Notice : 1. Fiches de lecture :
- Adresse du site : Lectures (site arrêté à la date du 18 mai 2006)
- Base de données : Fiches (depuis le 19 mai 2006)
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Les Nouveautés concernent :
- ==> GREC :
- ARISTOTE, La Politique, livre V
- ÉLIEN, Histoires diverses, livre III
- FLAVIUS JOSÈPHE, Lla guere des juifs contre les Romains, livre V, livre IX
- HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre IX
- HÉRODOTE, Histoires, livre V
- PLATON, Les lois, livre VIII
- THUCYDIDE, Histoire de la guerre du Péloponnèse, livre V
Nouvelles étincelles glanées :
- Pour les Égyptiens le Nil est un dieu
- A propos du nom du Nil
- La chaîne de commandement de l'armée spartiate
- A propos de l'égalité ou de l'inégalité considérées de façon absolue
- Aristote : Les fonctions publiques ne doivent jamais enrichir ceux qui les occupent
- Différences entre un roi et un tyran
- Le conseil de gouvernement de Thrasybule de Milet à Périandre de Corinthe : Couper les épis qui sont plus élévés que les autres et les fouler aux pieds
- Aristote : Pourquoi a-t-on construit les pyramides d'Égypte? Conseil d'Aristote aux tyrans : Pour vivre heureux, vivez cachés!
- Un homme capable de faire des vers conformes au génie guerrier est aussi apte à conduire, en général, des opérations militiaires couronnées de succès
- Le Silène à propos du territoire des Méropes où coulent les fleuves Chagrin et Plaisir
- Socrate et l'orgueil d'Alcibiade
- A propos du voile devant les portes du Temple de Jérusalem
- Le service militaire dans la Cité de Platon
2. Film : 300 (Three hundreds) :
Dans l'actualité du 2 mars 2007, nous avons annoncé la sortie, le 21 mars 2007, du film "300" consacré à l'épisode de la bataille des Thermopyles où 300 Spartiates, sous la conduite de Léonidas, offrirent une résistance héroïque aux Perses en nombre largement supérieur.
Cf. Ce soir, nous dînons en Enfer (Diodore de Sicile)
Dans Le POINT, édition du 22 mars 2007, ce film est présenté : Sparte contre l'axe du mal. Nous avons retenu de cette critique l'extrait suivant :
"... Certes, le réalisateur Zack Snyder a moins fréquenté
le livre VII de la « Polymnie » d'Hérodote que
démarqué une BD de Frank Miller (l'auteur à succès
de «Sin City»). Pour dépoussiérer cette page d'histoire,
il a surtout poussé à son maximum une
dramaturgie en 3 D — mouvements de foule, kitsch
colossal, cruautés gore — inaugurée par
Ridley Scott dans « Gladiator ».
Vu par Snyder, la résistance héroïque
de la Grèce contre le monde asiatique ressemble
à un gigantesque jeu vidéo sur grand
écran. Là où les péplums de papa affectionnaient
un Technicolor criard, le réalisateur joue sur une
palette mordorée, ombrée, quasi sépia, typique des
mondes virtuels. Les vagues de Perses qui viennent
se briser sur les valeureux hoplites sont composées
de Bédouins ninja, de monstres d'heroic fantasy, de
bestioles démoniaques tout droit sorties de chez
Nintendo. On n'est même plus dans l'anachronisme,
tant le parti pris est assumé. Le sang gicle, les têtes
volent, dans des chorégraphies très kung-fu. "Easy,
son", glisse au passage un hoplite 100% yankee à
l'un de ses collègues..."
Élien, dans ses Histoires diverses, III, 25 présente l'épisode des Thermopyles de façon plus neutre :
[3,25] Ὁ Λεωνίδης ὁ Λακεδαιμόνιος καὶ οἱ σὺν αὐτῷ
τριακόσιοι τὸν μαντευόμενον αὐτοῖς θάνατον εἵλοντο
ἐν Πύλαις, καὶ ὑπὲρ τῆς Ἑλλάδος εὖ καὶ καλῶς ἀγωνισάμενοι
τέλους ἔτυχον εὐκλεοῦς, καὶ δόξαν ἑαυτοῖς
ἀθάνατον ἀπέλιπον καὶ φήμην ἀγαθὴν δι´ αἰῶνος.
Traduction : LEONIDAS, roi de Lacédémone, et trois cents Lacédémoniens, allèrent
volontairement chercher aux Thermopyles la mort qui leur avait été prédite par l'oracle, et terminèrent leur carrière avec honneur, en combattant valeureusement pour le salut de la Grèce. Par là, ils se sont acquis une gloire immortelle; et la réputation de leur courage se perpétuera dans tous les âges.
