Henry PURCELL (1659-1695)

Didon et Énée

Acte III, scène 2

Les lamentations de Didon

 

Chorus

Great minds against themselves conspire
And shun the cure they most desire.

Dido

Thy hand, Belinda ; darkness shades me :
On thy bosom let me rest :
More I would, but Death invades me ;
Death is now a welcome guest.

When I am laid in earth,
May my wrongs create
No trouble in thy breast ;
Remember me, but ah ! forget my fate.

Chorus

With drooping wings ye Cupids come,
And scatter roses on her tomb,
Soft and gentle as her heart
Keep here your watch, and never part.

Le choeur

Les grands esprits conspirent contre eux-mêmes,
Ils rejettent le remède qu’ils désirent ardemment.

Didon

Ta main, Bélinda : les ténèbres m’enveloppent.
Laisse-moi reposer sur ton sein : je voudrais
T’en dire davantage, mais la Mort s’empare de moi ;
La Mort est à présent une hôte bienvenue.

Quand je serai portée en terre,
Puissent les torts que j’ai soufferts
Ne point troubler ton coeur ;
Souviens-toi de moi, mais ah ! oublie mon sort.

Le choeur

Venez, Amours aux ailes lasses,
Venez couvrir sa tombe de roses.
Vous qui avez la douceur et la tendresse de son coeur,
Veillez sur elle sans jamais quitter ces lieux.

 

 

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Responsable académique : Paul-Augustin Deproost
Analyse : Jean Schumacher
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Dernière mise à jour : 22 juin 2019