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Date :     27-03-2009

Sujets :
Fiches de lecture : 21 ajouts; Culture : Que tout périsse après ma mort; HODOI ELEKTRONIKAI : 8 nouveaux environnements hypertextes : Strabon (x 5), Quintus de Smyrne (x 3);

Notice :

1. Fiches de lecture :

  • Adresse du site : Lectures (site arrêté à la date du 18 mai 2006)
  • Base de données : Fiches (depuis le 19 mai 2006)

  • Ajouts : consultation des ==> Nouveautés <==

Les Nouveautés concernent :

  • ==> GREC :

  • STRABON, Geographica, livres XV et XVI

  • A propos de l'armée, des armes, des costumes et des repas Perses
  • Ninus fonda Ninive et Sémiramis Babylone
  • Darius, roi de Perse, et la bourgade Gaugamélès
  • A propos des jardins suspendus de Babylone
  • En Babylonie, il ya 360 manières d'utiliser le palmier
  • A propos de l'asphalte (liquide, ou naphte) en Babylonie
  • En Assyrie, à propos des jeunes filles en âge d'être mariés
  • A propos de la pourpre de Tyr en Phénicie
  • A propos de phénomènes étranges : un tsunami (raz-de-marée) en Phénicie, un tremblement de terre et ses suites en Égypte
  • Moïse, la sortie d'Égypte et le refus de la représentation de la divinité
  • Pompée à Jérusalem
  • A popos du balsamier
  • Le lac Sirbonis et l'asphalte
  • Strabon et la destruction de Sodome
  • A propos d'une forêt sous-marine
  • A propos de la succession royale en Arabie
  • A propos de la topaze
  • La tribu des Éléphantophages ne connaît qu'une seule occupation : la chasse aux éléphants
  • A propos des girafes ou camélopards
  • La sépulture des morts chez les Troglodytes
  • Alexandre le Grand et l'Arabie heureuse


2. Culture : Que tout périsse après ma mort :

  • Livre : Laurent VERSINI, Diderot. Oeuvres. Tome I : Philosophie
    Essai sur les règnes de Claude et de Néron.
    Paris, Robert Laffont, 1994

    Extrait : P. 1078 : à propos de NÉRON :

    " ... Après la découverte de la conjuration de Pison, Néron est un tigre devenu fou. Si le tyran ne meurt pas sous le coup, sa puissance et sa férocité s'en accroissent avec son effroi. Des enfants des conjurés, les uns sont chassés de Rome, exterminés par la faim ou par le poison, d'autres massacrés dans un repas avec leurs instituteurs et leurs esclaves.

    Quelle suite d'assassinats ! Salvidiénus a loué à des étrangers les magasins dépendants de sa maison, proche de la place publique ; il mourra. Cassius Longinus a placé l'image de Cassius parmi celles de ses ancêtres ; il mourra. Silanus affecte la dignité impériale ; il mourra. Pétus Thraséas a le front sévère d'un censeur ; il mourra. Fier d'avoir tant osé impunément, il se vante qu'avant lui aucun souverain n'a su ce qu'on peut sur le trône. Il projette l'extinction de l'ordre sénatorial, qui n'est pas encore assez vil à son gré.

    On prononce devant lui le proverbe grec, Que tout périsse après ma mort : ' "ἐμοῦ θανόντος γαῖα μιχθήτω πυρί" ; il reprend : ἐμοῦ ζῶντος , de mon vivant. ..."

  • Témoignages : nous avons eu recours à DIOGENES 3.1 et avons reçu 16 attestations de ce proverbe dans le Thesaurus Linguae Graecae (littérature grecque).

    Ces attestations sont disponibles à l'adresse suivante :

    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/itinera/actualites/michtento_puri.html

    ATTENTION: il faut placer l'affichage du fureteur en codage UNICODE pour pouvoir voir les caractères grecs (polytoniques).

