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Date :     27-01-2011

Sujets :
Lecture : Sylla et la couronne d'herbe ; Lecture : Boèce à propos d'Orphée et d'Eurydice ; ITINERA ELECTRONICA : 7 nouveaux environnements hypertextes : Boèce, Paul Diacre, Pline (x 2), Salvien, Tertullien (x 2) ;

Notice :

1. Lecture : Sylla et la couronne d'herbe (C. McCULLOUGH) :

Livre : Colleen McCULLOUGH, La couronne d'herbe
Tome II de la série : Les maîtres de Rome
Titre original : The grass crown (1991)
Traduction française par Jean-Paul MOURLON
Éditions Belfond, Paris, 1992, 656 pp.

Extrait : pp. 439-441:

"... [Pour Sylla] C'était le plus beau jour de sa vie. A cinquante et un ans, enfin commandant en chef d'un théâtre d'opérations, il avait gagné sa première bataille de général [contre les Samnites, à Nola]. Et quelle victoire ! A ce point couvert de sang qu'il laissait derrière lui une traînée rouge, empestant la sueur et la mort, Lucius Cornelius Sylla contempla le champ de bataille, arracha son casque et le jeta en l'air avec un hurlement de jubilation. Dans ses oreilles, une rumeur gigantesque s'en venait noyer les cris et les plaintes des Samnites mourants; une rumeur qui enflait sans cesse et tournait à la psalmodie :
Imperator! Imperator! Im pe-ra-tor!
L'ultime triomphe : couronné imperator sur le champ de bataille. C'est du moins ce qu'il lui parut, tandis qu'il souriait l'épée haut levée au-dessus de sa tête, sa chevelure trempée de sueur étincelant au soleil couchant. Moi, Lucius Cornelius Sylla, je viens de prouver qu'un homme de ma valeur est parfaitement capable d'apprendre ce qui n'est pas dans ma nature et de remporter la bataille la plus difficile de cette guerre!
Attends, Caius Marius ! Et surtout, ne meurs pas avant que je revienne à Rome et te montre à quel point tu avais tort! Je suis ton égal — et bientôt je te surpasserai. Mon nom sera plus illustre que le tien, comme le veut l'équité. Car je suis un patricien de la lignée des Cornelius, et tu n'es qu'un rustaud campagnard sorti des collines du Latium.
Titus Didius et Metellus Pius s'avancèrent vers lui, les yeux pleins d'une crainte respectueuse – comme d'une adoration que Sylla n'avait encore vue que dans ceux de Julilla et de Dalmatica. Mais eux étaient des hommes d'importance : Didius était le vainqueur d'Ibérie, Metellus Pius l'héritier d'une noble maison.
Jamais, au cours de toutes ces longues années pendant lesquelles j'ai servi sous Caius Marius, je n'ai vu quelqu'un le regarder ainsi! Aujourd'hui, j'ai fait plus que remporter une victoire. Aujourd'hui me venge de tout, aujourd'hui justifie Stichus, Nicopolis, Clitumna, Hercule Atlas, le Porcelet. Aujourd'hui j'ai prouvé que toutes les vies que j'ai prises étaient moins importantes que la mienne. Aujourd'hui je commence à comprendre ce que voulait dire Nabopolassar le Chaldéen : je suis le plus grand homme du monde, de l'océan Atlantique au fleuve Indus!
– Nous allons travailler toute la nuit, dit-il à ses adjoints : à l'aube les cadavres des Samnites doivent être dépouillés de leurs équipements et entassés, et les corps de nos morts prêts pour le bûcher. Je sais que la journée a été épuisante mais elle n'est pas terminée – et, d'ici là, personne ne doit se reposer. Quintus Caecilius, trouve-toi quelques hommes qui soient à peu près en état, et partez à cheval vers Pompéi aussi vite que vous pourrez. Rapportez assez de pain et de vin pour tout le monde, et ramène les non-combattants pour qu'ils se mettent à la recherche de bois. Nous avons à brûler une vraie montagne de corps. Va et sois de retour a l'aube !
Puis Sylla se tourna vers Titus Didius :
– Va voir nos hommes et cherche à savoir qui doit être décoré pour des actions d'éclat sur le terrain. Dès que nous aurons brûlé nos morts et ceux de l'ennemi, nous retournerons à Pompéi, mais je veux qu'une légion venue de Capoue soit installée ici en permanence sous les murs de Nola. Fais en sorte que les hérauts annoncent aux habitants de la ville que Lucius Cornelius Sylla a fait voeu à Mars et à Bellone de placer des troupes romaines sous leurs murs jusqu'à ce qu'ils se rendent, même si c'est dans des années!
Didius et le Goret n'étaient pas encore partis que le tribun des soldats, Lucius Licinius Lucullus, fit son apparition à la tête d'une délégation de centurions : huit hommes d'expérience, tous primi pili et pili priores.
– Lucius Cornelius Sylla, dit-il, ton armée désire t'offrir un témoignage de sa reconnaissance et ses remerciements. Sans toi, elle aurait été vaincue et nos soldats seraient morts. Tu as combattu au premier rang et tu nous as montré la voie. C'est à toi, et à toi seul, qu'on doit la plus grande victoire de cette guerre. Tu as sauvé, non seulement ton armée, mais Rome elle-même.
Lucullus s'écarta pour céder la place aux centurions. Le plus âgé d'entre eux, levant les bras, tendit à Sylla une couronne tressée avec des herbes cueillies sur le champ de bataille et nouées à la hâte, pleines de terre et de sang. Corona graminea. Corona obsidionalis.
Sylla avança la main instinctivement puis s'arrêta, ne sachant ce qu'il fallait faire en de telles circonstances. Devait-il la prendre et la poser sur sa tête, ou bien le centurion primipile Marcus Canueleius le couronnerait-il au nom de l'armée?
C'est bien ce qui se passa. Personne ne dit mot. Titus Didius, Metellus Pius, Lucullus et les centurions le saluèrent avec respect, eurent des sourires un peu timides et s'en furent. Sylla resta seul face au soleil couchant, sentant à peine le poids insignifiant de la couronne d'herbe, les larmes coulant sur son visage ensanglanté, incapable de ressentir autre chose qu'une folle exultation qu'il n'était pas certain de pouvoir endurer. Que lui offrirait la vie désormais? ..."

