherche les causes des phénomènes naturels, exerce ici sa pénétration, et me dise pourquoi le même foyer de chaleur produit des effets si différents ; les eaux durcies par le froid recommencent à couler à l'aspect du soleil, et ici les eaux s'arrêtent sous l'influence de ses rayons.


4. ITINERA ELECTRONICA & environnements hypertextes :

Christian RUELL, a réussi à créer, cette semaine-ci, pas moins de 9 nouveaux environnements hypertextes :

  • Augustin (saint), De la doctrine chrétienne, Prologue [Traduction française reprise au site de l'Abbaye de Saint Benoît de Port-Valais]
  • Augustin (saint), De la doctrine chrétienne, Livre I [Traduction française reprise au site de l'Abbaye de Saint Benoît de Port-Valais]
  • Augustin (saint), Des devoirs à rendre aux morts, texte complet [Traduction française reprise au site de l'Abbaye de Saint Benoît de Port-Valais]
  • Ps.-Cicéron, La Rhétorique à Herennius, livre IV [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Paul Diacre, Histoire des Lombards, livre V [Texte latin et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, livre XXIII [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Appendix Sallustiana, Salluste, Invective contre Cicéron, texte complet [Texte latin et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Appendix Sallustiana, Cicéron, Invective contre Salluste, texte complet [Texte latin et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Salvien de Marseille, De la Providence, livre VI [Texte latin et traduction française repris au site de Philippe Remacle]

Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA.


Jean Schumacher
11 mars 2011


 
UCL | FLTR | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002