http://www.nomina-nuda-tenemus.fr/index.php/prologue/20-cum-inter-nonnullos [0] JEAN XXII. Bulle papale : CUM INTER NONNULLOS. [1] Puisque, parmi plusieurs hommes érudits, il arrive souvent qu'il en soit pris de doutes quant à la nécessité de déclarer hérétiques et de censurer ceux qui affirment avec entêtement que Notre Rédempteur et Seigneur Jésus Christ et Ses Apôtres ne possédaient rien personnellement, ni même en commun, différentes opinions parfois divergentes ayant été émises à ce sujet, Nous, souhaitant mettre un terme à ce débat, et après {avoir reçu} conseil de nos frères {les cardinaux}, déclarons, par ce décret à jamais valide, qu'une telle affirmation obstinée, alors même que les écritures sacrées assurent à maintes reprises que Jésus Christ et Ses Apôtres possédaient en effet des biens matériels, contredise expressément cela, et suppose ouvertement que les-dites écritures sacrées, à travers lesquelles de toute évidence les articles de la foi orthodoxe sont prouvés du point de vue des choses évoquées précédemment, contiennent le ferment du mensonge, et par conséquent, aux regards de ces choses, discrédite toute foi en elles, qu'une telle affirmation, donc, rend la Foi Catholique douteuse, incertaine, lui retire sa valeur de démonstration, et doit donc être censurée puisqu'erronnée et hérétique. [2] De plus, affirmer avec entêtement, dans le même contexte, que le droit d'usage ne se serait en aucun cas appliqué à Notre sus-dit Rédempteur {et} à Ses Apôtres s'agissant des biens matériels, que les écritures sacrées assurent pourtant qu'ils avaient bel et bien possédés, ou qu'ils n'auraient pas eu le droit de vendre ou de donner quoi que ce soit, ni même {le droit} d'acquérir les choses en question, toutes actions que néanmoins les écritures sacrées assurent qu'ils entreprirent à l'encontre des biens matériels, ou laissent expressément entendre qu'ils auraient pu agir ainsi, puisqu'une telle affirmation signifierait nécessairement que leur usage des biens matériels et leur conduite, à propos des sus-dites choses, n'étaient pas fondés, ce qui sans aucun doute, s'appliquant à l'usage, la conduite ou les actes de Notre Rédempteur, le Fils de Dieu, est avis mauvais à défendre, Nous déclarons, après {avoir reçu} conseil de nos frères {les cardinaux}, cette affirmation obstinée comme devant être, comme elle le mérite, censurée car contraire aux écritures sacrées, hostile à la doctrine Catholique, et hérétique. Il est bien évidemment proscrit à quiconque de contrevenir à cette déclaration, ou par imprudence d'oser la contredire. Si malgré tout quelqu'un {devait faire cela, faites lui savoir qu'il s'est attiré la colère du Dieu Omnipotent et de ses Apôtres, Pierre et Paul.} [3] Présenté en Avignon, deux jours avant les Ides de Novembre {soit le 12 Novembre}, dans la Septième année {de Notre Pontificat}, soit en l'An 1323}.