ERASME (1467-1536) Gram@clicando


EJERCICIO 6: LAS NACIONALIDADES

Traduce las palabras subrayadas.

C'était « le pays de l’or ». On s'acharna à le découvrir, depuis 1539, date de la première expédition de Gonzalo Pizarre en Amérique du Sud jusqu’en 1775. On le chercha au Venezuela , au Pérou, au Brésil . Orellana, lieutenant de Pizarre, affirma l'avoir trouvé, quelque part entre l'Amazone et l'Orénoque. Les rumeurs les plus folles circulèrent et toute l'Europe rêva de ce fabuleux pays . On décida que l'Eldorado était en Guyane , que c'était un empire fondé par un jeune prince inca. L'explorateur Martinez affirma avoir séjourné à Manoce, capitale du pays imaginaire et avoir vu de ses yeux le prince Eldorado, appelé aussi grand Moxo, qui se faisait chaque matin recouvrir d'une gomme précieuse puis saupoudrer d'or, de la tête aux pieds. Sir Walter Raleigh exploita cette légende pour stimuler le zèle des hommes qu'il emmenait coloniser la Guyane. Il y fit quatre voyages, entre 1595 et 1617. Estimé de la reine Élizabeth, il préféra mentir plutôt que de se couvrir de ridicule en avouant n'avoir pas trouvé trace de l'Eldorado.
Ces légendes n'étaient pourtant pas tout à fait vaines. On avait trouvé au Mexique et au Pérou d'importants gisements d'or et cet or avait été expédié en Espagne sur les grands navires à voiles qu'on nommait galions. De là viennent l'expression « c'est le Pérou » ou « ce n'est pas le Pérou », pour signifier qu'une rétribution est large ou, au contraire, qu'elle ne l'est pas. On dit parfois aussi « les galions sont arrivés », ce qui veut dire qu'on a reçu un important envoi d'argent. »

1, S. WEIL, L. RAMEAU, Trésors des expressions françaises, Paris, Belin, 1981, p. 145







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Última puesta al día : 14/09/2009