3. Lecture :
Livre : Guillaume PRÉVOST, L'assassin et le prophète
Collection 10|18 "Grands détectives", n° 4035
NIL Éditions, 2002 - Éditions 10|18, janvier 2007; 315 pp.
Couverture : Quatrième (de couverture)
Extrait (pp. 54-55) :
"Le tribun militaire Julius allait de long en large,
passant et repassant devant la fenêtre qui dominait
l'esplanade du Temple. Depuis la pièce qui lui servait
de quartier général, la vue était imprenable sur le sanctuaire
et l'on parvenait presque, en plissant les yeux, à
distinguer les fidèles qui se pressaient aux cérémonies.
Philon se demandait ce qu'il faisait là, debout,
alors qu'on avait invité Ezéchias à s'asseoir et qu'un
curieux personnage vêtu de noir l'observait avec insistance
depuis le banc opposé.
– Philon, c'est ainsi que tu t'appelles, n'est-ce pas ?
Le ton de Julius n'augurait rien de bon.
– Philon d'Alexandrie... Philon d'Égypte ! Étonnant
tout de même ! Dis-moi, l'Égyptien, sais-tu ce qui
s'est produit ici il y a dix ans ?
Le légionnaire montrait du doigt le lieu de la
Présence et le jeune homme haussa les épaules en
signe d'ignorance.
– Il y a eu une grande révolte à Jérusalem. Sous
je ne sais plus lequel de vos rois. Ce que je sais, par
contre, c'est que les insurgés se sont réfugiés sur ces
parvis et qu'ils ont tenu plusieurs jours face aux
soldats qui les assiégeaient. Plusieurs jours ! Grâce à
l'épaisseur des murs et des tours qui protègent ce...
ce... bah ! Je ne comprends même pas que vous
appeliez cela un temple. Une maison vide, en réalité,
bâtie pour un Dieu sans visage et sans statue. Un Dieu
dont vous prétendez qu'il est partout et nulle part mais
dont vous vous interdisez de prononcer le nom ! Et
malgré cela, des dizaines, des centaines de milliers de
gens seront bientôt là pour l'adorer ! Avouez que vous
n'êtes pas faciles à saisir, vous les juifs...
– Personne n'oblige les Romains à occuper...
Julius explosa :
– Je sais ! Je sais ce que tu penses ! Personne
n'oblige Rome à être le premier empire du monde !
Personne n'oblige Rome à occuper la Palestine ! Vous
n'avez que ces mots à la bouche, tous ! Sans voir que
si nous n'étions pas là, vous en seriez encore à vous
faire la guerre, avec tous vos rois, vos chefs de clan,
vos partis religieux et je ne sais quoi d'autre... Sans
voir que Rome vous offre la paix, le commerce, la
prospérité. L'ordre ! Oui, l'ordre !
– L'ordre n'est pas la liberté.
L'espace d'un éclair, Philon crut que le tribun allait
le gifler. Celui-ci parvint à se maîtriser et reprit d'un
ton plus calme :
– Pas la liberté de se révolter, en tout cas, non. Et
sur ce chapitre, ne comptez pas sur moi pour vous
laisser Jérusalem. J'ai obtenu le renfort de trois mille
hommes, ils seront là dans deux jours. Même s'il faut
raser les murs du sanctuaire, je tiendrai cette ville. ..."
4. Histoire : Pompée et la prise de Jérusalem :
Lucien JERPHAGNON, Histoire de la Rome antique. Les armes et les mots. Paris, Tallandier, 1987.
EXTRAIT (pp. 129-130) :
"... Parti pour l'Orient en
66 [av. J.-Chr.], il en avait fini l'année suivante avec Mithridate, chassé
de son royaume du Pont, et avec Tigrane d'Arménie,
soumis à Rome. Mais Pompée fit mieux encore. Marchant
jusqu'aux abords de la mer Caspienne, il planta les aigles
romaines à la frontière même de l'Empire parthe. Dans
cette aventure militaire risquée, où Pompée prenait l'allure
d'un Alexandre le Grand, Rome gagnait la nouvelle
province de Bithynie et du Pont. Le Sénat n'y était pour
rien ; la pression populaire y était pour beaucoup — et le
génie de Pompée pour l'essentiel.
Mais sur place, Pompée se découvrait un nouveau champ
d'action diplomatico-militaire. En effet, sa victoire sur les
Séleucides, dont les Juifs avaient subi autrefois la domination,
allait fatalement interférer avec l'histoire d'Israël.