Témoignages :

Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, XXII, 4 :

[22,4] 6 Corona quidem nulla fuit graminea nobilior in maiestate populi terrarum principis praemiisque gloriae. gemmatae et aureae, uallares, murales, rostratae, ciuicae, triumphales post hanc fuere suntque cunctae magno interuallo magnaque differentia. 7 ceteras omnes singuli, et duces ipsi imperatoresque, militibus aut aliquando collegis dedere, decreuit in triumphis senatus cura belli solutus et populus otiosus, graminea numquam nisi in desperatione suprema contigit, nulli nisi ab uniuerso exercitu seruato decreta. ceteras imperatores dedere, hanc solam miles imperatori. eadem uocatur obsidionalis liberatis obsidione abominandoque exitu totis castris. 8 quod si ciuicae honos uno aliquo ac uel humillimo ciue seruato praeclarus sacerque habetur, quid tandem existimari debet unius uirtute seruatus uniuersus exercitus? dabatur haec uiridi e gramine decerpto inde, ubi obsessos seruasset aliquis. namque summum apud antiquos signum uictoriae erat herbam porrigere uictos, hoc est terra et altrice ipsa humo et humatione etiam cedere, quem morem etiam nunc durare apud Germanos scio.

[22,4] IV. (III.) 1. Aucune couronne (XVI, 3) n'eut plus d'éclat que la couronne de gazon aux temps de la majesté du peuple roi, quand il distribuait les prix de la gloire. Les couronnes enrichies d'or et de pierreries, vallaire, murale, rostrale, civique, triomphale, ne venaient qu'après, à une grande distance; et on y faisait une différence infinie. Toutes les autres, un seul individu a pu les donner : de simples chefs, des généraux les ont accordées à des soldats, quelquefois même à des corporations; (IV.) le sénat délivré des soins de la guerre et le peuple en repos les ont décernées dans les triomphes; mais la couronne de gazon n'a jamais été obtenue que dans une situation désespérée, votée alors par une armée entière à celui qui l'avait sauvée. 2. Les autres étaient données par les généraux ; celle-là seule était donnée par les soldats au général. On l'appelait aussi obsidionale, quand un camp tout entier avait été délivré d'un siège et préservé de quelque affreux désastre. S'il faut regarder comme une récompense éclatante et sacrée la couronne civique donnée pour avoir sauvé un seul citoyen, même le plus obscur, que penser de la conservation d'une armée entière, due à un seul homme? Cette couronne se faisait avec du gazon vert, pris à l'endroit même où les troupes sauvées avaient été assiégées; en effet, chez les anciens, c'était le signe suprême de la victoire que les vaincus présentassent l'herbe : par là ils déclaraient céder le pays, la terre même qui les avait nourris, et le droit d'y être enterré, usage qui, à ma connaissance, subsiste encore chez les Germains.