  • La première attestation indiquée est tirée de DION CASSIUS, L'Histoire romaine, LVIII, ch. 23 : à propos de l'empereur Tibère :

    λέγεται γοῦν πολλάκις μὲν ἀναφθέγξασθαι τοῦτο δὴ τὸ ἀρχαῖον "ἐμοῦ θανόντος γαῖα μιχθήτω πυρί", πολλάκις δὲ καὶ τὸν Πρίαμον μακαρίσαι ὅτι ἄρδην καὶ μετὰ τῆς πατρίδος καὶ μετὰ τῆς βασιλείας ἀπώλετο. καὶ τεκμαίρονταί γε ἀληθῆ ταῦτα περὶ αὐτοῦ γεγράφθαι τοῖς τότε γενομένοις· τοσοῦτο γὰρ πλῆθος τῶν τε ἄλλων καὶ τῶν βουλευτῶν ἐξώλετο ὥστε τοὺς ἄρχοντας τοὺς κληρωτοὺς τοὺς μὲν ἐστρατηγηκότας ἐπὶ τρία τοὺς δ´ ὑπατευκότας ἐπὶ ἓξ ἔτη τὰς ἡγεμονίας τῶν ἐθνῶν, ἀπορίᾳ τῶν διαδεξομένων αὐτούς, σχεῖν. ...

    Aussi a-t-on prétendu qu'il avait sans cesse à la bouche cet antique adage : "Puisse, après moi, le feu brûler toute la terre..." que sans cesse il vantait le bonheur de Priam, qui avait péri avec sa patrie et avec son royaume. La vérité de cette tradition est démontrée par les choses qui se passèrent alors : il périt, en effet, un si grand nombre de citoyens et de sénateurs, que, dans les gouvernements de provinces tirés au sort, faute de successeurs à leur donner, il maintint trois ans ceux qui avaient exercé la préture, et six ans ceux qui avaient passé par le consulat.

  • CICÉRON donne un sens à ce proverbe dans : Des vrais biens et des vrais maux, III, ch. 19 :

    ... mundum autem censent regi numine deorum, eumque esse quasi communem urbem et ciuitatem hominum et deorum, et unum quemque nostrum eius mundi esse partem; ex quo illud natura consequi, ut communem utilitatem nostrae anteponamus. ut enim leges omnium salutem singulorum saluti anteponunt, sic uir bonus et sapiens et legibus parens et ciuilis officii non ignarus utilitati omnium plus quam unius alicuius aut suae consulit. nec magis est uituperandus proditor patriae quam communis utilitatis aut salutis desertor propter suam utilitatem aut salutem. ex quo fit, ut laudandus is sit, qui mortem oppetat pro re publica, quod deceat cariorem nobis esse patriam quam nosmet ipsos. quoniamque illa uox inhumana et scelerata ducitur eorum, qui negant se recusare quo minus ipsis mortuis terrarum omnium deflagratio consequatur - quod uulgari quodam uersu Graeco pronuntiari solet - , certe uerum est etiam iis, qui aliquando futuri sint, esse propter ipsos consulendum.

    Les stoïciens pensent aussi que tout l'univers est régi par la providence des Dieux, que le monde entier est en quelque sorte la cité commune des Dieux et des hommes, et que chacun de nous est membre de cette grande société, d'où il suit naturellement que nous devons préférer l'utilité commune à la nôtre. Car de même que les lois préfèrent le salut public à celui des particuliers, ainsi un homme de bien, un sage soumis aux lois et qui connaît les devoirs du citoyen, a plus de soin de l'intérêt de tous que de celui d'un seul homme ou du sien propre; et l'on ne doit pas trouver moins condamnable celui qui, pour sa propre utilité et pour son salut, abandonne la cause publique, que celui qui trahit ouvertement son pays. C'est pourquoi il faut louer ceux qui courent à la mort pour la république, puisque notre patrie doit nous être plus chère que nous-mêmes; au lieu qu'on doit avoir en abomination le sentiment de ceux qui, disent-ils, ne se soucient pas qu'après leur mort les flammes dévorent toute la terre, ce que l'on exprime d'ordinaire par un vers grec bien connu. Il est donc certain qu'il faut s'intéresser à l'avance à ceux qui ne sont pas encore, et travailler pour eux.

  • Expressions modernes : le contenu du proverbe grec est rendu, de nos jours, entre autres, par des expressions du type : Après nous, le déluge ou Après nous, les mouches.

