L'auteur rappelle d'abord «par des exemples du Nouveau et de l'Ancien Testament que l'irrévérence à l'égard de Dieu chez les princes ruine les règnes et les principats». II montre ensuite «la même chose à l'aide des his- toires des rois païens». Notons, toutefois, l'opposition: les exemples bibliques sont des témoignages de vérités éternelles, les exemples païens ne sont que des témoignages «historiques». l'histoire est le domaine de l'incertain, du versatile, elle a pour symbole la roue de Fortune. Le troisième chapitre fait référence à Saül, mort ignominieusement avec ses fils, aux rois Ela, Zimri, Nadab, Joas, Jéroboam, etc., tous morts de mort violente. En revanche, les empereurs chrétiens Constantin et Théodose ont montré leur révérence à Dieu, le premier en refusant de prendre la place d'honneur au concile de Nicée, le second en expiant son crime par l'exécution patiente et publique de la pénitence ordonnée par saint Ambroise. L'auteur rappelle enfin le meurtre de César, usurpateur de l'Empire, l'empoisonnement de Tibère et de Claude, le meurtre de Caligula, les morts violentes de Vitellius, Galba et Othon et, surtout, la fin misérable des empereurs persécuteurs de chrétiens depuis Néron. Ainsi l'Empire romain n'a été qu'une longue suite de morts violentes, chàtiment divin d'empereurs indignes, une longue mais inéluc- table marche à la ruine et à la disparition ou, plutôt, au transfert de sa puis- sance à d'autres.