Aulu-Gelle, Les Nuits attiques, V, 6 :

[5,6] VI. De coronis militaribus; quae sit earum triumphalis, quae obsidionalis, quae ciuica, quae muralis, quae castrensis, quae naualis, quae oualis, quae oleaginea. 1 Militares coronae multae, uariae sunt. 2 Quarum quae nobilissimae sunt, has ferme esse accepimus: "triumphalem, obsidionalem, ciuicam, muralem, castrensem, naualem"; 3 est ea quoque corona, 4 quae "oualis" dicitur, est item postrema "oleaginea", qua uti solent, qui in proelio non fuerunt, sed triumphum procurant. 5 "Triumphales" coronae sunt aureae, quae imperatoribus ob honorem triumphi mittuntur. 6 Id uulgo dicitur "aurum coronarium". 7 Haec antiquitus e lauru erant, post fieri ex auro coeptae. 8 "Obsidionalis" est, quam ii, qui liberati obsidione sunt, dant ei duci, qui liberauit. 9 Ea corona graminea est, obseruarique solitum, ut fieret e gramine, quod in eo loco gnatum esset, intra quem clausi erant, qui obsidebantur. 10 Hanc coronam gramineam senatus populusque Romanus Q- Fabio Maximo dedit bello Poenorum secundo, quod urbem Romam obsidione hostium liberasset. ...

[5,6] VI. Des couronnes militaires. Détails sur les couronnes triomphale, obsidionale, civique, murale, vallaire, navale ; sur la couronne de l'ovation et sur celle d'olivier. Il y a plusieurs espèces de couronnes militaires. On cite comme les plus honorables : les couronnes triomphale, obsidionale, civique, murale, vallaire, navale. Il y a aussi, la couronne du l'ovation; et encore la couronne d'olivier, qu'on ne décerne pas aux combattants, mais à ceux qui sont chargés de l'appareil du triomphe. Les couronnes triomphales, envoyées aux généraux pour qu'ils s'en parent le jour de leur triomphe, sont d'or ; voilà pourquoi assez souvent on appelle cette couronne aurum coronarium. Dans l'origine elle était de laurier ; dans la suite on commença à la faire d'or. La couronne obsidionale est celle que donnent des assiégés au général qui les a délivrés. Elle est faite de gazon que l'on a soin de prendre dans l'enceinte de la ville assiégée. Une couronne de ce genre fut donnée par le sénat et le peuple romain à Q. Fabius Maximus qui, dans la seconde guerre punique, avait fait lever le siège de Rome. ...

Tite-Live, L'Histoire de Rome, VII, 37 :

[7,37] XXXVII. Ita rebus gestis consul aduocata contione P- Deci non coeptas solum ante sed cumulatas noua uirtute laudes peragit et praeter militaria alia dona aurea corona eum et centum bubus eximioque uno albo opimo auratis cornibus donat. Milites, qui in praesidio simul fuerant, duplici frumento in perpetuum, in praesentia bubus priuis binisque tunicis donati. Secundum consulis donationem legiones gramineam coronam obsidialem, clamore donum approbantes, Decio imponunt; altera corona, eiusdem honoris index, a praesidio suo imposita est. ...

[7,37] XXXVII. Après avoir accompli ces choses, le consul convoqua l'armée, et non seulement il acheva les louanges commencées de P. Décius, mais il y mit le comble par l'éloge de ce nouvel exploit; et, entre autres présents militaires, il lui donna une couronne d'or, cent boeufs, et en outre un boeuf d'une blancheur et d'une beauté rares, aux cornes dorées. Les soldats qui faisaient partie de son détachement reçurent à perpétuité une double ration de blé, et, pour cette fois seulement, chacun un boeuf et deux tuniques. Après le consul, les légions, pour récompenser Décius, lui posèrent sur la tête., au milieu des acclamations et des applaudissements, la couronne de gazon obsidionale : une autre couronne, gage d'un pareil honneur, lui fut mise au front par son détachement ...


2. Lecture : Boèce à propos d'Orphée et d'Eurydice :

Boèce, La Consolation de la philosophie, III, 12c :