    André NAMIECH s'est préoccupé de l'expression "Après moi le déluge" :

    "Après moi, la fin du moi(s)…

    Nous entendons quelques fois des expressions comme : « Après moi, le déluge », ou d’une façon plus humoristique : « Après moi, la fin du moi (s)… Ces remarques témoignent de l’égoïsme extrême ou plutôt d’une ignorance grave qui mène à penser que la vie n’a d’intérêt que par rapport à notre propre existence et que tout ce qui se passera après notre mort, ne nous concerne pas. "

    Nous vous recommandons la lecture de cet article.

    Nous avons trouvé une autre explication de ce proverbe sur le site Soleil d'Orient :

    "EXPRESSION « Après moi le déluge »

    SIGNIFICATION

    Peu m'importe ce qu'il va se passer (après ce que j'ai fait / après ma mort), même si c'est une catastrophe

    ORIGINE Alain Rey indique n'avoir trouvé une attestation de cette expression qu'en 1789. Elle est pourtant, selon les sources, associée quelques dizaines d'années auparavant soit à Louis XV, soit à sa favorite, Mme de Pompadour. Il est donc étonnant de ne pas en trouver de trace écrite un peu avant, compte tenu de la notoriété de leurs auteurs présumés.

    Bien entendu, le 'déluge' fait référence non pas à une simple pluie diluvienne ou à une inondation 'banale', mais à la catastrophe biblique qu'a été le Déluge dont seul Noé est sorti vivant avec tous les couples d'animaux qu'il avait pu faire monter à bord de son arche, à partir du moment où Dieu lui a fait savoir qu'il allait se débarrasser de tous ces fichus hommes incorrigibles pécheurs.

    On prête cette expression à Louis XV qui parlant de son dauphin, l'aurait employée pour dire qu'il se moquait complètement de ce qu'il pourrait faire après sa disparition. Mais on évoque plus souvent la Pompadour qui, alors que le peintre Quentin de la Tour peignait son portrait, vit arriver le roi accablé d'avoir appris la défaite du maréchal de Soubise à Rossbach en 1757, et lui aurait dit "Il ne faut point s'affliger : vous tomberiez malade ; après nous le déluge !".

    Mais, malgré le manque d'attestation écrite plus ancienne, Claude Duneton dit que cette expression existait encore bien avant et qu'elle aurait été remise au goût du jour par l'astronome Maupertuis qui avait annoncé le retour de la comète de Halley pour 1758, en indiquant qu'elle provoquerait un nouveau déluge et peut-être la fin du monde, ce qui aurait rendu certaines personnes très fatalistes et donc susceptibles de prononcer ce proverbe. ..."

  • Sénèque, se demande bien, dans Les questions naturelles, livre III, ch. 27, si, au jour fatal du déluge, toutes les parties de l'univers vont concourir à l'anéantissement de l'espèce humaine :

    Sed monet me locus, ut quaeram, cum fatalis dies diluuii uenerit, quemadmodum magna pars terrarum undis obruatur: utrum oceani uiribus fiat et externum in nos pelagus exurgat, an crebri sine intermissione imbres et elisa aestate hiems pertinax immensam uim aquarum ruptis nubibus deiciat, an flumina tellus largius fundat aperiatque fontes nouos, an non sit una tanto malo causa sed omnis ratio consentiat et simul imbres cadant, flumina increscant, maria sedibus suis excita procurrant et omnia uno agmine ad exitium humani generis incumbant.

    C'est ici le lieu de rechercher comment, au jour fatal du déluge, la plus grande partie de la terre sera submergée par les eaux: si cette inondation sera produite par les eaux de l'Océan et par les efforts de la mer extérieure, soulevée contre nous; ou s'il faut craindre des pluies continuelles, ou un hiver opiniâtre qui, chassant l'été, versera du haut des nues entr'ouvertes une énorme quantité d'eau; ou si les fleuves jailliront plus vastes au sein de la terre ; si le globe épanchera des sources nouvelles; ou enfin si, au lieu d'une seule cause de destruction, toutes agiront en même temps; si, au même instant, on verra la pluie tomber par torrents, les fleuves grossir, la mer quitter son lit pour nous engloutir; en un mot, toutes les parties de l'univers conspirer à l'anéantissement de l'espèce humaine.


3. HODOI ELEKTRONIKAI & environnements hypertextes :

Christian RUELL poursuit son rythme allègre : 8 nouveaux environnements hypertextes ont été créés par lui :

Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt HODOI ELEKTRONIKAI.


Jean Schumacher
27 mars 2009


 
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Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002