Il faut ici, pour la clarté de l'exposé, rappeler qu'au IIe siècle,
le judaïsme avait été en butte à la répression sectaire
d'Antiochos IV Epiphane. Ce roi séleucide s'était mis dans
l'idée d'abolir la religion juive, foyer d'agitation politique,
au profit d'une hellénisation accélérée de la région. Il rêvait
même de transformer Jérusalem en une cité grecque
comme les autres, qui se fût appelée Antioche de Palestine,
et il faut dire qu'il avait été aidé dans cette entreprise par
certains Juifs qu'attirait puissamment la civilisation hellénistique.
C'est ainsi, par exemple, qu'un grand prêtre de
Jérusalem avait transformé froidement son nom hébraïque,
Jésus, en un Jason qui sonnait mieux...
La réaction
religieuse et nationaliste des Macchabées, en 167-166, avait
été le point de départ d'un mouvement puissant qui avait
abouti à la constitution d'un royaume juif indépendant,
d'ailleurs en bons termes avec le Sénat romain. Par la suite,
le royaume d'Israël avait été régi par la dynastie hasmonéenne,
qui se trouvait précisément, au moment où Pompée
arrivait en Syrie, divisée par une guerre ouverte entre
deux frères, Aristobule et Hyrcan.
Les deux Juifs, dont la
rivalité personnelle recouvrait en fait l'opposition de
groupes sociaux bien distincts, s'en vinrent porter devant
Pompée leurs différends, appuyant chacun sa juste cause
par des cadeaux appropriés. Mais Pompée avait son idée
sur la question, car il ne pouvait ignorer qu'Aristobule,
comme du reste son père Alexandre Jannée, avait eu force
complaisances pour Mithridate... et pour les fameux
pirates dont il a été question plus haut, alors que Hyrcan
était plutôt favorable à Rome. Pompée sut exploiter la
situation à son profit. Il fit prisonnier cet Aristobule et
marcha sur Jérusalem, dont les partisans de Hyrcan lui
ouvrirent les portes. Retranchés dans l'enceinte du Temple,
les fidèles d'Aristobule tinrent encore trois mois, et
en 63, Jérusalem tout entière était prise.
Flavius Josèphe
raconte que Pompée, impressionné sans doute par ce dieu
inconnu, pénétra l'épée à la main dans le temple et jusque
derrière le rideau qui dissimulait le sanctuaire, le Saint des
Saints. On dit qu'il fut infiniment désappointé de n'y rien
trouver du tout, le culte juif étant sans représentation ni
statue, et se voulant tout entier en esprit.
Toujours est-il
que la Judée n'était plus qu'une partie de la province
romaine de Syrie, mais une partie encombrante. Elle
causerait dans l'avenir bien des soucis aux Romains, et plus
particulièrement aux différents gouverneurs en poste dans
la région. Nous aurons l'occasion d'y revenir plus d'une fois
dans la suite.
Pompée eût volontiers poussé plus avant ses avantages.
Il se disposait en effet à marcher vers la mer Rouge, afin
d'assurer à Rome la maîtrise des grands transits commerciaux
avec l'Egypte et peut-être les régions plus reculées de
l'Orient, lorsque la nouvelle du décès de Mithridate le
ramena vers la mer Noire. En 62, auréolé de tous ces
succès, il débarquait à Brindes, et là — civisme ostensible ?
excessive confiance en soi ? —, il licencia sur-le-champ ses
légions. Puis il rentra à Rome en janvier 61. ..."
5. HODOI ELEKTRONIKAI : nouveaux environnements hypertextes :
En une semaine, Christian Ruell a forgé pas moins de 9 nouveaux environnements hypertextes !
- Apollodore (Ps.), L'Épitomé, livre IV [traduction française reprise au site NIMISPAUCI d'Ugo Bratelli]
- Aristote, La Politique, livre V [texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
- Élien, Histoires diverses, livre III [texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
- Flavius Josèphe, La guerre des juifs contre les Romains, livre V [texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
- Héliodore, Théagène et Chariclée, livre VIII
- Héliodore, Théagène et Chariclée, livre IX
- Hippocrate de Cos, Aphorismes [texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
- Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, livre V [traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
- Xénophon, Les Helléniques, livre IV [texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt HODOI ELEKTRONIKAI.
6. Culture : Exposition Praxitèle :
Adresse : LOUVRE, Exposition Praxitèle
(Mini-)Site : Praxitèle. un maître de la sculpture antique
Présentation :
Jean PIERRARD, Praxitèle : Le triomphe du nu; dans Le POINT, édition du 22 mars 2007, pp. 96 sqq. : extrait (format PDF)
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