Felix, qui potuit boni
Fontem uisere lucidum,
Felix, qui potuit grauis
Terrae soluere uincula.
5 Quondam funera coniugis
Vates Threicius gemens
Postquam flebilibus modis
Siluas currere, mobiles
Amnes stare coegerat
10 Iunxitque intrepidum latus
Saeuis cerua leonibus
Nec uisum timuit lepus
Iam cantu placidum canem,
Cum flagrantior intima
15 Feruor pectoris ureret
Nec, qui cuncta subegerant,
Mulcerent dominum modi,
Immites superos querens
Infernas adiit domos.
20 Illic blanda sonantibus
Chordis carmina temperans,
Quidquid praecipuis deae
Matris fontibus hauserat,
Quod luctus dabat impotens,
25 Quod luctum geminans amor,
Deflet Taenara commouens
Et dulci ueniam prece
Umbrarum dominos rogat.
Stupet tergeminus nouo
30 Captus carmine ianitor,
Quae sontes agitant metu,
Ultrices scelerum deae,
Iam maestae lacrimis madent.
Non Ixionium caput
35 Velox praecipitat rota,
Et longa site perditus
Spernit flumina Tantalus.
Vultur, dum satur est modis,
Non traxit Tityi iecur.
40 Tandem «Vincimur» arbiter
Umbrarum miserans ait:
«Donamus comitem uiro
Emptam carmine coniugem.
Sed lex dona coerceat,
45 Ne, dum Tartara liquerit,
Fas sit lumina flectere.»
Quis legem det amantibus?
Maior lex amor est sibi.
Heu, noctis prope terminos
50 Orpheus Eurydicen suam
Vidit, perdidit, occidit.
Vos haec fabula respicit,
Quicumque in superum diem
Mentem ducere quaeritis.
55 Nam qui Tartareum in specus
Victus lumina flexerit,
Quicquid praecipuum trahit,
Perdit, dum uidet inferos.

Heureux qui, brisant les tristes liens qui nous attachent à la terre, peut s'élever vers le bien suprême et le contempler dans sa source. Le fameux chantre de la Thrace, déplorant la perte de sa chère Eurydice, tira de sa lyre des sons si touchants, qu'il rendit tous les êtres sensibles à son malheur. Les forêts couraient après lui ; les fleuves suspendaient leur cours impétueux ; les animaux les plus farouches, oubliant leur férocité, laissaient ceux dont ils ont accoutumé de faire leur proie écouter en paix le chantre divin. Les lions cruels, la biche timide, le chien affamé et le lièvre craintif, n'étaient plus sensibles qu'à la douceur de ses accords. Mais voyant que ses sons, capables de tout charmer, ne pouvaient charmer sa douleur : «Impitoyables dieux du ciel ! s'écria-t-il, puisque vous êtes insensibles à ma voix, je cours implorer le dieu des enfers». Arrivé sur les sombres bords, il met en usage toute la science de sa mère ; sa voix, d'accord avec sa lyre, exprime de la manière la plus touchante toute la force de sa douleur, et toute l'ardeur de son amour. Il adresse à Pluton les voeux les plus ardents et les plus tendres. A ses accents enchanteurs, Cerbère étonné reste sans voix ; les furies vengeresses, devenues sensibles, pleurent pour la première fois ; la roue, instrument éternel du supplice d'Ixion, s'arrête subitement ; Tantale oublie la soif qui le dévore, et ne cherche plus à l'éteindre. Le cruel vautour, qui déchire sans cesse les entrailles sans cesse renaissantes de l'infortuné Titie, rassasié des sons enchanteurs, oublie sa voracité ; Pluton lui-même, l'inflexible Pluton, sent la compassion naître au fond de son âme. Je suis vaincu, dit-il ; Orphée, tu triomphes ! la vie et la liberté d'Eurydice seront la récompense de l'harmonie victorieuse de tes chants. Je te la rends ; mais voici la loi que je t'impose. Tant que tu seras dans les enfers, garde-toi de jeter les yeux sur elle : si tu la regardes, tu la perds». Mais qui peut donner des lois à l'amour ? L'impérieux amour n'en reçoit que de lui-même. Près de franchir la barrière qui sépare les enfers du séjour des vivants, Orphée ne put résister à l'impatience de son amour. Il regarda Eurydice, et il la perdit pour toujours. Cette fable est une instruction pour quiconque aspire au ciel. Si, vaincu par ses passions, il jette un regard de complaisance sur les faux biens de ce bas monde, il perd au même instant tous les droits qu'il avait à l'héritage céleste».


3. ITINERA ELECTRONICA & environnements hypertextes :

Christian RUELL a pu créer, cette semaine-ci, 7 nouveaux environnements hypertextes :

  • Boèce, La Consolation de la Philosophie, livre III [Traduction française reprise au site MÉDITERRANÉES d'Agnès Vinas]
  • Paul Diacre, Histoire des Lombards, livre IV [Texte latin et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livre IV [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livre VI [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • Salvien de Marseille, Contre l'avarice, livre I [Texte latin et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Tertullien, De l'idolâtrie, texte complet [Traduction française reprise au site TERTULLIAN.ORG]
  • Tertullien, Du jeûne ou Contre les Psychiques, texte complet [Traduction française reprise au site TERTULLIAN.ORG]

Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA.


Jean Schumacher
28 janvier 2011


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002